⑮ Ego

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Cette fois-ci il n'y aura pas d'histoire, pas de petit soleil ou de bulle de savon, pas de métaphore joliment tournée. Juste moi et mes mots. J'avais besoin d'écrire sur un sujet qui me tenait à cœur.

Je vois autour de moi beaucoup de personnes qui sont complexées par une partie de ce qu'elles sont, pire encore, qui disent ne pas s'aimer. Je ne parle pas des petits complexes physiques que chacun peut avoir. Non, c'est plus profond, je parle de notre nature même. Vous savez quand on se dit en repensant à une situation "Si j'avais réagi comme ça", "Si j'avais eu plus de répartie", "Si j'étais moins timide".

Et à force d'enchainer ce que l'on perçoit comme des erreurs sociales, on se perd, on perd la confiance que l'on peut avoir en nous, on remet en question nos convictions et là tout bascule. On finit par récréer un monde parallèle construit avec des "si" tout en se maudissant parce ce que l'on sait que l'on ne l'atteindra jamais.

Alors à tous ces gens qui pensent se détester voici mon avis.

Je pense qu'il est impossible de détester la personne que l'on est.

Je pense que ce qui compose notre personne c'est ce que nous imaginons, nos avis, nos convictions.

Je pense qu'au fond nous ne pouvons pas être contre ce qu'il y a dans notre tête parce c'est ce qu'il y a dans notre tête qui régit ce que nous pensons.

Je pense que ne pas s'aimer est une contradiction.

Je pense plutôt que le problème est que l'on n'apprécie pas la personne que l'on montre justement parce qu'elle diffère de ce que nous sommes réellement.

Parce qu'on est comme on est et que l'on crève d'envie d'être accepté, mais la peur du jugement et des codes sociaux sont trop forts. Parce que se montrer à nu c'est très dur. Et si la personne que je suis réellement était critiquée, jugée, détestée? Ça ferait trop mal.

Alors on tangue entre deux eaux: l'envie d'être soit même et la peur d'être jugé.

Je ne vous dirais pas de vous assumer, d'avoir confiance en vous et de ne pas vous soucier du regard des autres. Tout le monde le dit déjà et je sais à quel point ça peut être dur.

Je vous dirais juste de continuer à vous aimer. Parce que oui, vous vous aimez. Quoi que vous puissiez en penser.


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