OS 27 : L'auteur Flantier - Terraink

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Pdv Laink :

Alors que j'étais dans l'ascenseur, mon cœur battait la chamade. J'allais le revoir. Enfin. Parceque même si ça devait faire 2 semaines, c'était déjà trop. Ça faisait trop longtemps que je n'avais pas vu ses cheveux coiffés au gel. Ça faisait trop longtemps que je n'avais pas entendu son rire communicatif. Ça faisait trop longtemps que je n'avais pas ri à ses blagues hilarantes. Ça faisait trop longtemps que je n'avais pas plongé dans ses yeux bleus ciels. Ça faisait trop longtemps que je n'avais pas frémis au contact de ses bras autour de mes épaules.
Malheureusement, même si j'aurais aimé rajouter d'autres choses à cette liste, le reste était dans ma tête. J'aurais aimé pouvoir dire : "Ça faisait trop longtemps que je n'avais pas senti son souffle chaud dans mon cou. Ça faisait trop longtemps que je n'avais pas hurler sous son corps. Ça faisait trop longtemps que je n'avais pas goûté à ses lèvres. " Mais tout cela n'était jamais arrivé. Et n'arriverait sans doute jamais.
Heureusement, je pouvais lâcher mon imagination dans mes fanfictions Wattpad. Mais bien sûr, personne n'était au courant. Sous le pseudonyme de Flantier, tout le monde pensait que j'étais un fan de wankil. J'écrivais des fanfictions Terraink pendant tous mes temps libres. Ça me permettait de combler le fait d'être seul. Le fait de ne pas être avec lui.
Et ce n'étais pas les idées qui manquaient. D'abord, j'écrivais dans mes notes. Parfois des os, parfois la suite de mes histoires. Puis je les postais sur Wattpad. Et ensuite venait le retour de mes lecteurs. Ce n'étais pas pour me vanter, mais mes fanfics étaient plutôt renommées dans le domaine du Terraink sur Wattpad. Mais ce qui me plaisait le plus, c'était de lire leurs commentaires. D'ailleurs, le même genre de réactions revenaient souvent : "C'est fou comme tu les décris bien. On dirait vraiment eux. C'est génial ! ".
S'ils savaient...

Le porte de l'ascenseur s'ouvrit enfin. Bon il m'avait invité pour jouer à un jeu vidéo, comme d'habitude. Je restais dormir cette nuit chez lui et après on faisait un live sur un jeu d'horreur le lendemain. Bref, une invitation normale entre nous. Donc il fallait que je reste naturel.
Je sonnai donc, recoiffant une dernière fois quelques mèches de cheveux. La porte s'ouvrit, me permettant, enfin, de le voir. Je fus heureux de voir ses yeux briller dès qu'il posa son regard sur moi. Tactile, comme à son habitude, il me prit dans ses bras en s'exclamant :
- Mon Thomas !
L'entendre parler comme si j'étais à lui, tout en étant des ses bras, me bloqua la gorge. J'aurais aimé lui dire : "Si tu savais à quel point tu m'as, Damien.". Mais bien entendu, je ne pouvais pas.
Mon coeur s'emballait. Plus les jours passaient, plus j'avais du mal à garder toutes mes émotions pour moi. Alors, ça me paralysait, m'empêchant de parler. Sûrement car mon cerveau avait peur que je ne lui dise l'irréparable.
Je fermai les yeux, vidai mon esprit et déglutis afin de pouvoir à nouveau parler.
- Damien !
Il s'écarta de moi, toujours tout sourire et m'invita à rentrer.



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Golf it. Ce jeu...
Bien que génial à faire entre amis, il était aussi rageant qu'il paraissait apaisant aux premiers abords.
Mais, malgré le fait que, irrémédiablement, l'un de nous passait son temps à cracher son sel, on adorait jouer à ce jeu. Autant pour gagner que pour faire rager l'autre, d'ailleurs.

Alors que Damien jouait, l'écran de mon téléphone s'alluma, signe d'une nouvelle notification. Je laissai le grand viser et attrapai l'appareil, curieux de voir de quoi il s'agissait.
Un nouveau commentaire Wattpad sur mon os ! Je jettai un coup d'oeil vers le golfeur, vérifiant qu'il était toujours concentré sur l'écran, puis partis voir l'avis que j'avais eu sur ma fanfiction.
Je pianotai quelques instants puis arrivai enfin sur le commentaire. "T'as un talent de fou ! Comment tu fais pour rendre tes fanfics aussi réalistes ? On dirait vraiment que c'est Laink qui l'a écrite celle là !". Heureusement que j'avais déjà une réponse type : " À force de regarder leur live, je les connais pas mal d'où le réalisme...". À chaque fois je changeais quelques mots et hop. Les gens n'y voyaient que du feu. Ça me déplaisait de mentir mais bon, je n'étais pas fou au point de leur dire la vérité.
Tandis que je tapais ma réponse, Damien m'interpella :
- À toi ! Tu feras gaffe, je suis bien placé pour remporter la victoire.
Je ne lui répondis pas mais j'écrivais plus vite. Je voulais absolument lui répondre maintenant sinon je n'allais penser qu'à ça.
- Laink ? À toi.
Allez plus que quelques mots. Alors que j'avais presque fini, une main claqua des doigts entre mon téléphone et ma tête :
- Bah alors, qu'est ce que tu fous ? Tu joues ?
J'envoyai rapidement la réponse au commentaire, le cœur battant, puis mis en veille mon téléphone et le posai précipitamment sur la table.
J'attrapai la souris et jouai comme si de rien n'était, en tentant de calmer le tremblement de mes mains, espérant qu'il passe à autre chose sans me demander ce que je faisais.
- Tu parlais à qui ?
Saleté de loi de Murphy.
- P-personne.
- C'est faux, j'ai vu que tu tapais sur ton clavier. Tu parlais à une meuf ?
Bon, ce n'était pas la peine que je réessaye de mentir, une fois de plus je venais de me prouver que le bluff n'était pas mon domaine. Je repassai la question dans ma tête pour trouver une solution. "Tu parlais à une meuf ?" Et pourquoi je draguerai forcément une meuf ? Bordel, si tu savais à quel point TOI j'aimerai que tu me dragues MOI.
- Laisse tomber. Ok ?
- Pourquoi tu ne veux pas me le dire ? À moi, ton pote.
"Ton pote ". Si seulement tu avais idée à quel point ça me faisait mal. Et c'est justement parce que ça me faisait mal, que je ne pouvais rien te dire.
- S'il te plaît, arrête de parler de ça. Bon j'ai joué, à toi.
Mais au lieu de se saisir de la souris à son tour, il croisa ses bras sur son torse et me regarda intensément :
- Mais qu'est ce qu'il y a Thomas ?

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