{ Chapitre 4} Lylas la schizophrène

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PDV Obi

Obi

Je ne savais pas trop comment m'y prendre avec des personnes haut gradées. Ça c'était sûr. Je ne savais pas si je devais mentir en prenant le risque que le prince le découvre ou dire la vérité en prenant le risque de retourner là d'où je venais. Ma réflexion prenait du temps et le prince s'en rendit compte :

- Tu ne sais pas quoi dire ? Je te conseille de dire la vérité.

- Sir, des yeux comme les miens sont signes de malheur pour les gens superstitieux. Les hauts gradés ne sont pas superstitieux, mais les paysans si. Dès que des personnes mourraient on m'accusait de meurtre que je n'avais pas commis. Les voleurs s'y donnaient à cœur joie, puisque, de toute façon, ça retombait sur moi. Alors on m'a enfermé dans la tour de guet voisine à ce château avec les gardes les plus superstitieux du continent. C'est cette fille, ai-je continué en désignant Rín de la tête, qui m'a aidé à sortir par un trou dans le mur.

- Tu dis la vérité, et je t'en remercie, dit le fils de roi après un moment de silence, sache qu'ici, personne ne croit aux superstitions, chaque personne est différente des autres, même si c'est difficile à avouer pour certains.

Sur ces paroles, j'ouvris mes yeux et le prince n'eut aucune réaction, par contre, plusieurs pharmaciens ont reculés d'un pas et d'autres m'ont regardé avec pitié. Puis mon ventre gargouilla, répandent un silence gênant dans la pièce. Rín, elle, rit et me tendit le pain en me disant :

- J'avais gardé ça pour moi mais tu peux l'avoir quand même.

- Merci, la remerciai-je en le prenant.

- Que vas-tu faire ici pour rembourser tes soins après que tu avoie été totalement guéris, interrogea le prince.

Pour quelqu'un d'aussi riche, qu'est-ce qu'il est radin !

- Je ne sais pas encore mais pour l'instant, mais je voudrais bien travailler avec les apothicaires, leur science m'intéresse beaucoup, cette médecine m'a remis sur pieds si rapidement ! j'aimerai aider en apprendre un peu, ai-je prétendu.

En vérité, les plantes ne m'intéressaient pas autant, je voulais juste demander à la petite fille que j'avais ce qu'elle voulait dire par « Elles m'ont dit que vous étiez comme moi. » et j'avais beau me creuser la tête, je ne trouvais aucun point commun qui nous reliaient moi et Rín à elle et je ne sais pas de qui elle parlait en disant « elles ».

- Bien, approuva le prince, nous manquons de service dans ce domaine en ce moment, Pta, la pharmacienne en chef te dira ce que tu dois faire et, ajouta-t-il en s'adressant à Rín, retourne au théâtre, on t'attend là-bas.

- Au théâtre ? ai-je demandé à la fille, éberlué, tu travailles au théâtre ?

- Le rôle principal, dit Rín en faisant semblant (?) de se vanter en tenant un éventail invisible devant son visage puis elle tourna les talons et sortit de l'infirmerie.

J'avais cru voir... Non. C'était sûrement mon imagination mais j'avais vraiment eu l'impression de voir... Pta vint me tirer de mes pensées profondes :

- Tu viens de te réveiller, normalement je te laisserai tranquille mais vu que l'ordre de travail vient d'en haut... je vais te laisser bouger. Après avoir mangé, tu iras avec Lylas, ajouta-t-elle en désignant une chose derrière moi, vous ferez le tour des serres pour vérifier l'arrosage et le bien-être des plantes.

J'étais un peu déstabilisé, il faut l'avouer. Quand on te dit « tu iras avec Lyla » on montrant quelque chose et que tu te retournes et que tu vois une gamine juste derrière toi qui te regarde en avec un grand sourire, il y a largement de quoi sursauté et de rester un moment mal à l'aise.

Je suis allé avec elle vers les serres, elle marchait d'un pas assuré et joyeux en chantant quelque chose dans une langue que je ne connaissais pas. Pour me détendre, je commençais à la décrire de la tête aux pieds : les cheveux châtains lisses, les yeux bleus, un pantalon et un T-shirt kaki, des bottes de jardinage et des gants de velours noirs. Je notai que ce dernier point était assez étrange, elle était vêtue d'une tenue complète de jardinage et elle portait de gants de velours.

On arriva à la première serre qui se trouvait sur notre chemin et si Lylas ne m'avait pas montré la serrure tout en bas d'une plaque de verre, je n'aurai jamais su comment entrer. Après avoir tourné la petite clé qu'elle portait autour du cou dans la serrure, il y eu un déclic et la petite fille poussa délicatement le verre qui pivota sur des gons dans le même matériau.

- Entrez ! m'invita-t-elle en riant devant mon air étonné.

- Waouh ! me suis-je écrié.

C'était une serre ne contenant que des plantes grimpantes qui poussaient sur des fils métalliques et parfois même atteignaient le plafond de verre. On était au printemps et les fleurs décoraient magnifiquement les plantes et parfumaient tellement la serre qu'on se serait cru dans une parfumerie.

Lylas me montrait toutes les plantes et me donnaient leur nom et leur utilité dans la médecine. Certaine n'avait aucune utilité médicinale mais elles étaient là pour faire un peu d'ombre aux plantes à un moment de la journée et d'autres seulement pour, une fois avoir fait plusieurs transformations à leurs fruits, donner un meilleur gout aux médicaments que l'on donne aux enfants. Il y avait un gros pot en terre cuite ou de simples herbes et fleurs poussaient autour d'un espace rond. Intrigué, je demandai :

- A quoi servent ces plantes ?

- A rien, c'est mon lit, expliqua-t-elle, elles m'aident à m'endormir mais je crois que tu as envie de me poser une question bien plus importante.

- Oui, avouai-je, je voulais te demander ce que tu voulais dire ce matin quand Rín est allée voir le prince.

- Eh bien, ceci, dit-t-elle en enlevant ses gants.

J'étouffais une exclamation et je senti mon pain faire des saltos dans mon estomac.

Elle avait l'air assez fière de mon étonnement quand j'ai regardé ses mains ou... devrai-je appeler ça des mains ? ça en avait la forme oui mais ses mains-là étaient faites de plantes entortillées sur elles-mêmes, ses ongles étaient des feuilles et quelques minuscules fleurs poussaient sur ses phalanges.

Elle posa délicatement un doigt sur la plante la plus proche. Ses yeux bleus devinrent verts et elle regardait la plante avec concentration. La plante se couvrit de fleurs violettes au cœurs blancs. Une tige vint s'enrouler autour de l'oreille droite de Lylas, puis la tige revint à sa place initiale et les fleurs s'envolèrent pour s'évanouir dans l'air.

- Tu vois, je te l'ai dit, continua-t-elle en remettant ses gants, je suis comme toi.

- Pas trop en fait, le mien est beaucoup moins impressionnant, et plutôt égoïste.

- Tu n'as pas encore utilisé ton pouvoir, mais plutôt... exploiter le... bonus que t'as apporté ton père. Je t'ai observé, tu sais, quand tu es arrivé. C'est là que j'ai compris ce que tu étais.

- Mais, ... qu'est-ce que je suis ?

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Bonjour les gens !

Je viens de découvrir que je pouvais copier collé mes chapitres de Word au site de Wattpad du coup ça me met en rogne parce que j'ai passer au moins une heure à écrire ça mais bon.
Merci pour votre lecture !
💙💙💙


EN RÉÉCRITURE La Terre Perdue {Terminé ✔ } Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant