Chapitre 58: Rentre Kev...

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J'arrive à l'hôpital entourées de journalistes parce que bien évidemment, tout ce qu'il vient de se passer n'est pas passé inaperçu. J'ai eu des ambulances qui m'ont emmené et j'ai demandé aux filles de venir avec moi. J'avais trop peur d'être toute seule. J'avais fait une sorte de crise de panique. Sauf qu'ils m'ont forcé à aller à l'hôpital pour vérifier si mes enfants vont bien et à vrai dire, ça me panique... On entre dans une salle et faisons directement une échographie.

Médecin: Ne vous en faites pas mademoiselle, vos bébés vont très bien, ils se portent bien, les coeurs battent correctement.
Moi: Je peux les entendre ?
Médecin: Bien sûr.

Il me fait donc écouter leur cœur. Les entendre me fait un bien fou et m'apaise.

Médecin: Tout va bien pour eux mademoiselle mais il faut que vous voyez la gendarmerie pour porter plainte contre votre agresseur.
Moi: Comment ça ?...
Médecin: Vous devez porter plainte.
Moi: Et si je ne veux pas ?
Médecin: Il faut que vous le fassiez, vous serez vous et vos bébés en sécurité après...
Moi: Ça ne fera pas bouger les flics en sachant qu'il n'y a ni coup ni blessure.
Médecin: Mais il y a plusieurs témoins.
Moi: Oui...

Je quitte la salle d'examen. Des infirmières me font monter à l'étage pour me laisser dans une chambre le temps de l'hospitalisation et le temps que les flics arrivent avec les filles qui sont très aimables de rester avec moi. Je regarde mon téléphone et découvre que Kev m'a laissé d'innombrables messages parce que je ne lui répondais pas. Nous arrivons dans la chambre. Nous sommes toutes les quatre.

Olivia: Kev est au courant de ses menaces ?
Moi: C'est les premières qu'il me fait...
Clémentine: Tu le connais ce mec de base ?
Moi: Oui, il y a trois ans, c'était mon client et ami.
Clémentine: Préviens Kev...
Moi: Vous avez raison... Est-ce que ça vous embêterez de sortir durant l'appel ?
Olivia: Non, non, c'est normal.

Elles se lèvent toutes les trois puis quittent la chambre. J'appelle directement Kev. Il me répond très vite.

Kev: Pourquoi tu ne répondais pas à mes messages ?!

Il est affolé... Je ne sais même pas comment lui dire mais je dois lui dire...

Moi: Je... Je suis à l'hôpital...
Kev: Comment ça ?! Qu'est-ce qu'il se passe ?! Eduina ?! Tu vas bien ?! Ils vont bien ?!
Moi: Je... J'étais en train de manger avec Bastien et... Il a commencé à me...

Je sens encore ses salles pattes en train de me toucher sous la table ou encore sa main agrippant mon bras pour me plaquer par le mur.

Kev: A quoi Eduina ?! Il a fait quoi ?!
Moi: Il m'a touché... Et après j'ai gueulé... Je me suis barrée du restaurant... Et il m'a menacé de s'attaquer à nos bébés si... Je te disais quoique ce soit... Kev... J'ai peur... J'ai peur qu'il touche à mes enfants... Je veux pas perdre mes jumeaux...

J'éclate en sanglot...

Kev: Je rentre Eduina. Je vais prendre le prochain avion et j'arrive. Dès que je suis arrivé, je t'appelle et tu me dis où tu seras, ok ?
Moi (pleure): Kev... Je veux pas qu'on touche à mes bébés...
Kev: Il ne touchera pas à nos enfants Eduina. J'arrive.. Je vais lui défoncer sa petite gueule et il va re-descendre sur terre.
Moi (pleure): Magne-toi...
Kev: J'arrive princesse...

Kev raccroche. Quelqu'un entre dans la pièce. C'est les flics avec les filles. Nous expliquons toutes chacune notre tour ce qu'il s'est passé. Cela va très vite. Le flic me montre ensuite une photo de Bastien.

Flic: C'est lui ?
Moi: Oui...
Flic: Ce n'est pas la première fois qu'il fait ça... Cela fait un an qu'il tente de dominer toutes les filles qu'il a connu auparavant... Comme pour qu'elles lui appartiennent. Nous avons eu assez de plainte. Et vous êtes la première à avoir des témoins. Nous allons tout de suite l'arrêter. Vous allez pouvoir reprendre une vie normale. Par contre il serait préférable que vous rentriez chez vous mais que vous ne soyez pas seule.
Moi: D'accord...
Flic: Appelez-nous si ça ne va pas.
Moi: D'accord, merci...
Flic: Vous n'avez aucune blessure ?
Moi: J'ai mal au poignet mais...

Je relève la manche en parlant et me coupe en découvrant l'énorme bleu que j'ai sur le poignet. Le flic en profite pour faire des photos.

Flic: C'est tout ?
Moi: Oui, oui.
Flic: Parfait, je ne vous embête plus, passez une bonne journée mademoiselle...
Moi: Merci à vous aussi...

Les flics quittent la chambre. Les filles restent avec moi.

Olivia: Tu as quelqu'un qui pourrait être avec toi ?
Moi: Je vais appeler Ben.
Lina: Tu t'entends bien avec Ben ?
Moi: A merveille.

J'attrape mon téléphone et appelle directement Ben. Il décroche très vite.

Ben: Allô petite soeur ?
Moi: Hey mon grand frère, est-ce qu'il serait possible que tu viennes me chercher et que je vienne chez toi quelques heures ?
Ben: Euh... Oui si tu veux mais pourquoi ?
Moi: J'ai eu un problème, je suis à l'hôpital et je ne peux pas rester toute seule.
Ben: Kev est au courant ?
Moi: Oui, oui.
Ben: Et il est où là ?
Moi: Il est parti prendre l'avion pour rentrer.
Ben: C'est que ça doit être bien grave... J'arrive tout de suite ma chérie.
Moi: Merci et excuse-moi pour le dérangement...
Ben: Tu ne m'embête jamais petite soeur. J'arrive et je vais prendre soin de toi comme une princesse tant que Kev n'est pas rentré.
Moi: Merci...

Il raccroche. Je reste là avec les filles en parlant. Elles sont vraiment adorables.

Olivia: Les jumeaux vont bien ?
Moi (souris): Oui, oui, c'est tout ce qui compte pour moi.
Clémentine: Vous avez déjà choisi les prénoms ?
Moi: On a un prénom fille et un prénom garçon mais on ne sait pas encore ce qu'on attend. Je pense qu'on va attendre de voir leur sexe pour décider réellement des prénoms.
Lina: Ce serait cool que ce soit deux minis Kev.
Moi (souris) : J'aimerais bien mais Kev veut sa fille alors pourquoi pas les deux, un garçon et une fille ce serait pas mal.
Clémentine (sourit): Avec des frisouilles ! Des minis moutons !
Moi (rigole): Ce serait rigolo. Mais ça me plairait bien que mes enfants aient les yeux et les cheveux de leur père.
Lina (sourit): Je me marie avec votre garçon !
Moi (rigole): Il est même pas encore né et puis désolée mais je ne partage pas mes bébés, ils sont à moi.
Clémentine: On aura essayé !
Moi: Par contre, je m'inquiète vis-à-vis de Kev...
Olivia: Pourquoi?
Moi: Quand on me touche, il est tellement possessif que ça peut partir très vite...
Clémentine: Tu verras bien... C'est normal d'être comme ça...
Moi: Oui...

Ben entre dans la chambre.

Ben: Hey petite sœur, je vois que t'as de la compagnie.
Moi (souris): Oui!
Ben: Merci les filles d'avoir pris soin de ma sœur.
Clémentine: C'est normal.

Nous nous levons toute. Je vais signer un papier puis quitte l'hôpital en leur compagnie.

Ben: Je vous ramène les filles ?
Olivia: Non c'est bon merci, nous n'habitons pas loin.
Ben: Comme vous voulez !

Je viens leur faire la bise et les prendre dans mes bras.

Moi: Merci beaucoup les filles. On se revoit bientôt ?
Olivia: Ce serait génial !
Moi (souris): Quand vous voulez pour une séance photo. J'essaierai d'avoir Kev pour vous.
Lina:  Peut-être qu'après ta grossesse on aura le droit aussi à une séance photo avec les deux petits bouts !
Moi (rigole): Pourquoi pas !
Lina: A plus!
Moi: Salut ! Et merci encore !

Nous entrons dans la voiture avec Ben. Il démarre la voiture, direction chez lui.

Ben: Bon tu m'expliques.
Moi: Je me suis fait comme agresser et menacer par Bastien.
Ben: Donc Kev avait raison ?
Moi: Oui...
Ben: Putain, le fumier.
Moi: Il m'a touché... Et il m'a menacé de s'en prendre à mes enfants... Et apparemment je ne suis pas la première femme à qui il fait ça...
Ben: Il est vraiment bizarre ce mec...
Moi: Oui...
Ben: Et tu te sens comment ?
Moi: Je sens encore ses mains sur mon corps... J'ai l'impression d'avoir comme trompé Kev... Je me sens sale...
Ben: Ne dis pas de bêtise... C'est qu'un salop... Toi tu n'as rien fait, tu aimes Kev et tu t'es fait agresser, ça ne va pas plus loin ma chérie.
Moi: Oui...
Ben: Kev sait qui tu es et ce que tu as fait. Tu vas porter son nom, tu portes ses bébés et ce sont les plus belles preuves d'amour.
Moi: J'espére que tu as raison...
Ben: Ne t'en fais pas pour ça Eduina.
Moi: Oui, oui...
Ben: Pense à eux. Ils ont besoin de sentir que leur maman va bien.
Moi (souris): Oui, c'est vrai.

Je caresse mon ventre.
C'est censé être fini ce problème avec Bastien mais je sens qu'autre chose va arriver... Je suis sûre qu'il va revenir avant que les flics ne l'attrapent... Je ne le sens pas du tout... Je veux juste que Kev rentre... Je veux retrouver ses bras...

Une simple photo, un simple clientOù les histoires vivent. Découvrez maintenant