À JAMAIS

~15~

Je ne pouvais plus respirer, je me sentais partir petit à petit.
Cette sensation me réveillait de ce cauchemar.
J'ouvris les yeux mais je ne pouvais toujours pas respirer.
Bucky était au dessus de moi, ses mains sur mon cou.

- B..buc..k c'est moi...,Steve, dis-je difficilement.
Ne semblant pas comprendre et à bout de souffle, je le renversais. J'était à présent au dessus de lui. J'écartais avec toute ma force ses mains puis les plaçai autour de sa tête.
Il ne cessait de ce débattre.
Je repris peu à peu ma respiration.
- Bucky, je t'en supplie reviens moi. C'est moi, Steve, l'homme que tu aimes. Tu te rappelles des bons moments qu'on a passé ensemble. Notre premier rendez-vous au cinéma puis la ballade sur le pont de Brooklyn.

Ma force diminuant un peu chaque seconde, je roulai par terre en lui tenant toujours les main.
Il laissa échapper un grognement au moment où son corps rencontra le sol.

Je me relevais et lui aussi. Nous nous faisions face.

- Buck, reviens à toi...me laisse pas te faire ça, dis-je désespérément.

Aucune réponse ne sortit de sa bouche, sa seul réponse était un regard noir et un coup de poing que j'esquivais, bien sûr.

Nous nous trouvions désormais dans le salon.
J'en avais marre d'esquiver ses coups et je commençais l'offensive.

Une première claque partie, cela ne changeais absolument rien. Puis une deuxième, toujours rien.

Je m'arrêtais net espérant qu'il revienne à lui même avant que son poing n'atteigne mon visage.
Il n'était pas revenu à lui et cela faisait mal, très mal.

Ne se calmant toujours pas, désespéré, j'essayais une dernière solution. Je le plaquai contre le mur et m'approchai doucement de son visage puis l'embrassai. Il continuait à bouger et moi à recommencer mon action encore et encore.

Au bout de quelques minutes, la colère sur son visage se dissipa et laissa place à une énorme tristesse. Je relâchais doucement la pression exercée sur ses bras et vins m'asseoir à côté de lui.

- Je suis désolé..., dit-il la voix tremblante.
Il releva sa tête et me regarda avec ses yeux remplis de larmes.
Je le pris instinctivement dans mes bras.
- C'est fini maintenant. dis-je en lui caressant doucement le dos.

Cela faisait depuis deux ou trois mois qu'il avait ses crises. Son côté « obscur » reprenait petit à petit le dessus sur lui.
Je ne savais plus vraiment quoi faire.
Il en souffrait et s'en voulait terriblement de ne pas pouvoir se contrôler.
J'en souffrais aussi, je subissais, mais je savais que celui qui me faisait ça n'était pas celui que j'aimais.

Je ne voyais qu'une seule solution, cela allait être difficile mais pour son bien il le fallait. On allait tous deux en souffrir mais après tous ce que nous avions subis j'étais sûr que nous nous en sortirions. Que notre couple s'en sortirait.

-Dans chaque épreuve, ne cherchez pas l'ennemi, cherchez l'enseignement-