POURQUOI ES-TU TRISTE ?

Chapitre(2/6)

Prénom de pierre précieuse

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Les yeux scrutant le plafond astral à la recherche sans doute de son visage ou d'une preuve que tour cela n'est qu'un rêve, je me surprend à penser, à cette histoire, à elle, à lui que je ne connais pas, à ses mots. Il faut admettre que j'ai été trop conne d'avoir laissé mon cœur à découvert dans un terrain quasi inconnu, cette fille et moi çà ne fait que six mois que nous sommes ensemble alors quoi ? Est-ce que j'avais l'espoir qu'elle était enfin la bonne ? Je suis sans doute trop bête pour prétendre avoir raison dans cette histoire. Je me suis toujours battu toute seule face à la vie, qui, elle n'a jamais été très tendre avec moi et surtout à une époque où la sexualité à une place cruciale et dominante pour ne pas dire pesante. Dure vie où l'on est entouré de peu de gens bien mais dont la majorité ne sont que des hypocrites ingrats. Tout vient par deux dans cette vie : un bonjour s'accompagne souvent d'un au-revoir, un amour beau et poétique s'efface pour faire place à une haine dévorante. Vivre est inéluctablement une mort lente. À ce moment précis, je m'interroge : pourquoi je l'aime plus que je ne la haie ? Vu que je ne suis pas le genre de fille rancunière...

- Et moi je dirai que la date de validation du plaisir que je lui procurai a atteint sa date de péremption, je suis juste dessus que ce soit aujourd'hui. Dit-elle en me sortant de ma petite bulle.

- Ne dit pas ce genre de connerie ma belle, ce mec est juste un connard pour t'avoir plaqué et ma meuf une pute égoïste, belle mais égoïste. Lancé-je sans réfléchir.

- Comment le sais-tu ? Tu ne me connais même pas, c'est peut-être moi qui est merdé !

- Une personne capable de prendre du temps pour écouter une inconnue parler de ses problèmes et mettre de côté les siens est forcément une bonne personne. Cette fille est diaboliquement magnifique surtout quand elle sourit, ce qui me fait sourire également. Qu'est ce que je disais tu es un ange toi ! Dis-je.

- On dirait pas qu'on s'est faite plaqué aujourd'hui. S'exclame t-elle empourpré.

- Étonnamment, oui ! C'est sans doute le fait d'en parler avec quelqu'un qui traverse la même situation...

À ce moment mon téléphone me notifie l'arrivée d'un nouveau message, je le sors et constate le vingt-et-unième messages de ma petite amie. Je déverrouille mon écran ce qui affiche directement ma messagerie.

- C'est elle n'est-ce pas ? M'interroge t-elle.

- Oui ! Tu veux lire ?

~ Écoute Rubis, je n'arrête pas d'essayer de te joindre mais tu ne réponds ni à mes appels ni à mes textos. D'accord, mais sache que tout ce qui arrive est entièrement de ta faute, tu te fou trop de moi et pendant un moment je me suis senti délaisser, abandonner sans compter que tu me prends trop la tête. Sache que le monde ne tourne pas uniquement autour de toi, de tes rêves débiles ni même de ta petite personne. À partir d'aujourd'hui toi et moi c'est terminé et sur la vie de ma mère si tu me vois encore essayer de te joindre c'est que je baise avec mon père. Oublie mon existence et de mon côté je ferai de même, adieu.

- Elle n'y est pas aller de main morte. Dis-je.

- Mais c'est cruel ! Après t'avoir trahit chez toi, elle t'envoie çà ! Cette meuf est sans gêne dit donc. Elle aurait pu au moins s'excuser comme un être humain normal et toi tu restes passive et calme. Cela ne te met pas hors de toi ? Râle t-elle.

- Moi pour ma part je ne trouve pas. Faut dire que ces derniers temps je n'ai pas vraiment été présente pour elle et encore moins à la maison, j'accumule deux emplois et des horaires de travail compliqués. Chloé est une fille qui aime sortir, s'amuser comme une folle et non rester enfermé comme une femme soumise. De plus, nous ne sommes même pas fiancé. Quelle lapalissade pas vrai ? C'est tellement évident que ça en est logique. Je me sens mal de l'avoir abandonné car ce n'est pas moi la victime qui a souffert, c'est elle la victime dans toute cette histoire. Alors pourquoi serai-je hors de moi ou en colère ? La colère n'est rien d'autre qu'une punition que l'on s'inflige à nous même pour une faute commise par quelqu'un d'autre. J'ai donc pas à être en colère car la faute est de moi.