fuck l'amour 💔😑🖕

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Quand j'ai mal, j'ai besoin d'écrire

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Quand j'ai mal, j'ai besoin d'écrire. Les mots se forment et je me sens déjà moins seule. Avec la douleur que je renferme ce soir, en moi, je crois que je pourrai écrire un bouquin. Pas quelques dizaines de pages, non, mais quelque chose comme les Misérables de Victor Hugo.
Misérable, je le suis. Je me retrouve devant cette feuille et je suis comme vidé, il me semble que je n'ai plus rien. Je t'ai perdu. Et je ne comprends presque rien. Ne me laisse pas dans mon ignorance, dis-moi ce qui a changé en toi depuis jeudi. J'ai si mal que je peux tout entendre, tout comprendre. L'indifférence est la pire des réponses.
L'autre fois, j'ai même cru au bonheur. Il m'a tendu les bras pendant quelques instants, a caressé mon esprit, a effleuré mes pensées. Tes paroles m'ont surpris, bercé, séduitem, rassuré. Mais l'amour est malheureusement illusoire, fragile est trop éphémère pour qu'on ait le temps d'en profiter, même seulement de le capturer. Le temps, d'ailleurs, m'a tout volé. On lui offre nos cœurs ouverts et il les épuise, les craquèle, les vide, les glace, les enferme dans l'effroi, puis naturellement, cache les clés, quelque part. J'ai même pas 19 ans et je suis déjà aigrie et amère par l'amour. Fatiguée. Plus envie.
Malgré nos deux mondes si séparés, si différents, malgré nos deux vies incompréhensibles, j'ai eu la bêtise d'y croire, en pensant aveuglément qu'avec toi, il ne pourrait rien m'arriver. Plus j'avance, plus j'ai l'impression de reculer, de voir les secondes se décompter d'un minuteur; nous deux ce n'était qu'une utopie de bas de gamme. Maintenant que j'ai ouvert les yeux, que je suis au pied du mur ou plutôt au bord du gouffre. Je m'en veux d'avoir espéré que le bonheur existait, et surtout qu'il pouvait être éternel.
La souffrance est ancrée en moi comme mes propres organes, comme ce sang qui coule dans mes veines comme s'il ne s'était rien passé. Tes mots d'hier soir, si calmes, si sereins, si glaciaux, ont déversé la dureté de la douleur dans mon âme. Je ne pensais pas qu'un vide si grand pouvait exister, même dans ce monde absurde. Je suis partagé entre des moments d'extrême euphorie et des brusques atterrissages forcés qu'impose
un monde intelligible. Je regrette tant de n'avoir pas été assez fort pour savoir te garder, de ne pas mériter que quelqu'un m'aime. Si tout est fini, je ne pourrai pas te revoir, en tout cas dans l'immédiat.
Je t'ai dit « je t'aime » parce que je le pensais. Je sais que ça t'a effrayé, pourtant, j'ai essayé de te faire comprendre que je n'attendais rien en retour, seulement tes gestes tendres habituels, tes caresses, ta douceur. Aujourd'hui, je suis privée de tout cela et j'ai l'impression de subir. Subir qui ? Subir quoi ? Subir le poids de l'absence, de l'indifférence, subir cette solitude qui m'écrase et qui m'étreint. On dit que le temps qui passe efface les blessures. Alors j'attendrai les jours, les semaines, les mois qu'il faut pour qu'il opère sur moi, même si dans l'instant, j'ai pas l'impression que c'est fini, c'est peut-être le piège. Quand on aime, on ne sait jamais quand arrive le moment de s'en aller.
Je suis un peu perdu. Cette encre que je déverse, mais que tu ne contempleras jamais, m'aide à mettre mes idées en ordre, à les classer. Moi qui me suis donnée sans retenue, je suis maintenant sur la réserve. Tout s'active, tout s'effile, tout s'embue, se perd, se regroupe. Je repense à nous, à nos rencontres, à nos séances de cinéma, à nos nuits, à nos délires, à nos confidences. Et encore fois, je suis dans l'incapacité de croire que c'est la fin. Au plus profond de moi, je rêve de te faire souffrir, d'une vengeance bien conséquente et douloureuse. Je veux que tu regrettes de m'avoir laissée, que tu reviennes. Et je veux avoir la force de te rejeter. Je te hais. Je hais tes amis, tes habitudes, tes sentiments, ton détachement, ton indépendance.
Demain, c'est la rentrée, je vais encore me retrouver dans ce lycée, affronter le froid glacial des autres, tous ces gens qui comme nous, ne savent pas où ils vont, pourquoi, pour qui, comment. C'est absurde et pathétique. Au moins, quand on est deux, on se sent plus fort. Fragile, écorché, en détresse, je le suis depuis que j'ai eu le malheur de retomber sur le parfum que je portais quand on était ensemble. Je dois faire face au pénible phénomène de réminiscence. Je le sens en secret comme je pleure Abandonné je le suis. Mais à quoi ça sert de se morfondre, sur une feuille qui ne peut même pas répondre, et qui au fond n'apaisera pas ma douleur, si mon avenir n'est pas en fusion avec le tien ?
Je suis à nu, je t'aime tellement, mais je suis aussi tellement seul...💔

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