Chapitre 1

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Je vois ces gens tous plus populaires les uns que les autres, sans cesse à la recherche de plus d'attention. Tous d'une beauté meurtrière et qui vivent la vie parfaite et puis bha... T'as nous, les gens normaux. On essait même pas parce qu'on sait qu'on se rendras jamais là, simplement parce que on a aucun talent exeptionnel en particulier. On est just normaux, terriblement normaux.

Ma mère m'as toujours dit que ma banalité rajoutais à mon charme. Je sais pas exactement quand elle a arrêter de me faire cette phrase ridicule sensée me remonter le moral. Elle l'a surement suspendue lorsqu'elle s'est apperçue que ça ne grossissait en rien mon estime. De plus pour ajouter à mon incroyable confirmité, j'ai jamais eu de petits copains de toute ma vie.

La seule chose qui me rends sensiblement interessante c'est que je suis la risée du lycée. Je ne sais même pas c'est quand que ça a commencé, du plus loin que je me rapelle, j'ai été une pauvre minable toute ma vie. Ça me surprends que quand ma mère m'as mise au monde, elle ne m'as pas tout naturellement enroulé mon cordon ombilical autour du cou jusqu'à mort s'en suive. Je n'ai jamais vu l'auto-mutilation comme une option, oui ce que les gens me disent ou m'infligent me fait mal mais jamais j'ouvrirais mes veines pour ces crétins. Et puis un peu aussi parce que j'ai horreur du sang. La moiteur répugnante qu'il produit lorsqu'il coule le long de vos membres, sans parler de la forte odeur ferreuse qu'il déguage. Ça empeste . C'est pire qu'une mamie trop parfumée qui viens s'asseoir près de vous dans le métro alors que toutes les autres place sont libres.

Aussi dernière chose à propos de moi, j'avais des visions. Oui j'avais avec un grand A. J'en faisais quand j'était petite, mais ça dois faire au moins 6 ans que elles ne se sont pas manifestées de nouveau. Pas le genre que tu contrôles et que tu vois absolument tout. C'était des court laps de temps ou je voyais des choses que la plupart du temps étaient farfelue et complètement sans dessus dessous. Je ne dit rien à personne parce que je sais que ce n'est pas complètement normale. Si j'en parlait à ma mère, malgré tout l'amour et le respect qu'elle a pour moi, elle me prendrais pour une folle. Elle me ferait suivre sur le champ des examens cérébrales, elle remplirais mon horaire de rendez-vous avec un psychologue et elle appellerait peut-être même l'asile. Ma mère a toujours détesté tout ce qui menait à la magie ou simplement à l'anormalité. Elle prétends que c'est des âneries qui nous font perdre notre temps. Et si je voulais en parler avec des amis... Bha... Faudrait déjà que j'en ai et même si j'en aurait, j'aurais fait tout ce qui était envisageable pour être le plus normal possible.

Je m'efforçais de garder ses visions anodines loin, j'essayais de les ignorer. Après tout peut-être que tout le monde en avait mais personne en parle.. Du moins j'espèrais.

Bref, demain c'est la rentrée. Tout le monde sera dans l'extase à retrouver leurs amis, les corridors étroits au murs pastels seront bondés de gens qui grouillent dans tout les sens et je serais seule comme toujours confinée dans l'immense bibliothèque de notre école dont j'avais presque lu tout les oeuvres après tant d'années enfermée ou plutôt isolée ici. Le seule bon point que j'y voyais c'est que les gens étaient tellement passionnés à raconter en détails leur été que je passais presque inaperçue dans toute cette agitation et ce flot de paroles indéchiffrables. Je jetais un dernier coup d'oeil dans mon sac un peu abimé sur les cotés à cause du fardeau des douzaines de livres que j'avais l'habitude de trainer, et vérifia que j'avais bien toutes mes choses pour les cours prévus à mon horaire. Certaine d'avoir absolument tout, je refermai mon sac et le balança sur le coin de la porte. J'agrippais lâchement mon réveil matin et le régla pour que son bruit agressant et irritant qu'on a envi de détruire, me réveille demain matin.

-Et voilà.. Une nouvelle année qui commence..

J'avais arrêté de me souhaiter de rencontrer des nouveau gens et de ma faire des nouveau amis, j'avais perdu espoir puisque ça n'arrivais tout bonnement jamais. Puis tranquillement je m'assoupit dans un sommeil de plomb, noir et sans rêve.

Wirrow Crawford.Where stories live. Discover now