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Tristan :

Pendant le retour à mon domicile, un silence c'est installé dans le véhicule, Sophie a le regard tourné sur l'extérieur... Je n'arrive pas à la quitter des yeux, elle est tellement belle... si innocente et angélique, pendant notre shopping, elle était euphorique et radieuse... elle se contente des choses simples, c'est ce qui me plait chez elle, la simplicité et la voir s'émerveiller de tout et rien à la fois. La voiture se stoppe et me fais sortir de ma contemplation. Nous arrivons devant la maison, Mathias se munie de la petite télécommande et ouvre le portail automatique, s'engage dans l'allée menant à mon hôtel particulier. Sophie a toujours le nez collé à la vitre, j'aperçois ses yeux s'écarquiller, une lueur d'excitation brille à l'intérieur... la vue de mon domicile lui plait c'est certain !

Elle se retourne vers moi et me regarde avec ce qui me semble être de l'admiration. Elle n'attend pas qu'on lui ouvre la portière, elle descend afin de mieux admirer le paysage. Je suis encore dans la voiture quand elle me regarde et demande aussitôt un grand sourire aux lèvres :

- C'est ta maison ? Je hoche la tête, elle fait face une nouvelle fois à la demeure. C'est magnifique, absolument sublime ! Ajoute t'elle pendant que j'extrais ma carcasse du véhicule.

Je la rejoins et passe dans un geste presque mécanique un bras autour de ses épaules... la toucher, la prendre dans mes bras, je ne la connais que depuis deux jours, mais, déjà je suis plus spontané avec elle qu'avec la plupart des autres femmes que j'ai côtoyé pour ne pas dire baisées.

Je me tourne vers Mathias et lui demande de sortir les paquets et de les apporter à Gracie pour qu'elle puisse les monter dans ma... notre chambre. Sophie me regarde les yeux grands ouverts, incrédule et passablement fâchée.

- Notre chambre ? Grince t'elle les dents serrées.

- Je t'ai dit que nous devions parler de certaines choses, ça en fait partie.

Elle se dégage de mon étreinte, en colère et sur la défensive avant de s'éloigner vers la maison. Elle me balance en pleine figure qu'il faut effectivement que l'on est une discussion, mais qu'apparement sur ce sujet là elle n'a visiblement pas le choix... Elle presse le pas et commence à monter les marches menant à l'entrée. Je me hate de la rejoindre pour lui ouvrir la porte, mais avant de pénétrer à l'intérieur, je la retiens par l'épaule, me penche pour lui murmurer à l'oreille que je suis désolé... Elle se tourne, me fixe de ses grands yeux et soupire que ce n'est pas grave...

- J'ai été idiote, j'aurai dû penser à ce genre de ... détails.

Je sais qu'elle m'en veut, et que probablement, nous aurions dû aborder le sujet plus tôt, lors de la signature de notre contrat. Cependant, cela me semble logique, nous serons mari et femme, nous allons vivre ensemble, dans une maison emplie de personnel. Et même si, le contrat exclu pour l'instant tout rapprochement physique d'ordre sexuel, il inclus de maintenir les apparences d'un couple uni, soudé et amoureux. Je me demande comment cela peut être possible si nous faisons chambre à part.

- Monsieur ! La voix de Gracie retentit dans le hall. Vous êtes rentrés, je vous ai préparé à dîner pour deux personnes comme vous me l'avez demandé ! Ah, mais qui voilà ? C'est votre amoureuse mon garçon ? Vous êtes magnifique mademoiselle, il était temps que ce chenapan trouve chaussure à son pied ! C'est votre mère qui va être heureuse !

- Gracie, je vous présente ma Sophie. Sophie je te présente Gracie, c'est elle qui s'occupe de l'intendance de la maison. Cette entêtée s'occupe également de préparer mes repas même si elle sais que je pourrais le faire moi même.

- Uniquement si vous voulez mourir empoisonné jeune homme ! Souvenez-vous la dernière fois que vous avez voulu faire cuire quelque chose, vous avez presque mis le feu à la maison !

Sophie me regarde, amusée et vient elle de glousser ?

- Presque Gracie et je n'avais que treize ans.

Elle me pince la joue en ajoutant sur un air déterminé :

- Ne soyez pas ronchon, ce jour là je me suis promise que plus jamais je ne vous laisserai approcher un fourneau.

Gracie est merveilleuse, elle s'occupe de moi depuis mon enfance, c'est une deuxième maman pour moi et, quand j'ai quitté la maison familiale pour m'installer ici, je l'ai emporté dans mes valises.

- Nous allons nous installer au salon, et j'aimerais que nous ne soyons pas dérangés. Quand nous serons prêt à passer à table nous vous rejoindrons à la cuisine.

- Entendu Monsieur, mais ne trainez pas, le repas sera moins bon si on doit le réchauffer !

Elle retourne en cuisine et j'entraîne Sophie au salon.

- Je crois que j'aime déjà beaucoup cette femme.

- C'est un amour. Installe toi. Tu as soif ?

- J'aimerais bien un verre d'eau s'il te plaît.

Je lui sers son verre et en prends un aussi. Je ne bois quasiment pas d'alcool ou alors très peu. J'aime avoir l'esprit clair et être toujours maître de mes actes.

Je m'assieds à côté d'elle et commence ma tirade...

- Bien, il y a certaines choses dont nous devons parler, notamment le mariage. Tu ne veux rien de trop extravagant, c'est noté. Mais il y a certaines concessions que je vais te demander. Tout d'abord après le mariage civil, j'aimerais une cérémonie religieuse. Je la contemple pour observer sa réaction...

- C'est d'accord, pas de problème.

- Bien, en ce qui concerne notre cohabitation comme tu l'a compris nous partagerons le même lit, je ne vais pas te sauter dessus, donc tu n'as pas à être effrayée.

- Je n'ai pas peur de toi, comme je te l'ai déjà dit, tout va trop vite... en 48 heures, je passe de célibataire à fiancée, de pauvre à extrêmement riche, je ne pensais pas non plus à cotoyer les boutiques de luxe...Et là je dois partager ma couche avec un inconnu... j'ai été très surprise, mais je n'avais pas vraiment réfléchit à certaines implications. Maintenant, je sais à quoi m'en tenir.

- Je comprends ta réaction, je t'en demande certainement beaucoup trop mais je vais tout faire pour t'être le plus agréable possible... J'ai également une fondation pour les enfants orphelin, j'aimerais que tu t'impliques, pas grand chose une ou deux heures par semaine. Est-ce que cela te convient ?

- Oui, j'en serai ravie, cela me ferait très plaisir et ça occupera mes journées !

- Ok, je crois que nous avons fait le tour de la question. Tu veux visiter la maison ?

- Plus tard peut être ? Là, je meurs de faim !

Je me lève et lui tends la main pour l'emmener à la cuisine.

- Viens allons te nourrir !

Dans un rire elle saisit ma main et nous nous dirigeons ensemble retrouver Gracie.

Pendant le repas, je ne pouvais m'empêcher d'admirer Sophie. Nous avons beaucoup discuté de ce que nous aimons, du contrat, des engagements que cela comporte et surtout l'attitude à adopter devant mes parents quand je la présenterai... Une fois terminé, je lui propose de dormir ici, elle refuse poliment mais avec fermeté. Je la raccompagne chez elle, elle habite un quartier pas très fréquentable. Nous sommes devant la porte de son appartement, elle est gênée quand je lui demande si je peux entrer mais hoche la tête.

Quand je passe le seuil et découvre l'intérieur de son logement je suis surpris, c'est plus une chambre qu'un appartement.

-Tu vis ici ? C'est ... cosy.

- Ouais, c'est pas un palace, mais c'est chez moi. Vu mes finances, je n'avais pas les moyens de me loger autre part... tout est si cher. Mais il me convient parfaitement.

Je suis confus, je ne comprends pas comment on peut vivre dans un quartier aussi malfamé et dans un studio aussi petit... Je ne sais pourquoi, mais je me tourne vers Sophie, lui prends le visage en coupe et je fais la seule chose qui me vient à l'esprit sur le moment, je l'embrasse tendrement...

Soul MatesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant