{Chapitre 23} Les Capes Noires

20 2 4
                                    

PDV Obi

Je dévalais la falaise qui nous séparait de la ville à toute vitesse, la première phase de notre plan venait tout juste de commencer.

On s'éparpilla dans toute la ville : Lylas dans le quartier Est, Rín dans le quartier Ouest, Edwin dans le quartier Sud et moi dans le quartier Nord.

Quand la cloche de l'église sonna 18 heures ont été tous prêts à l'action.

Je m'étais placé á côté d'un groupe de soldats et d'une mare, parfait.

Je fis semblant de vouloir prendre le sac d'un homme qui passait par là (NDA : Non, ce n'était pas une vieille dame, ce serait trop cliché sinon). Les soldats m'encerclèrent.

- Tu fais quoi, petit ? Me demanda le plus âgé d'un air intimidant.

Je n'y fis pas attention et me concentra sur la mare qui se trouvait dans mon dos. J'y repérais u e petite grenouille qui somnolait, grâce à mon Ombre, j'entrepris de lui effacer la mémoire, faisant briller mes yeux au passage.

- Un démon ! S'écria le plus jeune des soldats (sûrement un stagiaire) avant de me lancer une pierre à la figure.

Je ne sais pas si c'est à cause de la pierre ou de la répercussion de mon pouvoir mais je m'écroulais, inconscient. La dernière chose que je fus les jambes d'un soldat qui courait en me portant comme un sac à patates.

Car ainsi était la première phase du plan nommée Facile : faire semblant d'avoir des pouvoirs insignifiants pour que les soldats négligent un peu la sécurité du convoi qui nous amènerais au Pape et, accessoirement, que les soldats ne décident pas de nous tuer en ayant peur de nos vrais pouvoirs.

Je me réveillais ligoté dans une charrette, seulement une quarantaine de gardes nous entouraient.

- Bon retour parmi nous, me souhaita Rín, assise à ma droite.

- Salut, j'ai juste fait briller mes yeux, et vous ? demandais-je en chuchotant.

- J'ai fait bouger les cheveux des gardes comme des tentacules, dis Edwin, assis à ma gauche, tout penaud.

- J'ai fait fleurir des pâquerettes autour de moi, expliqua Lylas, stressée, assise à la droite de Rín.

La pauvre... c'était sa première arrestation, être ligotée pourrait facilement lui faire faire une crise d'angoisse.

- Je me suis fais pousser des ailes, dit Rín du même ton qu'elle aurait employé pour dire : j'ai mangé une tomate.

C'était nuit, la lune était pleine et rayonnait de mille feux, éclairant tellement bien que les gardes n'avaient même pas allumer de torches. On grelottait tous, privés de nos vestes qui étaient restées dans les sacs qui nous suivaient grâce à Lylas qui avait fait passer un mot aux plantes.

Je me laissais aller dans mes pensées, pensant à toutes les choses que je n'avais pas encore vues dans ma vie. Soudain, je dis tout haut :

- A quoi peut ressembler la mer ?

- Tu n'as jamais vu la mer ? me demanda l'albinos d'u air étonné.

- Non, j'ai vécu dans un village à l'intérieur des terres et dans une tour de guet toute ma vie. Comment j'aurais pu la voir ? mais alors, c'est comment ?

- C'est une immense étendue d'eau salée, expliqua Edwin, on peut nager sur des kilomètres. Ne t'inquiète pas, rappelles-toi que la Terre Perdue est une île, tu finiras par voir la mer tôt ou tard.

EN RÉÉCRITURE La Terre Perdue {Terminé ✔ } Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant