Chapitre(1/2)

96 8 8
                                    

Prénom de pierre précieuse

¥

Mes journées débutaient en général par un passage obligatoire au Parc. J'aime beaucoup ce genre d'espace accessible à tous, qui sent les fleurs et le bon vivre d'autant plus que cela m'inspire énormément. Tous ces rires, cette joie, cette nature, les oiseaux, le soleil, l'air frais. En dirai le discours d'une fille de la ville qui vit de miel, de poney et croissants. Disant juste que cet environnement à pour effet sur moi : Naissance, Révélation et passion car je suis une passionné d'art; déjà toute petite je griffonnai sur les mûrs de ma maison, une fois devenu adulte également d'où mes longs séjours dans des commissariats cinq étoiles. Bref, tout ça pour dire que cet endroit était propice à l'avènement d'une innovation, une tempête effrénée d'inspiration se forme en moi, ici et mes sens y sont décuplés.
Hélas, je n'avais guère le temps de continuer à contempler ce paysage si inspirant car je devais me rendre à mon boulot. Je suis serveuse dans un Fast-food, le MAMA ou "Chez Mama" comme le disent les gens d'ici. Notre travail est de faire en sorte que nos clients passent d'agréables moments conviviales, amicales et amoureux. Qualité de service irréprochable, nous avons le meilleur café de toute la ville, les meilleurs sandwichs et gourmandises, c'est l'un des endroits les plus appréciés du coin; tous les jeunes, hommes, femmes et enfants un moment où un autre finissent leurs journées ici, alors imaginer un peu le travail à faire ?!

- ENCORE EN RETARD JEUNE FILLE ! C'est la quatrième fois ce mois-ci ! Râle mon patron.

- Désolé monsieur, cela ne se reproduira plus. Dis-je.

- C'est exactement la même promesse que les autres fois précédentes, si tu n'arrives pas à suivre le rythme, je me verrai dans l'obligation de te licencier, ai-je été assez clair ?

- Oui monsieur ! C'est tout ce qui parvenait à ma bouche à ce moment là, comme un chuchotement.

Faut dire que si je me faisais licencier, je pourrais dire adieu à mes projets d'étude car depuis un moment j'épargne un peu d'argent pour pouvoir me tirer d'ici avec ma petite amie et enfin me consacrer à mes études en Art. Je désire de tout mon être devenir une grande artiste voilà pourquoi je cumule deux emplois : serveuse au Mama du matin dès l'aube jusqu'à cinq heures du soir puis tatoueuse chez Bull le soir.

- Tu n'es pas passé bien loin de te faire viré aujourd'hui ma pute. Lance Enzo qui sort de la cuisine.

- Il a l'air plus grincheux aujourd'hui que d'habitude Big Daddy Boss. Ce petit surnom est celui que nous avions donné au patron.

- Ouais, j'ai appris que askip il aurait rompu avec sa meuf, enfin !!!!

- Non, sérieux ! Mon patron avait une relation assez conflictuelle avec son ancienne épouse d'ailleurs si on continuait de parler de ça nous aussi nous aurons des relations conflictuelles avec lui.

- Trente ans sans relations sexuelles, moi aussi je chercherai le divorce wesh. Enzo et son language déplacé est l'une des personnes les plus directe et drôle que je connaisse, sans lui je n'aurai jamais pu survivre à ce taff.

- Arrête Enzo, tu me fais trop rire le boss nous jette des regards criminels.

La journée se poursuit alors entre les services, les mains baladeuses de certains clients que je remet en place, le passage de serpillière et la vaisselle pour enfin arriver à ce moment que j'attendais : la fin de mon service.

- Ciao ma pute et s'il te plait essai d'être ponctuel demain j'ai pas envie de me retrouver seul ici.

- T'inquiète mon coco, je viendrai avant même que le coq ne daigne chanter son fameux cocorico.

Aujourd'hui, j'ai décidé de ne pas aller à mon boulot du soir, jai déjà prévenu mon boss que c'était un jour spécial : l'anniversaire de ma petite amie. Mon patron du Bull était plus compréhensif que celui de chez Mama.
Toute joyeuse, j'entrepris de rentrer chez moi et pas les mains vides, j'ai acheté une boite de chocolat et des fleurs, le grand jeu pour une superbe soirée en amoureuse et une bouteille de champagne pas une haute marque mais seule l'intention compte.

- Waouh et moi qui pensais te faire une agréable surprise, force est de constater que tu t'es offerte un cadeau surprise et dans notre lit en plus.

- Bébé ce n'est pas ce que tu penses, je... On. Tente t-elle de s'expliquer.

- Oh bien évidemment, j'ai tellement inhaler de l'air frais que j'en suis toute vapé et en jugé par le jeu de poker dans le salon, j'imagine que vous avez joué au Strip-poker et comme une chose en entraine une autre, son pénis a finit par se retrouver par un concours excitant de circonstances dans ton appareil génital !?

- Euh je crois que je vais vous laisser là ! Annonce le pénis circonstanciel.

- Vous savez quoi ? Cassez vous tous les deux de chez moi et trouvez-vous un autre endroit.

- Oh arrête, tu ne vas pas me faire une crise pour çà !

- Une crise pour ça ? Une crise pour ça ? Répété-je en lâchant un petit rire nerveux avant d'ajouter, tu te fous te ma gueule là ?

- Quoi ! ce n'est pas comme-ci tu pouvais me procurer ce genre de plaisir.

L'entente de ces mots me fait affreusement mal, c'était comme-ci l'on retirait mon cœur de ma poitrine, on le déposait sur une autoroute pour qu'un tank puisse rouler dessus. En seulement quelques mots, elle venait de détruire tout mon, non, notre univers.
Je la regarde sans un mot avec les yeux de Jésus mais les intentions de Judas. Dans un excès de frénésie sans doute, la bouteille de champagne quitte ma main, effectue un vol plané dans sa direction, la rate pour finir sa course sur le mur laissant des expressions de peur et de surprise sur leur visage.

POURQUOI ES-TU TRISTE ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant