OS 32 : Nuit étoilée - Supermixem

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Le coffre de la voiture ouvert, les deux hommes prirent le contenu de ce dernier. Le petit brun saisit un grand étui en tissus tandis que le petit roux prenait un énorme sac à dos et d'autres sacs à poignée. Ce dernier ne put s'empêcher de s'exclamer :
-Pourquoi c'est moi qui porte tout Max ?
-Te plains pas, mon télescope est sûrement aussi lourd que tout tes sacs réunis.
-J'en doute fort mon cher Mamixem.
-Oh et puis pense ce que tu veux, ce télescope est l'une des choses auxquelles je tiens le plus et je n'ai pas envie que tu me l'abîmes.
Le roux ne répondit pas, baissant la tête.

Cyril ne dit plus aucun mots jusqu'à ce qu'ils arrivèrent à l'endroit prévu pour observer la pluie d'étoiles filantes, là où la clairière s'arrêtait pour former un espace parfait pour la contemplation de cette dernière, après une grande pente. Alors que le roux luttait pour lâcher tout ses sacs sans en faire tomber violemment un seul, le brun lui déposa avec précaution le sac en tissus au sol, rendant pratiquement la scène exagérée.
Quand il sut son télescope hors de danger, il alla aider Cyril à ranger les différents sacs. Et tandis qu'il le faisait, il sentit l'ambiance tendue avec eux, sans qu'il ne puisse mettre le doigt sur la raison. C'est donc quand les sacs furent tous posés que Maxime demanda, libérant ainsi la question qui lui restait en tête :
-Ça va Cyril ? J'ai l'impression que t'es fâché contre moi mais j'ignore pourquoi.
-C'est juste que je mal pris ce que t'as dit tout à l'heure.
-Le débat sur le poid du télescope ? Franchement, t'as jamais été du genre à faire la gueule pour une bêtise pareille.

Cyril leva les yeux vers le brun, permettant à ce dernier de voir la tristesse qui baignait dans ces orbes châtaignes :
-C'est ce que t'as dit à propos de la valeur du télescope. T'as dit qu'il était la chose la plus précieuse à tes yeux. Que tu préfèrais ton machin à moi. C'est ça qui m'a blessé.
Maxime le regarda, souriant :
-Mais enfin Cyril, tu te rends compte sur tu fabules complètement. Je n'ai jamais voulu dire ça. Et si tu l'as pensé, ne serait ce qu'une seconde, je m'en excuse. Je serai prêt à bousiller des milliers de télescope pour être avec toi. Je tiens à toi plus qu'à n'importe qu'elle autre chose.
La tristesse s'échappa des yeux du roux et un sourire se dessina enfin sur son visage :
-C'est vrai ?
Maxime le prit dans ses bras, sa joue contre la sienne :
-Évidemment que c'est vrai voyons !

Cyril répondit à son étreinte, sa bonne humeur retrouvée. Les deux respirèrent l'odeur de l'autre, ne voulant quitter cette position pour rien au monde. Pourtant, au bout de plusieurs minutes, Maxime écarta son visage de manière à regarder le roux, le tenant toujours dans ses bras :
-J'aurai jamais pensé que t'étais comme ça...sensible. Quand je te voyais avec des meufs avant, c'était plutôt elles qui réagissaient comme ça. J'ai du mal à comprendre comment ton comportement puisse être aussi différent depuis que t'es avec moi.
-Et t'as pensé une seule seconde que c'était parceque c'est toi ?
-Comment ça moi ?
Cyril posa ses lèvres sur les siennes, et Maxime pensa qu'il préférait cette façon d'expliquer plutôt que des mots.

Quelques minutes après, le couple, à nouveau soudé, dut se rendre à l'évidence : il était temps de commencer à se préparer pour la nuit. Le roux prit la parole :
- Avec la tonne de chamallow que l'on a apporté, je veux faire un feu digne de ce nom. Ça te va si je pars chercher du bois pendant que tu montes la tente ?
Maxime était si heureux de revoir les yeux pétillants de son amant qu'il aquiesça sans réfléchir :
-Parfait ! Je te laisse à ton sort Hansel.
-Bon courage Gretel !
Et tandis que le roux s'éloignait, le brun protesta :
-Mais ! Pourquoi c'est moi qui fait la fille ?
Cyril hurla presque, voulant se faire entendre malgré la distance, tout en riant :
-T'avais qu'à m'appeler Gretel d'abord !
-C'est juste que j'avais pas envie que tu boudes à nouveau !
-Ta gueule Max !

Alors que les deux jeunes hommes éclatèrent de rire, Maxime se retourna vers la tâche qu'il s'apprêtait à accomplir, et regretta immédiatement d'avoir dit oui quelques minutes plus tôt. Monter une tente...autant lui demander de faire cesser les démonétisations d'U.M.G.
Il sortit avec désolation ce qui devait donner un abris pour le soir. Si au moins ils avaient pris une tente auto-dépliante ! Mais non, il était face à la même sorte que l'on utilisait plus d'un demi siècle avant. Il se retrouvait donc avec des piquets, une toile, et plein d'autres choses dont il ignorait le nom.

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