QUI ES-TU ?

Partie 18

[ Nigma ]

J'étais sidérée. Je n'arrivais pas à y croire non plus.

Moi: T'es sérieux Ali ?

Ali: Tu ne me crois pas ? T'inquiète je te comprends.

Moi: C'est fou cette histoire.

Ali: Je sais Nigma.

Moi: Alors c'était pour cela que tu étais si tendu ces derniers temps ?

Ali: T'as tout compris.

Il se tait un moment, on dirait qu'il n'a pas tout dit ou plutôt qu'il n'a pas dit le point important. Je ne sais pas. C'est l'intuition que j'aie.

La voix de ma mère depuis le salon nous interrompt:

Ma': ALI ! NIGMA ! Ici tout de suite !

Moi: Oops maman nous appelle.

Ali: Oui sortons, ils se demandent sûrement ce qu'on fait ici. Allez.

On sort de la chambre tous les deux pour les rejoindre au salon.

M'a: Qu'étiez vous en train de faire dans ta chambre Ali ?

Ali: On discutait.

M'a: Quelle est donc cette discussion qui ne peut pas se faire ici au salon et jusque dans la chambre?

Moi: La discussion Nigma-Ali.

Ma mère me toise du regard sous le coup de ma réponse stupide.

Ma': Vous restez ici maintenant.

Mon père ne parle pas, il se contente de nous regarder seulement. De toute façon il est peu bavard lui.

Moi et Ali: Ok.

On s'assoit encore côte à côte. On s'est mis à tous discuté de tout et de rien. C'était rigolo malgré les quelques silences de mon père et les "tchrrr" de ma soeur de temps en temps quand la tournure de la discussion ne lui plaisait pas. J'en ai une soeur moi.

Mais dans notre discussion j'aurai juré qu'Ali était toujours mal à l'aise.  Mais pourquoi ? Il m'a dit ce qu'il n'allait pas mais pourquoi est-il encore dans cet état ? C'est bizarre, j'ai l'impression qu'il ne m'a pas tout dit.

La sonnerie de mon téléphone interrompt mes interrogations. C'est Amir. Je me lève donc pour aller prendre l'appel. Ce qu'interprète mal mon frère qui me suit. Évidemment je chuchote pour qu'il n'entende pas ma conversation.

Moi: Ça va Amir ?

Amir: Non, tu me manques.

Moi: Oh désolé. Ce n'est pas ma faute.

Amir: Si tu aurais pu ne pas aller voir ton frère et venir plutôt me voir.

Qu'est-ce qu'il raconte ? C'est mon frère, il se rappelle ou pas ?

Moi: Attends, je rêve ou t'es jaloux Amir ?

Je dis cette phrase à voix normale qu'a bien sûr entendu mon frère.

Ali: C'est qui Amir ?

Zut ! Je raccroche immédiatement l'appel et me retourne face à Ali.

Moi: De quoi tu parles ?

Ali: Tu te payes ma tête Nigma ? C'est qui Amir ? Tu parles pas ? Très bien j'irai dire à tes parents que tu appelles des hommes.

Qu'est-ce que vous croyez ? Dans ma famille, appeler les garçons, les toucher ou les rapprocher un peu trop est très mal vu. Mais on fait ce qu'on veut par contre comme si on s'en foutait alors qu'au fond non.

Et au fait c'est quoi ce karma ? Tout à l'heure c'est moi qui le menaçais et maintenant c'est déjà son tour ? Wow ! Que c'est rapide !

Moi: D'accord je vais te le dire, en fait c'est un ami qui...

Ali: Nigma, tu m'as bien regardé ? Ou bien tu me prends pour un pédé ? Un ami ? Ne te fous surtout pas de moi.

Oh lala, comment sait-il que je mens ? Ce n'est pas juste. Mais heureusement je ne me laisse pas faire.

Moi: C'est un ami je dis. Crois moi ou pas je m'en fous.

Ali: Parle moi bien petite. C'est le fait de traîner avec des bavards qui fait que tu me manques de respect ainsi ? Ou bien c'est parce que je ne vis plus avec vous que tu prends la confiance ?

Oops quand Ali parle comme ça c'est qu'il s'en va être furieux et très.

Moi: Écoute moi Ali, c'est un ami je t'assure. Crois moi. Pourquoi je te mentirai d'abord ?

Ali: Qu'en sais-je ? Vous les filles vous êtes tellement...

Moi: On est tellement ?

Ali: Je ne sais même pas. Nigma, bref fais attention aux hommes. Je ne dis pas ça parce que je suis ton frère mais parce que ces derniers temps on ne peut plus faire confiance à personne. Par exemple je ne peux pas te faire confiance parce que tu me mets et sans aucune honte.

Mais ? Il se paye ma tête ou quoi ?

Moi: Comment tu peux me prendre pour une menteuse ? Tu ne me crois pas c'est ça ?

Ali: Si je crois, je crois à ton mensonge de bas étage.

Il se retourne pour partir de la pièce où je suis mais s'arrête et dit :

Ali: Prochainement si tu veux mentir, s'il te plaît fais plus d'effort et rends ce mensonge original.

Puis il part. Non mais c'est quoi ce coup bas ? Il m'a laissé bouche bée. J'y crois pas c'est vraiment Ali qui vient de me parler ainsi ?

On dirait que ça lui a fait mal que j'ai pris pour un idiot en lui mentant et en insistant sur mon mensonge. Tant pis.

Mon portable sonne à nouveau entre mes mains. C'est toujours Amir. Cette fois je ne décroche pas. Je pars rejoindre les autres.

***

Peu après on retourne à la maison.
Quand je disais au revoir à mon frère il m'a lancé un sale regard. Je me suis sentie mal. Je m'en suis voulue de lui avoir menti. Non mais je pensais à quoi quand je lui mentais ? Et j'ai osé croire qu'il allait me croire ? Quelle idiote j'ai fait.

J'étais à la maison quand Amir rappelle encore. J'étais sur les nerfs donc quand je décroche je ne lui parle pas bien.

Moi: Mais qu'est-ce que tu as à m'appeler comme ça tu n'as pas d'amis ou quoi ?

Il raccroche immédiatement. Mais qu'est ce qui lui prend à lui ? Qu'est ce que j'ai dit de mal moi ? Il est sérieux lui aussi à vouloir se prendre la tête ? 

Mais qu'est-ce qu'ont les hommes ? Ils sont tellement chiants et énervants parfois que j'en perds le contrôle.

Vu que j'avais rien à faire et que mon portable était déchargé,  je me suis couchée et endormie sur le coup. On dirait que j'étais fatiguée. 

Salut, vous saviez c'est ma première oeuvre, et si je m'y prends bien alors merci de la partager, de voter et de vous abonner. 😘