𝟏𝟎

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camilia

A peine de retour dans l'appartement, Sohan enlève son sweat et en fait une boule pour me le lancer dessus avec toute sa force. J'éclate de rire en essayant d'esquiver le vêtement avant de le ramasser quand il s'échoue par terre.

- Désolée, désolée, je m'excuse en riant.

- Comment tu peux ne pas me dire que tu gères Neymar putain ! Tu gères le gars dont le nom était affiché sur la Tour Eiffel y'a encore deux mois t'es incroyable !

Je le regarde s'indigner faussement, une expression blasée sur le visage et il rit avant de s'avancer vers moi et mettre son bras autour de mes épaules.

- Je le gère pas déjà, et...

- T'es une mytho tu le gères de ouf, tu crois dans la voiture je vérifiais l'essence ? J'ai grave espionné je ressentais la tension sexuelle de mon siège, de mon putain de siège !

J'éclate de rire et il retire son bras de mes épaules avant de me jeter violemment sur le canapé, ce qui me fait trois fois plus rire.

- Y'a pas de tension, y'a rien, je me défends comme je peux, on parlait normal en vrai calme toi on dirait une meuf là.

- Jade elle sait ? s'écrit-il.

- Peut-être...

Il se jette sur moi, faussement énervé, et on se met à se battre sur le canapé comme deux gros dégénérés. Je suis littéralement morte de rire et j'arrive même plus à lever une jambe donc je le laisse me ruer de coups, étant obligée de me rendre. Il fait bien évidemment attention à ne pas me faire trop mal mais de toute façon je rigole tellement que je ressens absolument rien. Ce mec est un malade.

- So lâche moi j'étouffe, j'essaie de formuler, au bord de l'agonie.

Il se lève enfin et explose de rire quand je me relève à mon tour. Je dois être rouge comme une tomate dû au manque d'oxygène à cause de tout son poids sur moi, et mes cheveux vont sûrement dans tous les sens. Je tente de lui foutre un coup de pied qu'il esquive, avant de me rattacher les cheveux convenablement.

- Les voisins vont appeler la police à cause de tes conneries, à rire comme une ouf là, il dit en se moquant de moi.

- Tu me maltraites et tu me fais des reproches après ?

Il rit encore plus et me pince gentiment la joue. Je le pousse avec mes pieds sous ses rires puis m'allonge de tout mon long sur le canapé, tandis qu'il reste face à moi.

- Tu me dis tout le temps que tu les détestes tous et tu vas finir par tous te les taper un par un, t'es fascinante.

Je ris malgré moi et me relève en position assise, les bras croisés contre ma poitrine. Il se moque gentiment de moi et vient s'affaler à mes côtés.

- Tu peux arrêter de me faire passer pour une chaudasse s'te plaît ?

- Tu peux arrêter de flirter avec tout le monde juste parce que tu t'ennuies s'te plaît ?

Je lâche un énorme rire incontrôlé, ce qui le fait rire à son tour. Je me sens attaquée par sa réponse tellement elle me représente bien. Sauf qu'avec les autres gars en soirée j'abandonne au bout de quelques minutes et je fais clairement comprendre que je veux rien de plus, comme Sohan l'a dit, je m'ennuyais juste, et c'est juste une façon de faire passer le temps. Me foutre de la gueule des hommes m'amuse d'une certaine manière. Mais Neymar c'est différent, je sais pas de quel façon mais ça l'est. J'aime vraiment bien notre petit jeu.

- Y'a que toi dans mon cœur de toute façon, je lui dis d'une voix mielleuse en entourant mes bras autour de son cou.

Il me repousse en enlevant mes bras avant de me regarder en grimaçant.

- Ça devient un peu trop ambiguë entre nous..

J'éclate de rire et frappe son épaule.

- Emmène moi dans ma chambre, homme.

Je lui tends mes bras pour qu'il vienne me récupérer après avoir mis mon corps en compote, et il me toise sans bouger, l'air de me dire d'aller clairement me faire foutre.

- Allez Sohan mon meilleur copain pour la vie, je dis comme une enfant.

J'ouvre encore plus mes bras en tapant du pied par terre et il rit avant de pousser mon crâne violemment. Il me porte finalement et me fait passer sur son épaule avec facilité. Je manque de me casser le nez quand il fait exprès de me faire trop descendre tandis que j'assène son dos de coups. Il ouvre la porte de ma chambre et me jette sans aucune délicatesse sur mon lit avant de faire demi-tour.

- Putain la chômeuse se tape Neymar, il dit doucement comme pour lui-même en s'avançant vers la porte.

Je prends un oreiller et lui jette vivement dessus avant qu'il ne sorte de la chambre ce qui le fait ricaner, puis il disparaît après m'avoir souhaité une bonne nuit, et m'avoir renvoyé mon oreiller dessus trois fois plus fort bien sûr.

La chômeuse ne se tapera jamais Neymar.

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rainha - neymar jr Où les histoires vivent. Découvrez maintenant