Mommy...

[Chapitre 4]

Ses paroles se répètent dans ma tête. Zia est mon trésor. À moi toute seule. Et personne ne pourra me l'enlever.

Mais que veut-il dire? Il avait l'air tellement triste quand il m'a dit ces mots. Quelque chose cloche.

Il me rend Zia et prend toutes les choses de mon bébé en se raclant la gorge. Je m'habille et nous descendons vers sa voiture.

-Désolé s'il y a beaucoup de personnes dehors. Certaines fans n'ont sûrement vu. Mais ne t'en fais pas, Zia et toi êtes en sécurité.

Il me regarde avec ses yeux tristes mais avec un grand sourire.

Il me conduit jusqu'à chez moi et j'ai un peu honte de la ou j'habite. Il est riche et moi j'ai peine à m'acheter de la nourriture.

-C'est ici, dis-je dans un chuchotement, ayant honte.

-d'accord! Je vous aide à entrer?

-NON! Je veux dire hum tu sais-

- Angie, je ne vais jamais te juger. Que tu habite dans un palace ou dans un bidonville, tu restes la même. Et moi je le trouve beau cet appartement. C'est toi qui a planté toutes ces fleurs dehors?, me dit Zayn.

-Oui j'étais enceinte à ce moment, elles ont poussé en même temps que Zia a grandi. C'est ce qui me faisait sourire quand je revenais de ce travail qui ne me rapporte presque rien.

- Elles ont bien poussé ces fleurs, tout comme Zia va bien grandir, et tu t'épanouira comme celle-ci là bas. Maintenant laisse-moi t'aider à porter les choses de Zia.

Je lui souris. Je le connais depuis si peu mais il a toujours ces mots pour me faire réfléchir.

On entre dans mon minuscule appartement, rangé, tout de même et nous y amenons toutes les choses de Zia. Son berceau, ses couches, sa nourriture.

Je décide que le berceau sera dans ma chambre, un bébé naissant doit être près de sa maman.

Quand nous terminons, mon bébé est fatigué et commence à pleurer.

Je la prend dans mes bras, rien n'y fait. J'essaie de la bercer, l'allaiter, l'endormir, elle pleure.

Je la tend à Zayn pour prendre une petite pause de ses cris et elle arrête immédiatement de pleurer, elle se couche sur son épaule et s'endort avec des larmes sur les joues.

Moi, sa mère, n'arrive pas à la consoler mais un homme que je connais à peine réussit à calmer Zia en quelques secondes.

Il a un don.

Il la pose dans son moïse et vient vers moi.

-Elle voulait seulement le toucher d'un homme. C'est plus chaud, plus protecteur.

-Pourquoi elle ne veut pas de moi?, dis-je.

-Ce n'est pas ça. C'est qu'à la naissance, elle est supposée avoir eu un contact avec un homme... Son père. Mais c'est Liam qui a eu le premier contact physique avec elle. Et Liam n'est pas là. Et n'est pas le père de Zia. Alors j'ai cru que le contact avec moi ferait l'affaire. Je suis désolé si ça t'a blessé, m'explique-t-il.

-Ça ne m'a pas blessé, je ne sais juste pas si je serai à la hauteur et si je réussirai à être une bonne mère.

- Avoir porté ton enfant pendant neuf mois et avoir voulu la faire vivre par tes moyens en faisant vivre un humain. Tu es sa maman, c'est le plus beau cadeau que tu puisses faire à ton enfant.

Mes yeux se remplissent d'eau. Il en connaît tant, il me fascine.

-merci Zayn... Hum... Pour les billets de concert, merci infiniment mais je ne pourrai pas venir, Zia est trop petite... Je ne veux pas la mettre en danger.

- je comprend Angie, c'est mignon. Mais je veux vraiment qu'on se revoit toi,les garçons et moi. Avec Zia. Que dirais-tu de chez Harry? C'est grand et on pourrait vous y accueillir.

-Je ne veux pas vous imposer ma fille, c'est un tout petit bébé. Elle vous dérangerait.

Il me regarde, regarde Zia qui dort profondément avec ses poings fermés et me dit:

- Cet ange nous dérangerait? Arrête et accepte l'offre. Bon moi j'y vais, donne moi ton numéro de téléphone et je pourrai t'appeler.

Je le donne mon numéro, souriante.

Il me remercie et se rend près du moïse de Zia.

Il caresse sa joue et lui chuchote un au revoir tendre avant de s'approcher de moi pour quoi puisse se faire la bise.

-Faites attention à vous. Et prend bien soin de Zia.

Il me regarde en descendant les marches et rate l'une d'elles. Je m'apprête à aller le voir mais il commence à rire en rougissant. Il me fait un clin d'œil avant de partir en voiture.

J'attend qu'il parte et ferme la porte.

Il est tellement spécial que j-

Zia commence à pleurer. Elle veut boire.

J'ouvre la télévision et écoute un film en nourrissant mon bébé. En la contemplant.