OS 24 : Zoo - Vodkamixem

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Valentin et Maxime marchaient, passant devant les enclos. Des singes, des félins, des reptiles...
Si Maxime adorait les observer, il ne pouvait ignorer son petit ami qui serrait sa main plus fort que d'habitude. Le grand était contrarié, c'était certain.
Le petit s'arrêta et leva ses yeux bruns vers ceux bleus de son amant :
-Qu'est ce qu'il y a Val ? T'as l'air tracassé ?
-C'est que...Non ça va te gâcher la journée.
-Mais si dis moi, fais pas l'idiot.
-J'insiste. Tu veux pas savoir. Ça va te tracasser aussi.

Maxime se plaça en face de Valentin sans lâcher sa main. Il passa sa main libre le long de la mâchoire imberbe du grand. Ce geste eu pour effet de détendre un peu son conjoint et de lui faire esquisser un sourire. Mais Maxime n'était pas satisfait. Il ne lâchera pas tant que Valentin ne lui aura pas dire ce qui le perturbait.  Il caressa doucement la joue du grand avec son pouce et plongea son regard doux dans celui bourré d'amour de son amant :
-Dis moi ce qu'il se passe mon cœur. Je m'en fiche d'être mal après. Du moment que toi tu l'es, ça ne me va pas.

Le rider posa sa main sur l'épaule du plus vieux et baissa les yeux :
-C'est que...Tout ces animaux enfermés... Ça m'énerve. Je ne peux m'empêcher de les plaindre. Me dire qu'ils sont tout le temps coincé dans ces enclos, destinés à divertir des humains. Et je n'imagine même pas ce qui leur arrive quand ils se font trop vieux. Je ne peux pas profiter du moment sans penser à ça. Ça me fait mal au cœur de les voir tourner en rond dans leur cage, regardant dehors avec envie. J'avais pas envie de te dire tout ça, je vois bien que toi t'aime aller au zoo.

Valentin avait honte. Il savait qu'il venait de gâcher la journée de son amant. Mais il ne pouvait pas faire semblant d'apprécier de voir des animaux malheureux.
Maxime avait le tournis. Bordel, il n'avait jamais pensé à ça. Pour lui, le zoo signifiait un endroit où il pouvait voir toutes sortes d'animaux exotiques. Il n'avait jamais pris un instant le recul de penser aux conditions de vie de ces bêtes.
Mais Valentin y avait pensé. Le petit avait toujours était impressionné par l'empathie qu'avait son amant pour les animaux. Et c'était une qualité qu'il appréciait beaucoup chez lui. Qualité qui venait d'être encore démontrée aujourd'hui.
Maxime sentait des papillons dans son ventre. Si Valentin pensait que son discours allait gâcher la journée du plus vieux, il venait juste tout simplement d'agrandir les sentiments qu'avait ce dernier à son égard.

Le petit prit le grand dans ses bras. Ce dernier, bien que surprit, laissa volontiers son amant se coller contre lui. Il murmura :
-Tu m'en veux pas Max ?
L'intéressé releva la tête vers lui, ses orbes noisettes rempli de chaleur :
-Évidemment que non ! T'adore les animaux mais t'es complètement con !
Le rider ricanna, soulagé, pendant que le plus vieux continuait :
-Bien sûr que je ne t'en veux pas. Au contraire. C'est merveilleux de penser à ça. Jamais ça ne m'avait traversé l'esprit.

Le plus jeune colla son front contre celui du barbu. Il était tellement heureux de la façon qu'avait le plus petit de prendre les choses. Il l'aimait tellement son Maxou.
Le pouls de ce dernier accélérait. Même si cela faisait longtemps qu'il était en couple avec Valentin, il ne pouvait s'empêcher de s'emballer quand le rider devenait aussi tactile.
Le plus vieux ajouta doucement :
-C'est l'une des raisons pour lesquelles je t'aime, mon amour. Le fait que t'ailles plus loin que les conventions. Que les choses qui paraissent normales pour la plupart du monde ne t'empêche pas pour autant de te poser des questions.
Les mots qu'avaient utilisé le petit touchèrent le plus grand au plus profond de son âme. Valentin le regarda intensément avant de poser ses lèvres avec passions sur celles de Maxime.

Soudain un cri les interrompit tous les deux dans leur baiser.
Valentin s'écarta vivement de Maxime et regarda la source du bruit. Quelques mètres plus loin, un homme, âgé de la cinquantaine, hurlait à plein poumon en poussant des insultes et en appelant quelqu'un du staff.
Le rider mit quelques instants à comprendre la situation. L'homme était près de l'enclos du chat des sables.

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