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OS 30 : Chiot - Vodkamixem

Le grand coupa le contact avant de dire d'un ton plein d'entrain :
-On est arrivé ! Et on sera un de plus quand on sera réparti !
-Et, du calme. Déjà on va voir. Je t'ai dit, je suis même pas sûr de vouloir un chien maintenant, Val.
-On verra Max, on verra.

Valentin et Maxime enlevèrent leurs ceintures et sortirent de la voiture, le rider excité comme une puce et le musicien curieux. Le bouclé rejoint le petit après avoir fait le tour de la voiture et passa un bras possessif autour de ses épaules. Puis il vit Maxime lever son regard vers lui, ses joues ayant pris une teinte rosée. Il lui dit d'un ton taquin :
-Tu vas rougir à chaque fois que je fais ça ? Faudrait t'y habituer un jour.
-Ba-je...
Valentin regarda les yeux doux de Maxime se planter dans les siens tandis que le cerveau de ce dernier tournait à pleine vitesse. Amusé, le grand se mit face au petit et déposa son autre main sur ses hanches, avant d'attirer un peu plus l'autre homme vers lui. Il rapprocha son visage du sien, sans quitter son regard noisette, et lui dit, doucement :
-Remarque moi ça me va, t'es adorable quand tu fais cette tête.
Sur ce, il se pencha et l'embrassa amoureusement, tandis que Maxime posait doucement un main sur la nuque du rider et l'autre dans ses cheveux, retardant ainsi de quelques minutes leur entrée dans le refuge.

Alors qu'ils marchaient dans l'une des allées, des aboiements joyeux les accompagnaient.
-Tu voudrais quoi comme race Max ? Un grand chien sportif ? Husky ? Golden Retriver ? Akita ? Labrador ? Berger ? Si oui, quoi comme berger ? Allemand ? Australien ?
-Calme toi Valou.
À peine coupé dans son élan, Valentin repartit de plus belle :
-Ou alors un petit chien, plus tranquille ? Carlin ? Spitz nain ? Fox-terrier ? Bulldog Français ou Anglais ? Teckel ? Westie ? Shiba Inu ? Yorkshire ? Chihuahua ?
Maxime posa une main sur son épaule, le faisant ainsi arrêter d'aller et venir dans tout les sens.
-Je comprends que tu veuilles un chien. Mais je te l'ai déjà dit, je préfère voir d'abord.
Valentin se stoppa net et regarda son compagnon avec une mine abattue :
-Pourtant quand je t'en parlais, tu m'as toujours dit qu'on en aurait un quand on habiterait ensemble. Et là c'est le cas. Qu'est ce qu'il te faut de plus ?
-Mais enfin, on vient d'emménager y a une semaine. On a à peine tout rangé. Comment veux tu que le chien ait sa place si même nous on ne l'a pas encore ?
-Justement ! Il s'habituera en même temps que nous !
-Valentin, t'es pas raisonnable ! Je- AAH !

Valentin vit sans comprendre Maxime pousser un cri puis se retourner vers la grande cage où il était de dos quelques secondes auparavant. Le petit s'accroupit devant les barreaux et dit d'une voix douce, un peu aiguë :
-Bah alors ? Qu'est ce que tu veux toi ?
Intrigué, le rider se rapprocha du musicien et un sourire lui fendit le visage d'un bout à l'autre quand son regard se posa au même endroit que son petit copain.
Un petit chien au poil noir et feu, légèrement ondulé, doux et long, regardait avec attention Maxime de ses grand yeux noirs, sa queue remuant.

Valentin s'exclama :
-Un Cavalier King Charles ! Ces chiens sont très affectueux et il paraît qu'ils aiment tout le monde !
Le petit se tourna vers lui, riant :
-J'ai vu ça ! Pendant que je te parlais, ce petit bonhomme s'était mis sur ces pattes arrière et m'avait léché la main. Il m'a prit par surprise le sournois !
Le grand passa lui aussi sa main à travers les grilles et le chiot s'approcha de lui avant de donner des coups de têtes affectueux contre sa paume. Le petit le regarda faire, heureux et attendri -Il est vraiment adorable, ce toutou.
Comme s'il s'était reconnu, le Cavalier King Charles leva sa tête vers Maxime et repartit se faire caresser par ce dernier.
Les deux hommes éclatèrent de rire.

Perdu par l'affection qu'il donnait au chien, Maxime s'aperçut que plusieurs minutes plus tard de l'absence de Valentin. Il détourna son regard du chiot et vit Valentin derrière lui, discutant avec un homme grand et blond aux yeux bleus. Si d'abord la jalousie s'empara de lui en voyant son compagnon qui buvait les paroles de l'autre homme, une mine enjaillée sur son visage, le soulagement prit la relève quand il entendit leur conversation. Le type, qui travaillait au refuge, parlait juste du chiot à Valentin, d'où l'attitude de ce dernier.
Maxime se leva et se plaça aux côtés du rider, lui prenant la main, avant d'écouter l'autre homme. Mais, ce dernier ayant fini de parler du chiot, il expliquait à présent les détails du refuge, des conditions d'adoptions et tout le reste. Aussi, le musicien s'ennuya vite et laissa vagabonder ses pensées avec comme bruit de fond le blond et son blabla.
Valentin apperçut la mine dans la lune et blasée de Maxime, aussi, le grand lui dit amusé :
-T'es pas obligé d'écouter tout ça, tu peux aller voir le chien si tu veux.
Le petit regarda le grand, soulagé :
-Oui je préférerai. Merci Val.
Il adressa un bref coup d'oeil au type et repartit en souriant vers le chiot, qui, dès qu'il vu le youtuber, commença à sauter contre les barreaux, aboyant et remuant comme un fou.

Une dizaine de minute après, Valentin croisa ses bras autour du coup de Maxime, ce dernier toujours agenouillé devant l'enclos.
-Les papiers n'ont plus qu'à être remplis. Alors ?
-Je-je sais pas Val.
Le rider passa délicatement sa main dans la cage et se fit lécher par le chiot.
-Lui il sait.
Le musicien laissa tomber sa tête contre le torse de l'autre homme.
-Et si jamais on ne peut plus s'en occuper un jour ?
-Ça n'arrivera pas Maxime. On a tout ce qu'il faut pour que ça n'arrive jamais. Et puis, je l'aime déjà cette petite boule de poil.
Il déposa un baiser sur la tête du plus petit. Puis il continua, doucement :
-Pas toi ?
-Si bien sûr.
Valentin se décolla un peu de Maxime et le regarda en face :
-Alors qu'est ce qui t'en empêche ?

Maxime laissa son regard se perdre dans celui couleur ciel du grand. Il y vit toute l'amour que ce dernier lui portait. Toute la bienveillance, la gentillesse et la protection que Valentin possédait dès qu'il s'agissait du petit brun. Et le musicien se fit une réflexion. Si Valentin portait ce regard vers le chiot, alors l'animal ne pourrait être plus heureux, comme lui l'était depuis qu'il était avec le rider.
-Rien ne m'en empêche. Valentin, je pense qu'on peut aller remplir les papiers.
Fou de joie, Valentin se jeta sur les lèvres de Maxime et le prit avec force dans se ses bras. Ça y était, il allait enfin avoir un chien avec la personne qu'il aimait le plus au monde.
Aucun mot ne pouvait décrire ce qui se passait dans sa tête et dans son ventre.
Pourtant, Maxime fut envahit par ce que son copain ressentait. Comme lié avec ce dernier, le musicien comprit en un instant tout ce qui traversait le rider. Et juste pour cela, même s'il en était sûr, c'était impossible, il aimait ce dernier encore plus.