Chapitre(3/15)

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Je met un peu d'ordre dans l'appartement en nettoyant un peu le tout. Étonnamment je ne ressens absolument rien de spécial. Depuis avant-hier soir tout ce que je ressens c'est un besoin quasi certain d'appeler *prénom de fleur*, cette fille me manque déjà comme si elle et moi on se connaissait depuis des années c'est étrange. Je sors alors mon portable de ma poche, recherche son numéro dans mon répertoire puis lance l'appel.

~ Le numéro que vous essayer de joindre n'est pas attribué.

Je ne comprends pas, ai-je mal noté son numéro, quelle catastrophe ambulante je suis. Pas grave, la technologie fait que l'on peut retrouver n'importe qui sur internet. Alors j'allume mon ordinateur fixe puis tape son nom dans le moteur de recherche. Je tombe sur plusieurs noms pouvant correspondre mais pas elle, il y a bien cette Hope O'Brien mais le nom ne correspond pas, elle est marié à Philippe Madison et il ont une petite fille Judith Hope Madison qui n'a que quelques mois. Ça ne colle pas. Subitement je sens une main se poser sur mon épaules, je sursaute en lâchant un cri d'effroi.

- Hey calme toi, ce n'est que moi.

- Putain Lorenzo j'ai eu la peur de ma vie ! Dis-je en tentant de retrouver mon calme.

- Bah j'ai frappé et comme tu n'ouvrais pas, constatant que la porte était ouverte, je suis entré. Tu fais quoi là ? C'est qui cette Judith Madison ?

- Personne ! Je cherche juste quelqu'un que j'ai rencontré il y a pas longtemps.

- Je vois ! Et tu ne la pas trouvé sur le net ?

- Non et son portable ne marche pas ou j'ai peut-être mal noté son numéro.

- Waouh tu as maintenant des amis imaginaires, devrais-je m'en inquiété ?

- Ce ne sont pas des amis mais une amie et en plus, elle est tout sauf imaginaire.

- Tu peux redire ça sans ce sourire ridicule sur tes lèvres ? En plus c'est moi ou tes oreilles sont toutes rouges ? Mais oui c'est bien çà, own Marie Vane à peine tu as rompu avec l'autre truc là, tu t'es déjà trouvé un crush.

- Pfff n'importe quoi ! Tu délire Enzo.

- Own c'est trop mignon, pour une fois que t'es en position de vulnérabilité j'ai pas mon appareil photo avec moi.

Sans réfléchir je lui donne un coup de point sur son bras et sa réaction ne tarda pas.

- Hey t'es malade ou quoi ? Tu m'as fais mal, pute vah.

- Je t'aime aussi mon Enzo.

- Ouais c'est ça, malade mentale que tu es. Comment une aussi petite chose peut frapper aussi fort ?

L'entendre gémir de douleur me fait rire, Enzo est ultra fragile comme garçon malgré son imposante corpulence. Après m'avoir aidé à préparer mon "sac" parce-que je ne compte pas resté dans cet appartement une minute de plus, Enzo m'aide à charger le tout dans le taxi.

- T'es sûr que tu ne viens pas ?

- Non, j'ai besoin de prendre un peu l'air. En plus nous sommes dimanche alors autant que je puisse un peu marché vu que c'est calme.

- Ok, compte à moi je retourne m'exercer, si je souhaite devenir l'un des meilleurs cuistots du monde. Ah oui ne mange rien surtout parce-que ce soir tu es mon testeur officiel.

- D'accord t'inquiète.

- Ciao pute !

- À tout à l'heure.

Je sens que si je reste chez lui pendant un moment, je risque de prendre beaucoup de poids rien qu'en testant ses plats. Bref, j'espère que si je m'y rend, elle sera là. C'est vraiment fou d'imaginer l'éventuelle possibilité qu'elle y soit juste pour m'attendre mais comme on le dit, l'espoir fait vivre. De chez moi au parc, cela ne me prend qu'une dizaine de minutes. J'entre puis tente de me souvenir de l'endroit exact où nous étions assise. Trouver ! Je m'y rend puis m'assois attendant l'espoir plein les yeux qu'elle ne daigne venir aujourd'hui. Il y avait une très faible probabilité mais l'espoir dominait le doute.

*

Prénom de fleur

¥

Je ne me souviens pas très bien de l'endroit où nous étions assise toutes les deux mais je pense bien que c'est par là, comme me l'a indiqué le vieux monsieur; d'ailleurs quel drôle de spécimen ce monsieur, on a presque l'impression qu'il n'est pas seul dans sa tête; bref, à mieux observé droit devant moi se trouve une jeune femme assise, elle porte un énorme sweat-shirt bleu de nuit avec un short en jeans noir et des sandales, c'est elle. Elle scrute les alentours cherchant peut-être quelque ou quelqu'un, l'idée que ce soit moi qu'elle recherche des yeux me fait rougir de plaisir tout comme le fait de la revoir.

- Bonjour prénom de pierre précieuse ! Dis-je.


Elle se retourne pour mieux me regarder et lentement un sourire s'affiche sur ses lèvres.

- Bonjour prénom de fleur ! Me répond-elle.

- Est-ce moi que tes yeux recherchent dans cette mosaïque de beauté verte ?

- Non ! Je cherche un papillon que je viens de percevoir... Vu ton regard tu ne me crois pas, je me trompe ?

- Tu n'es pas vraiment crédible !

- C'est effectivement toi que je cher... Non que j'espérais trouver et par je ne sais quel miracle...

- Tu m'as trouvé !

- C'est plutôt toi qui m'a trouvé. Dit-elle en arrangeant un cheveux rebelle.

- Sinon, comment tu te portes aujourd'hui ? Penses-tu toujours à ta petite amie ? Demandé-je.

- J'ai eu deux nuits agitées mais je pense que je m'en suis remis, pas totalement mais assez pour tourner la page et c'est grâce à toi.

- À moi ? C'est plutôt grâce à toi que j'ai pu sortir de ce tunnel d'émotions oui ! Retorqué-je.

- C'est vrai que je suis une éponge à émotions négatives, tu n'as pas à me remercier. S'exclame t-elle fièrement.

- Ah la vantarde !

Je lui donne une petite tape sur son épaule gauche puis on se mit à rire avec le vent qui semble intéressé par nos cheveux, pour la première fois depuis ce matin, je me sens vraiment bien.

POURQUOI ES-TU TRISTE ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant