I dare you to || K.Mbappé

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Nous sommes dans les vestiaires, les bleus tous prêts, Didier vient de finir son discours de préparation et Hugo entame son discours d'encouragement.
Je le filme en cadrant bien sur lui et ses gestes de motivation.

Tous sont sérieux et une fois le discours du capitaine fini, ils applaudissent tous en se dirigeant vers la sortie des vestiaires.
Ils se tapent dans la main, se prennent dans les bras et se tapent dans le dos, quand ils passent devant Guillaume ou moi ils donnent une tape vers l'objectif de nos caméras.

Je pense être la seule mais j'adore le bruit de leurs crampons sur le sol, c'est hyper relaxant.

Kylian: Nan, moi aussi j'aime bien. Je le regarde en fronçant les sourcils. Tu as pensé à voix haute.

Elihya: Oh. Je rigole légèrement gênée.

Kylian: T'inquiètes, notre passion commune reste entre nous. Nous rions et sortons des vestiaires.

Guillaume vient ensuite me voir, me prévenant qu'à partir de maintenant je n'ai plus rien à faire jusqu'à la mi-temps.

Guillaume : Ah et aussi, habituellement on reste dans le couloir ou dans les gradins mais depuis la coupe du monde féminine l'année dernière ils veulent montrer que des femmes sont également présentes dans le staff, alors on sera sur le banc et y'aura sûrement un plan sur toute la lignée du staff pendant la Marseillaise, et ce pendant tout l'Euro.

Elihya: Oh c'est super mais pourquoi ils montrent pas les femmes qui travaillent véritablement dans le staff plutôt qu'une stagiaire ?

Guillaume : Un documentaire est prévu sur les personnes de l'ombre de l'équipe de France alors ne t'en fais pas, on les verra bien plus que toi. Il rit tandis que je souris.

★★

Mi-temps. 0-0. Ambiance normale dans les vestiaires.

Pendant que les garçons se changeaient j'ai eu l'honneur de rencontrer le président de la fédération à l'extérieur des vestiaires.
Maintenant je suis en pleine discussion avec Florian et Lucas, ils veulent que je leur apprenne une chorée sur une chanson de leur playlist.

Elihya: Si vous voulez un truc bien laissez moi deux jours, en dix minutes j'ai pas le temps là.

Lucas: Un truc nul alors et demain tu nous apprends un truc bien, s'il te plaaaiit.

Elihya: Bon, faîtes moi écouter cette chanson.

Florian s'empresse de prendre son téléphone, il met la musique et me tend l'objet.
Je lève les yeux au ciel en écoutant.

Elihya: C'est grave nul comme musique, demandez à Antoine c'est dans ses compétences.

Florian: Alleeeer s'il te plait Elihyaa !

Lucas: Tu nous as promis !

Elihya: Je vous ai rien promis, fou lui. Je rigole et me tourne pour attraper ma caméra. C'est pas tout mais j'ai du travail, bises les merdeux.

Je pars dans un coin de la pièce et pose ma caméra sur un trépied puis je m'assois à côté.

J'attrape mon téléphone et réponds aux messages reçus puis je jette un oeil à mes notifications instagram. Depuis que certains joueurs me suivent beaucoup de gens ont demandé à me suivre.
J'hésite à passer mon compte en public, je n'aurais rien à perdre et puis ça ne ferait que m'apporter de la visibilité sur mon travail.

Je mets mon compte en public et je passe de plus de 700 abonnés à plus de 1500. Ça fait quand même beaucoup.

Je vais ensuite sur la conversation de ma promo.

Conversation WhatsApp
meilleure promo ever

Timooo: vous avez vu la dernière photo d'eli ?? dps quand mbappe la prend en photo

Elana: ils se sont pécho c'est sûr

Tom: grave y'a trop de signes là

Eliott: les tribunes famille du parc des princes nous attendent ouais ouais ouais

Clara: eli tu veux pas pécho thauvin ? om vie le vélodrome est mille fois mieux

Elihya: je pécho personne mmdrr détendez vous les tribunes famille vous allez pas les voir de si tôt et flo a une meuf clara j'te rappelle mmdrr

Timooo: c'est pas pcq y'a un goal qu'on peut pas mettre de but, t'es bien placée pour voir ça ptdrr

Elihya: vous êtes cons j'ai juré mmdrr jvous laisse j'ai à taffer varane parle bisous les zamours

Fin de la conversation

J'ai bien fait de ne pas couper l'enregistrement de ma caméra parce que Raphaël s'est mis à parler avant que je ne réagisse.

Raphaël: Bon les gars c'est un match de préparation mais on se prépare à gagner alors on retourne sur le terrain, on joue, on marque, on gagne et dans 45 minutes on revient dans une ambiance de folie !

Hugo: Aller les gars, aller aller aller !! Il tape dans ses mains en même temps.

Tout le monde retourne sur le terrain ou sur le banc. Je m'assois entre Guillaume et Corentin.

★★

Fin du match. 2-1. Ambiance de folie, des bières traînent sur la table centrale.

Avec Guillaume nous filmons les festivités et les mots pleins de joie et de bonheur avant de définitivement éteindre nos caméras pour la soirée.

On s'est dit que filmer les trajets de bus retour avec l'ambiance serait mieux sur nos téléphones en format portrait pour plus de convivialité alors lui filmera avec sa caméra ces moments là et moi avec mon téléphone.

Certains garçons sont entrain de discuter avec des journalistes dans le couloir principal pendant que dans les vestiaires nous rangeons tous nos affaires.

Lucas: J'espère que tout le monde est prêt à rechanter les chants des supporters de la coupe du monde.

Presnel: NG prépare toi à nous entendre chanter en ton honneur.

Paul: Franchement si ils nous refont pas de bonnes chansons de supporters je serais grave déçu, on n'est pas champions du monde pour se faire ghoster par nos supporters.

Je relève la tête vers eux et prend la parole tout en nettoyant l'objectif d'une de mes caméras.

Elihya: Ils ont chanté, créé des chansons et changé des paroles parce que vous les avez fait rêver y'a deux ans. C'était la folie vous étiez chauds comme la braise, si vous voulez qu'ils soient pareils, soyez pareils. Faîtes nous tous rêver comme vous nous avez fait rêver y'a deux ans et ils vous répondront en chantant dans les bars, les fanzones et les stades.

Je termine ce beau discours en rangeant ma caméra dans sa housse. Si mes paroles ne les encouragent pas je sais pas ce qu'il leur faut, j'ai jamais dit un truc aussi beau même quand j'ai quitté mes potes du Canada.
Je vais les éclater si ils font un euro de merde.