Chapitre 33: Souffrir.

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Je regarde les photos de Kev et moi. Effectivement il y a plus de cinq cents photos. J'ai tout mon temps. Je commence à regarder. Il y a des photos de Kev et moi en train de poser, des photos où nous nous chamaillons, où nous nous embrassons, où nous nous câlinons, et les photos où nous sommes à terre sur la neige. Je décide de les mettre sur mon téléphone, mon disque dur puis sur deux cd, un pour moi et un pour Kev. Je mets la photo où nous nous embrassons avec le petit coeur et nos initiales que nous avions dessinés dans la neige en fond d'écran, je mets celle où nous nous regardons droit dans les yeux, complètement amoureux l'un de l'autre en fond d'écran de verouillage puis celle où nous nous embrassons, couchés sur la neige pour le clavier. Une fois le tout fait, je change également mon fond d'écran d'ordinateur avec une photo où Kev m'entoure de ses bras avant qu'on tombe tous les deux, quand j'avais demandé où il était le mouton. J'aime vraiment ces photos. Elles sont magnifiques.
Je suis interrompue par quelqu'un qui toque à ma porte. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai peur... Je le sens pas trop... J'ouvre la porte prudemment... Mais ce n'est rien d'autre que Patricia. Je la laisse rentrer.

Patricia: Ca va ma chérie ?
Moi (souris): Oui, oui.

Elle me fait la bise. Nous entrons et allons nous installer dans le canapé. Elle regarde un instant le fond d'écran de mon ordinateur.

Patricia: C'est officiel ?
Moi (souris): Oui.
Patricia: Il est au courant pour ton cancer ?
Moi: Oui, oui.
Patricia: Et il le vit comment ?
Moi: Il me pousse à avancer. Il croit au miracle.
Patricia: Et toi tu y crois ?
Moi: J'en ai eu le droit une fois, est-ce que le deuxième va arriver ?
Patricia: Tu verras hein.. Et Nathalie m'a appelé.
Moi: Ça m'aurait pas étonné.
Patricia: Elle ne t'aime pas Nathalie ?
Moi: Au début on s'entendait merveilleusement bien mais comme elle côtoie l'ex à Kev, elle s'imatine tout et n'importe quoi et tente de tout faire pour que Kev me renvoie.
Patricia: Mais du coup, ça va entre Kev et toi ?
Moi (souris): Oui merveilleusement bien. C'est pas sa mère et son ex qui vont nous séparer.
Patricia: Et alors? Pourquoi tu ne vas pas travailler ces derniers jours ?
Moi: J'ai pas arrêté de vomir et j'ai eu de la fièvre. Et aujourd'hui je comptais retourner travailler mais Kev a refusé.
Patricia: Tu devrais aller à l'hôpital Eduina... Retourne en Espagne...
Moi: J'y retourne si je fais une crise d'épilepsie.
Patricia: Ne joue pas avec le feu Eduina...
Moi: Ça va aller...
Patricia: Eduina, pense à Kev... Il faut que tu guérisses pour lui.
Moi: Je sais...
Patricia: Retourne à l'hôpital.
Moi: J'y vais dans deux semaines Patricia... Je veux vivre encore un peu avec Kev... Je ne sais pas si je reviendrai. Je veux être encore un peu avec lui.
Patricia: Mais c'est égoïste... On voudrait que tu restes en vie...
Moi: Je sais...
Patricia: Tu m'enverras pleins de messages pour me dire comment tu vas hein.
Moi: Oui, oui, ne t'inquiètes pas.

Je la prends dans mes bras.
Patricia n'est pas simplement ma patronne. C'est mon amie aussi et elle a vécu tout ça avec moi.

Patricia: Je venais te passer un coucou pendant ma pause... Il faut que j'y retourne...
Moi: Tu passes quand tu veux hein.
Patricia: Oui, oui.

Elle quitte mon appartement.
Ça m'a fait vraiment plaisir de la voir un instant.
Je décide d'aller me reposer parce qu'il est vrai que je suis assez fatiguée. Je me couche et m'endors assez vite.

... : Eduina!!! Réveille-toi !!! Putain !!!

Je me réveille en sursaut et découvre Kev assez perturbé..

Moi: Qu'est-ce qu'il y a ?
Kev: Ca fait quinze minutes que j'essaie de te réveiller ! T'as fait une crise d'épilepsie putain !
Moi: Mais non Kev, j'etais endormie, j'étais vachement fatiguée...
Kev: T'es sûre ?!
Moi: Mais oui, calme-toi.

Je passe ma main dans ses cheveux.

Moi: Je vais bien mon coeur.

Je me relève. Kev s'assoit à ma gauche. Il prend ma main dans les siennes. Il remonte l'une de ses mains jusqu'à mon visage tout doucement. Il passe son pouce sur ma lèvre inférieure.
Il m'inquiète... Il est très étrange... Pas très heureux...

Une simple photo, un simple clientOù les histoires vivent. Découvrez maintenant