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Quand Tristan m'a parlé de shopping, il ne plaisantait pas ! Nous descendons au parking où nous attend un SUV. Le chauffeur nous ouvre la portière et Tristan l'interpelle.

- Mathias, je vous présente ma fiancée, Mademoiselle Joly. J'aurai l'honneur d'être son époux dans deux semaines... N'est elle pas magnifique ?

- Oui, Monsieur. Bonjour, Mademoiselle. Mes félicitations à vous.

Tristan pose délicatement sa main sur mes reins, son geste me fait frissonner et m'envahit d'une douce chaleur. Tristan me pousse légèrement vers l'avant afin de me faire monter en voiture. Il s'installe à mes côtés et la portière se referme doucement.

-J'aimerais que tu viennes chez moi ce soir, nous avons certaines choses à discuter, et nous ne pouvons pas le faire avec des spectateurs ou en étant dérangés à tout moment.

Je hoche la tête en signe d'acceptation.

- D'accord, pas de problèmes.

Le chauffeur se place derrière le volant, démarre et sort du parking. Un silence agréable s'installe dans l'habitacle, encore une fois, je me surprends à regarder ma bague. Elle est vraiment splendide, certainement très coûteuse... ma gorge se noue quand je pense à ce qui aurait pu être fait avec autant d'argent. La main de Tristan se pose sur la mienne, et doucement du bout des doigts, il commence à caresser la jointure de mes doigts. Je me relaxe à ce contact et apprécie suffisamment son toucher pour qu'il glisse ses doigts entre les miens et la tienne fermement.

- Je suis conscient que pour toi tout va très vite. Je comprends aussi que le fait d'avoir un bijou comme celui-ci puisse te bouleverser. Je me suis dit que peut-être tu apprécierais que je reverse à une association un don du même montant que ta bague ? Tu pourrais choisir laquelle.

Je me tourne vers lui bouleversée et complètement sous le charme de sa confession.

-Tu ferais ça ? Pour moi ? Quand il hoche la tête, c'est plus fort que moi, je l'enlace et dépose un baiser sur sa joue.

-Merci, Tristan...

Si il est surpris de ma réaction, il ne le montre pas. Il se contente de caresser ma joue, il se penche légèrement en avant, va t'il m'embrasser ? Oh j'aimerais tellement qu'il le fasse...

Mais avant qu'il ne puisse aller jusqu'au bout de son geste la voiture s'arrête, le chauffeur sort et nous ouvre la porte.

Tristan descend et me tend la main afin de m'aider à m'extraire du véhicule. Je le remercie d'un sourire, et lève les yeux.

J'y crois pas !

Nous sommes devant la boutique d'un très grand couturier, Chanel. Jamais je n'aurai pensé un jour pouvoir rentrer dans un de ses magasins de luxe... Je crois qu'on va bien s'amuser ! Tristan me tient la porte et me laisse pénétrer dans ce lieu luxuriant, décoré avec beaucoup de goût, tout est très épuré, rien de clinquant comme je me l'imaginais. Les vendeuses sont très chic et très belles, elles s'approchent de nous toutes mielleuses... regardez les loucher sur Tristan, à croire que je suis invisible ! Mais nous sommes ici pour moi mesdames, alors pas touche ! Je me tourne en direction de mon compagnon, lui ne prête pas attention aux comportements de ces femmes, il explique se dont nous avons besoin, et telles des abeilles, ces demoiselles commencent à graviter autour de moi en expliquant le modèle qui conviendrait parfaitement à ma morphologie... Elles me montrent tout un tas de robes, me décrivent la coupe idéale... Je me laisse faire mais franchement, tous ceci ne me ressemble pas, les coupes, les couleurs...

Quand on s'imagine faire son shopping dans ce genre de boutique, on pense que tout sera parfait, mais en fait c'est ... Extravagant. Une des vendeuses m'apporte une robe... Comment dire ... Bariolée et pas du tout dans mon style... C'est hors de question, jamais je ne porterais un truc pareil. Je regarde Tristan, il est assis dans un fauteuil avec une coupe de champagne à la main et regarde son téléphone de l'autre tout en fronçant les sourcils. Je ne veux pas paraître ingrate, mais tout ceci, ce n'est pas moi tout simplement.

