Chapitre(3/13)

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- Salut ma belle ! Aller faut que tu te lèves. Dit-il en ouvrant les rideaux pour laisser la lumière éblouir la petite pièce de son intense éclat.

Sans dire un mot, je donne dos à la fenêtre tout en m'employant à me recouvrir la tête du drap.

- Aller *prénom de pierre précieuse* je sais que ça doit être dur mais tu dois te lever.

- Laisse moi tranquille. Dis-je.

- Non désolé, pendant que je fais le déjeuner, toi prend une douche et ramène tes fesses au salon et illico.

J'ai les yeux enflés, ma tête est sur le point d'exploser et je ne sens plus le reste de mon corps. Malgré tous ces symptômes je m'efforce de sortir du lit et sans blague ça me demande beaucoup d'énergie pour parvenir à redémarrer mes jambes. Je me rend dans la douche, me brosse les dents avant d'aller affronté l'eau froide. Lorsque je pose ma main sur la manette et la retourne, l'eau se met à tomber en cascade sur ma beau qui au moment du contact provoque un léger sursaut avant que mon corps ne s'adapte à la température.

- Tiens te voilà, goûte moi çà, c'est un nouveau plat que je test. À côté tu as des œufs garnis de sardine, du pain, un petit cocktail fait maison uniquement à base de produit frais et du lait.

- C'est pas un peu trop tout ça ?

- Si je veux devenir un grand chef un jour, je dois m'exercer, alors goûte moi çà et tout de suite.

Il prend une bouché de sa fameuse création et me l'enfonce dans la bouche. Je le dévisage un moment mais après avoir mâché un tour petit peu, force est de reconnaitre que c'est délicieux.

- C'est chaud !

- Mais encore ?

- Délicieux, c'est quoi ?

- De la mousse ! Dit-il en faisant de grand geste avec ses mains. Disant que c'est de la farine ordinaire mélangé à des œufs, avec un peu de sucre, une cuillère à café, du chocolat noir fondu à feu doux puis mis au four pendant quinze minutes pendant qu'à côté j'ai fais de la crème fouettée un peu de vanille, petit mélange puis mon ingrédient secret une fois que le mélange dans le four est prêt tu verses le tout dessus et voilà : de la mousse. Tendre, moelleux, un vrai régal pour ton palais.

- C'est clair. Dis, t'aurais pas des cachets d'aspirine ou un truc pour le mal de tête ?

- Ah oui à part le palet de Barligny le fromage que j'ai utilisé j'ai aussi ajouté de l'aspirine comme ingrédient secret.

- T'es sérieux là ?

- Non ! Bien sûr que non, mais t'aurai dû voir ta tête, regarde dans l'armoire du haut à droit. Rigole t-il en m'indiquant.

- Ha ha ha, très drôle, merci.

Je me sers un verre de son fameux cocktail pour avaler les deux cachets que j'ai prise.

- Whisky, banane, fraise, ananas et mange !?

- Que des produits frais ! Lance t-il. Euh alors tu comptes me dire ce qui t'est arrivé ?

- Rien d'important. Dis-je en me servant une assiette de sa mousse.

- Il y a un problème avec Chloé ? M'interroge t-il inquiet.

- Pour être honnête avec toi, c'est fini avec Chloé.

- Je vois ! Tu veux du pain ? Ils sont encore tout chaud.

Ce mec n'est pas mon meilleur ami pour rien, je n'ai pas besoin de dire quoi que ce soit pour qu'il comprenne que ce n'est pas le moment.

*

Marie Vane

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- Regarder qui me fait l'honneur de venir dans mon humble fast-food, la célèbre Marie VANE.

- Ce n'est pas encore ouvert !?

- Pour toi ma belle cet endroit sera toujours ouvert. Dit-il en me prenant dans ses bras.

- Ça me fait plaisir de te revoir Lorenzo, tu as grossi.

- Celui qui travail à l'hôtel, mange à l'hôtel ma belle, t'as déjà oublié ?

- Toi et cette formule. Cet endroit n'a pas changé du tout depuis la dernière fois.

- Les gens aiment cet endroit pour ça, c'est comme un retour à la maison. Mais dit moi, t'as mangé quelque chose tu as l'air toute pâle.

- Tu veux me faire à manger ? Je ne dirai pas non.

Quelques minutes plus tard.

- Un cancer ? Nom de Dieu Marie, tu aurais pu me le dire la dernière fois qu'on s'est parlé au téléphone.

- Ça n'aurait rien changé, phase terminale, les médecins me donnent six mois mais avec un peu de chance et la chimiothérapie je pourrai tenir peut-être un an de plus.

- Est-ce que je peux faire quelque chose, n'importe ?

- Me servir une autre assiette de ce truc.

- De la mousse, Marie, je ne blaguai déjà pas avec ce nom avant alors imagine aujourd'hui.

- D'accord, désolé. Dis-je en riant.

- Je dois ouvrir dans moins de cinq minutes, tu restes j'espère ?

- Non, il faut que j'aille au parc, je dois la voir aujourd'hui.

- Ton amie imaginaire de l'époque ?

- Exactement Lorenzo, mon amie imaginaire de l'époque.

Ce jour ressurgi brutalement dans ma tête comme un souvenir enfui qui refait surface après des années.

~ Je n'y comprends rien, comment est-ce possible ? Dit-elle.

~ Je... Je n'en sais rien, mais écoute si c'est la réalité...

~ Non c'est impossible, cela ne peut pas être la réalité, je refuse d'y croire !

~ Non écoute moi, si c'est la réalité, on se reverra ici... Aujourd'hui... Ton aujourd'hui à la même heure.

~ Non ! S'il te plaît ne me laisse pas... Je... Je t'aime. Oui ! Je t'aime de tout mon être.

~ Je t'aime aussi. . .

Ensuite, disparue, plus rien. Elle n'était plus avec moi. De vieux souvenirs qui ne cessent pas de me hanter encore aujourd'hui. J'avance longtemps pour me retrouver enfin devant mon vieux parc. Cet endroit que j'affectionne plus que tous les autres, plus que mon immense demeure à North-Point boulevard. Traverse la petite allée de terre pour me trouver un banc sous un arbre. J'avais plusieurs heures d'avance.

- Je savais bien que cette tête me disait quelque chose. . .

POURQUOI ES-TU TRISTE ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant