Une Famille pour Ethan © - Tome 2 ( Magcon)

Chapitre 4 : L'arrivée d'un perturbateur

[ Écouter avec :Rae Sremmurd - No Type]

PDV Jack J

Je marchais depuis une heure. Je ne savais pas où aller. Mes joues avaient rougi par le froid, contrastant avec ma peau trop blanche et mes yeux. J'enfonçais mes mains dans mes poches et accélérais le pas pour trouver au plus vite un endroit où boire quelque chose de chaud. Je tombais finalement sur un starbucks. Je pris un chocolat chaud et alla dans un parc déguster le liquide gourmand sur un banc. Je regardais les gens marcher, les amoureux main dans la main, les enfants courir après un ballon, les sportifs s'entraîner.

Je me sentais déçu. C'était horrible parce que la seule et unique raison de ma déception c'était l'illusion que je m'étais faite concernant le retour d'Alice. Je pensais qu'en revenant, Shawn et moi redeviendrions ce que nous étions lorsqu'elle est partie. Je m'étais trompé et je m'en voulais. Je terminais ma boisson en fixant mes Vans sales, ignorant mon téléphone qui vibrait dans ma poche.

- Zach, reviens ici ! Hurla une voix venant du chemin devant lequel j'étais assis.

Quelques secondes eurent le temps de passer avant qu'un labrador tenant une chaussure entre les babines ne dévale l'allée à toute vitesse, suivie d'un garçon d'environ mon âge, à qui il manquait une basket, probablement celle que le chien avait faite prisonnière de ses crocs.

- Putain mais c'est pas possible, pesta t-il en fixant le chien dans les yeux.

Je ne pus m'empêcher de le regarder. Il était grand et svelte, et je devinais une musculature naissante sous le tee shirt qui mettait en valeur son corps. Sous son bonnet d'hiver, il avait les cheveux châtains aux reflets cuivrés et des mèches folles s'échappaient du chapeau, s'envolant sous le souffle du vent de Novembre. Il avait l'air d'un mannequin et il dégageait quelque chose de très charmeur, une délicieuse association entre la malice et l'impertinence. Il passa sa main dans sa nuque et m'adressa un petit signe de la main, sentant sûrement mon regard sur lui.

Je me mis à rougir, gêné de dévisager un parfait inconnu de la sorte.

" Je devrais peut être aller l'aider .." Pensais-je en apercevant le chien assit quelques mètres plus loin, la chaussure posée devant lui comme si il défiait son maître.

- Je vais tuer ce chien .. L'entendis-je pester.

Il avait une voix suave et sensuelle, ce genre de voix qui résonne lorsqu'elle atteint les oreilles.

- Je ne ferais pas ça si j'étais toi. Les gens sont très défenseurs des animaux par ici, lui lançais-je en m'approchant.

- Pardon ? Je ne sais pas, je ne connais pas du tout la Caroline du Nord. Je suis ici pour le boulot.

Il me dit cela avec une assurance troublante par rapport à l'air enfantin que dégageait son visage. Quel genre de boulot peut pousser quelqu'un à se faire voler ses pompes par un chien ?

Je me dirigeai vers le chien et l'agrippait par le collier pour prendre la chaussure sans risquer qu'il ne s'enfuie à nouveau.

- Merci. Tu habites ici ?

- Oui, avec des .. Amis.

Je ne sais pas pourquoi je n'ai aucunement eu envie de lui dire la vérité.

- Collocation ? Quelle chance ! J'ai toujours rêvé d'en avoir une ! Mais ma mère ne voulait pas, et puis de toutes façons, en ce moment, c'est plus les hôtels qui constituent mes lieux de séjour.

Il me souriait et j'étais littéralement absorbé par ses yeux. Ils me faisaient penser à ceux de Nash avec le turquoise intense des miens. Sublimes.