Je m'avance vers lui laissant les vendeuses déblatérer. Une fois à sa hauteur, je m'agenouille pour que nos visages soient au même niveau. Il lève ses yeux du téléphone et me regarde en haussant un sourcil, c'est extrêmement sexy. Je me contente de secouer la tête de gauche à droite en lui prenant la main pour l'entraîner à l'extérieur.

- ça ne te plait pas ?

-Pour être honnête, non. Pas du tout, ça ne reflète pas qui je suis. Moi ce que j'aime, c'est mettre un jeans, un t-shirt, des baskets ... Je suis prête à faire un effort, mais ... Juste pas en ayant l'impression de me déguiser.

Quand il me regarde, l'incrédulité perce dans son regard, mais finalement un lent sourire étire ses lèvres. Ce mec a décidé de me tuer, il est vraiment, mais alors incroyablement beau. En plus à côté de lui, je me fais l'impression d'être une petite souris... Lui est immense, bien bâti, puissant... On dirait un éléphant, mais il n'a rien d'un pachyderme, non plutôt un lion ou un tigre. Je lui arrive juste pile poil au niveau de la poitrine, ma tête ce loge parfaitement au milieu de sa cage thoracique, vous savez, cet espace précis pour faire un massage cardiaque, et bien si il avait besoin, je pourrais lui en faire un debout avec ma tête. Il me prend la main, et m'entraîne vers la voiture. Une fois à l'intérieur, il se penche vers l'avant et dit quelque chose au chauffeur... je n'entends pas. La voiture démarre, et il me fixe avec une lueur malicieuse dans le regard. Je plisse les yeux pour l'interroger, il se contente de hausser les épaules en me murmurant à l'oreille que c'est une surprise. Quelques minutes plus tard, le chauffeur nous dépose devant les Galeries Lafayette.

- Tu trouveras des choses qui te correspondent d'avantage ici, et des produits qui satisferont, disons ton nouveau mode de vie.

Il a un hochement de tête autoritaire comme pour appuyer ses propos, c'est vraiment mignon ... On dirait un enfant têtu.

J'arrive à réprimer un petit rire. Je lui prends la main et l'entraîne à l'intérieur.

- Allons satisfaire ton envie de dépenser de l'argent pour moi.

Il éclate de rire, dégage sa main de la mienne, et passe son bras autour de mes épaules en m' attirant contre son flanc.

- Faisons ça.

Nous avons passé près de quatre heures à l'intérieur. J'ai eu droit à des dizaines de jeans, une tonne de pulls, des tee-shirts en masse, six paires de baskets, des sous-vêtements très raffinés, une multitudes d'accessoires indispensables pour me rendre jolie. Egalement des ensembles plus féminin, de sublimes robes, des escarpins aux talons vertigineux, il va falloir que je m'entraine à marcher avec si je ne veux pas me casser la figure, car c'est une première pour moi que d'avoir de telles chaussures en ma possession... des pochettes pour agrémenter mes tenues, des sacs à main de toutes les couleurs, du maquillage, du parfum ...

Tristan a insisté pour être présent à tous mes essayages, absolument tous. Je l'ai surpris desserrer à plusieurs reprises son noeud de cravate. J'ai aperçu également les regards lubriques de certaines vendeuses et de certains vendeurs posés sur lui. Et oui, il est à moi alors pas touche ! Non mais tu t'entends Sophie... Suis-je devenue jalouse ? Impensable et totalement inapproprié, je ne le connais que depuis 48 heures... Alors pourquoi suis je aussi mauvaise des qu'une tiers personne le dévore du regard ? Je sors de mes pensées et reprends mon aplomb. Nous nous dirigeons en caisse, une fois tous nos achats payés, nous retournons à la voiture les bras chargés de paquets. Je suis épuisée, mais incroyablement heureuse, je me sens légère et quelque peu euphorique.

- Où allons nous Monsieur ?

La voix du chauffeur me tire de mon introspection.

Tristan m'ouvre la porte, je m'y engouffre et m'installe. Mon compagnon fait de même, et tout en me fixant droit dans les yeux et un sourire aux lèvres répond à son chauffeur :

-Nous rentrons à la maison.

Je ne sais pourquoi cette phrase me met dans tous mes états, mais je me sens bien et je lui souris en retour...

Soul MatesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant