Un jour d'été.

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Je marche, sans trop savoir où aller. J'entre dans une petite forêt avec des tables de pique-nique, autour d'une, une famille avec des enfants qui doivent avoir entre 3 et 6 ans. La plus petite court, et tombe malencontreusement, je rigole doucement, pour pas que la famille s'en aperçoive. Ce genre de sortie me fait du bien : voir le soleil, les gens dans les rues, les magasins ouverts, et la musique qui résonne dans mes oreilles. En marchant sur un pont, je m'arrête quelques minutes pour regarder au loin, mettre le clair dans mon esprit. Je vois une autre famille, de canard cette fois ci, sur le fleuve. Ils sont mignons, les trois ensembles. Le père, la mère et l'enfant-sûrement. Je décide de continuer mon chemin, j'aperçois des arbres magnifiques, j'essaye de rechercher au plus loin dans mes connaissances en arbre pour pouvoir en extirper le nom, mais cela ne me reviens pas. A coté de ces arbres, un magnolia –le seul que je connais de nom. Je trouve cet arbre encore plus magnifique, ces touches de roses s'accordent si bien avec le bleu du ciel. Il se différencie des autres. Et tout à coup, je repense à nous, sur ce trottoir, en Italie, mains dans la main. Nous sommes passés sous un magnifique magnolia et avons pris une photo. Je n'arrive pas à la supprimer malgré que tu sois partit. Je ne m'attarde pas trop longtemps pour ne pas faire remonter les souvenirs dans ma tête, et je déambule encore un peu. Je tombe sur un couple, fou amoureux. Ca se voit à la manière dont il la regarde, comme si elle était sa petite merveille, son petit monde. Il lui dépose un baiser sur le front quand elle le remarque. Toi aussi, tu faisais souvent ça devant tes parents ou encore en public, c'est ce que j'aimais chez toi. Je fais demi tour, le soleil commence à se baisser et je suis assez loin de chez moi. Je repasse devant toutes les choses que j'ai citées juste avant, mais en ne pensant qu'à toi. Je regarde plusieurs fois à coté de moi, comme si j'allais t'y voir. Ton absence, je ne m'y fais pas. Devant chez moi, je prends une grande inspiration, comme pour enlever toutes les traces de toi dans ma tête. Tu ne t'arrêteras donc jamais de me hanter. Je passe le seuil de la porte, et c'est comme si toute ma haine envers toi était revenu. Comme une piqure de rappel. Ce genre de sortie me fait du bien : voir le soleil, les couples dans la rue, les familles, et toi dans mes pensées.

Poèmes d'un soir.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant