Chapitre 14: Le plus gros malheur de ma vie.

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Je viens de finir ma valise. Je m'installe face à la télévision quand passe la météo. C'est Catherine Laborde qui fait la météo pour aujourd'hui.

Catherine Laborde: Pendant la nuit, nous aurons un temps très orageux, principalement sur le haut de la France passant par Paris puis demain nous aurons la même chose qui descendra sur tout le sud de la France.

Mon coeur se resserre peu à peu... Ma phobie... Ma plus grosse phobie... En plus, il y a de l'orage quand je serai avec Kev... Qu'est-ce qu'il va penser de moi ? Il va me trouver ridicule et pathétique. Oui, j'ai peur de l'orage, c'est ma phobie. Rien que d'y penser, j'en ai des frissons...
Je change de chaîne pour essayer de penser à autre chose quand ma télévision se coupe et l'orage claque comme si il était au dessus de ma tête. Je hurle de peur en courant dans ma chambre pour me nicher sous mes couettes. J'aggripe mon coussin, je le serre de toutes mes forces contre moi. Les larmes coulent de plus en plus. La peur me submerge. Un, deux, trois éclairs accompagné de tonnerres incessants. Je viens même à craquer par mes ongles enfoncés dans mon coussin la taie d'oreiller.

... : Eduina, je suis là ma chérie.

C'est ma meilleure amie... Qui sait que j'en suis malade et qui tente de ne jamais me laisser seule quand il y a ce bruit horrible.

Isabella: Je suis là ma chérie, ne t'en fais pas.

Je m'aggripe à elle. J'enfonce mes ongles dans sa chair sans même y prêter attention.

Isabella: Calme-toi...

Sûrement que ça ne lui fait plus mal parce qu'elle en a l'habitude depuis tout ce temps.

Isabella: C'est rien, il est loin Eduina...
Moi (pleure): J'ai peur...
Isabella: Je sais ma chérie mais je suis là et tout va bien se passer, je te le promets...

Derrière ma grande phobie se cache une affreuse journée que jamais je ne pourrais oublier, que jamais personne ne pourra comprendre, me comprendre. Même mes propres parents ne savent pas ce que ça fait.

Moi (hurle): Quand est-ce que ça va s'arrêter ?!!
Léon: Eduina... C'est rien...

Léon se blottit contre moi. Seules ma meilleure amie et ma famille savent ce qu'il s'est passé...

Moi (pleure): Je veux que ça s'arrête !
Léon: Tu as prévenu Kev j'espère ! Parce que de savoir que tu pars avec lui pour au final que tu pleures toute seule paniquée dans ta chambre, je ne veux pas !
Moi (pleure): Ca ne le regarde pas !

L'orage retentit une fois de plus. Je crie une fois plus terrorisée. L'orage finit par se taire et le calme reprend place. Je me calme également puis m'endors, les larmes continuant à perler sur mes joues.
Le lendemain matin, je me réveille vers six heures où je retrouve mon frère et ma meilleure amie près de moi, ils ont les yeux ouverts et me regardent attentivement.

Léon : Comment tu te sens ?
Moi: Quoiqu'il arrive, je dois faire comme si tout allait bien...

Je me lève pour aller me préparer. Je ne prends pas de petit-déjeuner. Je vais dans la salle de bain où je me déshabille pour regarder mes deux tatouages. Je passe mon doigt sur celui gravé à mon coeur et admire mon coeur blessé avec des ailes blanches dans mon haut du dos.
Je finis tout de même par me préparer. J'entre sous la douche, me lave puis quitte la douche, je laisse mes cheveux mouillés car je ne sais pas ce que veut faire Isabella. Je m'habille en enfilant, mes sous-vêtements, une de mes robes pull. Je mets une ceinture tressée ainsi que des collants. Une fois le tout fait, je quitte la salle de bain. Isabella a déjà tout préparé et attendait mon retour. Je m'installe directement sur la chaise et lui laisse champ libre. Elle fait comme elle veut, je lui fais confiance.

Une simple photo, un simple clientOù les histoires vivent. Découvrez maintenant