Meryl - a Stranger Things story

Chapitre 13 : Une surprise nommée Nova

Toc toc !

- Entrez !

Meryl leva les yeux de son livre, alors que la tête de sa mère apparaissait dans l'embrasure de la porte.

- Coucou ma chérie...

- Coucou maman... répondit la jeune fille, suspicieuse.

Susan avait la tête d'un enfant le jour de Noël.

- Je peux m'asseoir ?

Meryl se redressa sur son lit et sa mère s'assit à côté d'elle.

- Écoute ma chérie, commença-t-elle avec un sourire mystérieux. Je sais que vivre à Hawkins est très différent de San Francisco...

Meryl ne répondit pas.

- Il y a moins de choses à faire, moins d'amis à voir, et je ne veux pas que tu reste à la maison à rien faire... Et Billy a la sienne, alors je ne vois pas pourquoi...

- Attends, Maman, de quoi on parle, au juste ?

Son cœur de mit à battre.

Sa mère la regarda, avec des yeux brillants de malice.

- Et bien j'ai parlé à Neil, au début il n'était pas d'accord parce que tu es une fille, enfin bref, on a discuté et nous avons décidé, en cadeau d'anniversaire...

Mais décidément, elle n'était pas douée pour garder un secret.

- Je vais avoir une voiture ?!

Susan la regarda avec un air déçu.

- Je voulais te faire la sur...

- C'EST TROP GÉNIAL ! s'exclama Meryl en se jetant dans les bras de sa mère.

Une voiture, putain.

                                 ***

Deux jours avaient passé depuis la visite chez Mike Wheeler.

Max ne semblait pas décidée à s'expliquer à propos d'Elfe ni de Steve, et Meryl se voyait mal l'assaillir de questions jusqu'à ce que, épuisée, elle crache le morceau. Et franchement, Hawkins commençait vraiment à lui peser.

Sauf que maintenant, elle avait une voiture.

La veille, après que sa mère lui ait annoncé la nouvelle (c'était plutôt Meryl qui avait deviné), la jeune fille avait découvert, garée fièrement devant la maison, une magnifique Chevrolet Nova II 300 de 1962. Et elle était bleu ciel.

- C'est encore ta couleur préférée, pas vrai ? avait demandé sa mère, avec un sourire timide.

C'est donc au volant de cette petite merveille que Meryl partit ce matin-là pour la grande ville la plus proche, Fort Wayne.

Après une petite heure de route (durant laquelle elle avait pu découvrir que sa Chevrolet, en plus de rouler parfaitement, possédait un autoradio avec une excellente qualité de son, une clim et des sièges d'un confort inégalable), elle retrouva enfin la civilisation.

Comme c'était plaisant de se retrouver à nouveau dans des bouchons, d'entendre des klaxons à tort et à travers, de voir des gens vivants, quoi ! L'espace d'un instant, elle en oublia Hawkins et toutes les histoires qui l'accompagnaient.

Meryl trouva une place dans une rue un peu plus calme, éteignit le moteur et s'enfonça dans son siège. Dans sa poche de manteau, un petit paquet de billets verts attendaient sagement d'être dépensés.

Le programme de la journée était le suivant : trouver un café français pour prendre un déjeuner, se promener dans les boutiques jusqu'à midi, prendre un sandwich dans un parc, et passer le reste de l'après-midi à bouquiner dans une bibliothèque ou continuer de traîner. La jeune fille devait être rentrée pour 9 heures, heure stricte et unchangeable du dîner. Elle avait donc une dizaine d'heures devant elle.

Meryl sortit de la voiture, son sac à bandoulière sur l'épaule, son estomac qui criait déjà "Croissants !". L'univers était visiblement de bonne humeur, car un grand brillait. Aucun problème à l'horizon.

Jusque ici.

À suivre...