𝟏𝟕

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camilia

Comme d'habitude, on est tous posés chez Marqui. Quelques uns de ses coéquipiers sont présents ce soir, dont Neymar. Ils sont quasi tous dans le salon et moi je suis à l'écart, allongée sur le canapé du jardin, mon spot habituel.

Mon regard est rivé sur le peu d'étoiles qu'on peut apercevoir dans le ciel noir quand j'entends qu'on crie mon prénom de l'autre côté de la baie vitrée. Je mets un moment à me relever avant de prendre ma bouteille d'eau et de débarquer dans le salon. Je m'adosse contre l'ouverture de la baie vitrée en attendant qu'on m'explique pourquoi j'ai été appelée.

- Viens t'asseoir, dit Marcos en tapotant la place vide à ses côtés. Reste pas seule, il fait froid en plus.

Je lève les yeux au ciel avant de m'avancer pour me poser à côté de lui. Il sait très bien que je me sens pas très à l'aise quand il y a ses coéquipiers à la maison pourtant il essaie quand même de m'intégrer dans la discussion et j'apprécie pas, je veux pas.

Il passe un bras autour de mes épaules, sûrement pour me mettre à l'aise, et je laisse tomber ma tête sur son épaule en les écoutant tous parler.

Ils parlent du prochain match de champions league et c'est encore moins intéressant que prévu. Je ferais bien une petite sieste là tout de suite. En plus Julian est présent, à genre deux mètres de moi sur l'autre canapé et je sens son regard insistant. Mais c'est pas le même regard noir qu'il me lance d'habitude, cette fois c'est comme si il voulait juste que je le remarque, chose qui n'arrivera pas.

Son dernier message disait qu'il voulait qu'on ait une discussion et je sais pas s'il m'a demandé ça juste parce qu'il était bourré mais je suis clairement pas prête à lui parler face à face, parce que je sais pas si je serais capable d'avoir une discussion normale d'adulte au lieu de me jeter sur lui pour l'asséner de coups.

- Cam tu viens voir le match en Belgique contre Anderlecht avec nous ? me propose Luan en me tendant un verre.

Je le remercie en prenant la boisson qu'il vient de me ramener avant de hocher la tête négativement.

- C'est tout proche de la date estimée pour l'accouchement de Carol alors je préfère rester avec elle, je viendrais une prochaine fois.

Il hoche la tête et me lâche enfin la grappe. Je viendrai pas une autre fois, parce que j'en ai pas envie tout simplement. Et rien que le fait d'être en face de Julian me tend, je suis énervée pour un rien et juste le fait qu'on m'adresse la parole m'exaspère. J'ai envie de m'enfuir et pour être honnête je sais même pas pourquoi je suis toujours en bas alors que j'aurais pu monter m'enfermer dans la chambre depuis longtemps.

Je me dépêche de finir mon verre puis je me lève pour rejoindre la cuisine vide. Je pose bruyamment mon verre sur le plan de travail puis ouvre le frigo pour me prendre une autre bouteille d'eau vu que j'ai laissé la mienne par terre dans le salon et que j'ai aucune envie d'y retourner. Quand je claque la porte du frigo, un bon mètre quatre-vingt dix me fait face et putain, j'aurais dû me douter qu'il me suivrait.

- Juste cinq minutes, me dit-il presque suppliant.

- Non, non, je lâche précipitamment, j'ai vraiment pas envie.

Je parviens à me faufiler pour essayer de m'en aller mais il me retient par la taille avant que je puisse m'enfuir. Sa main est directement en contact avec ma peau vu le haut court que je porte et des frissons se propagent dans mon corps aussitôt. Je le déteste.

- C'est sept mois après que tu veux parler ? je m'exclame en m'emportant légèrement. Sept putains de mois ?

Il paraît un peu perturbé et tant mieux, il doit se sentir con et c'est exactement ce qu'il est. Il peut pas me faire croire que sept mois après il a eu un déclic le poussant à venir me donner des explications. Je peux pas y croire.

- Je veux juste qu'on essaie de parler calmement de ce qui s'est passé.

- Tu sais ce qu'il s'est passé ? je dis hors de moi. T'as manipulé tout le monde à penser que j'étais une mauvaise personne parce que tu voulais pas avouer que t'as été un gros enfoiré avec une femme, donc t'as préféré rejeter toute la faute sur moi alors que c'est toi qui m'a fait du mal, c'est toi !

Et juste comme ça, les larmes me montent aux yeux mais c'est hors de question que je pleure devant lui. Je me retiens du mieux que je peux en le fixant droit dans les yeux, attendant une réponse qu'il n'est même pas près de me donner.

- Pourquoi tu m'as fait ça Julian ?

Il souffle légèrement avant de s'appuyer contre le comptoir en face de moi.

- Je venais d'arriver à Paris, commence-t-il, c'est la ville des conneries et je sais pas ce qui m'a pris de me servir de toi mais tu me plaisais tellement et...

- Tu l'aimais encore, et tu me l'as jamais dit, jour après jour tu voyais que je m'attachais à toi et tu m'as rien dit !

- Je m'attachais à toi aussi Camilia, c'est pas ça le problème c'est...

- Que t'étais amoureux d'elle, je le coupe une deuxième fois.

Cette dernière phrase semble vraiment le toucher et il reste silencieux, toujours en me fixant. Je sais pas ce qu'il cherche à faire mais je me sens vraiment mal. Il me fait me sentir mal juste quand il lève les yeux vers moi.

- Juste laisse moi, déjà que je suis pas bien ce soir, j'ai pas besoin de ça, s'il te plaît.

Il semble sincèrement déçu, mais il lâche enfin l'affaire et me lance un dernier regard avant de se diriger vers le salon avec les autres, sauf qu'il s'arrête une dernière fois.

- Je suis désolé Cam, vraiment, il dit avant de disparaître.

Je reste plantée seule dans la cuisine un long moment après cet échange que je n'attendais pas. Je pensais pas que lui reparler allait me toucher autant. Pourtant je pense pas que j'étais amoureuse de lui, mais rien que le fait de me sentir utilisée me rend triste, j'étais hors de moi pendant de longs jours, puis j'étais juste triste.

Quand je retourne dans le salon, tous les regards se tournent vers moi. Forcément ils savent de quoi on a parlé avec Julian en s'isolant tous les deux alors ça fait des curieux. Je déteste ça.

Ils reprennent finalement leurs discussions normalement et je reste en retrait sur mon téléphone, appuyée contre un mur de la pièce. Je lève les yeux de temps en temps pour croiser le regard de Neymar. Je sais pas à quoi il peut bien penser mais son regard sur moi me laisse clairement comprendre que quelque chose le tracasse. Après s'être lancé des petits regards en douce pendant de bonnes minutes, je lui fais un discret signe de tête indiquant le jardin quand nos yeux se croisent de nouveau.

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première vraie discussion avec juju vous en apprenez beaucoooup mais toujours pas assez, c'est pas encore le chapitre où tout sera expliqué dans les détails mais il arrive, en attendant j'espère que celui ci vous a plu !

rainha - neymar jr Où les histoires vivent. Découvrez maintenant