Notte

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Notte = Nuit en Italien.
Petit os de 450 mots.
J'espère que ça va vous plaire

Tapis dans l'ombre de la nuit, Aurélien n'arrivait pas à fermer l'œil. Pourtant son lit dans le grenier de sa grand mère était loin d'être désagréable, loin de là. Mais il manquait quelqu'un à l'appel. Sans lui, il dormait toujours très mal. C'était un fait. D'ailleurs, il se demandait comme il avait fait pour réussir à dormir seul jusqu'à ses 26 ans.

Le problème c'est que Monsieur Cotentin s'était engueulé avec son copain pour une histoire ridicule. Guillaume dormait donc dans une des nombreuses chambre de la grande maison de sa grand mère. Il avait regretté son geste dès qu'il s'était glissé sous la couette froide. Il était en manque de ses caresses et de plus il se sentait si vide. Pour bien dormir, Aurélien aimait quand il était en position de la cuillère. Étant le plus petit, il sentait le ventre nu de son copain se coller à son dos et Guillaume posait souvent sa main sur le cœur du jeune homme pour s'endormir aux battements réguliers de celui-ci. C'était devenu leur habitude. Un petit moment de douceur dans la journée de merde. Le plus jeune l'attendait avec impatience chaque soir.

Aurelien, totalement en manque, se leva finalement toujours enroulé dans la couette avec un coussin dans les mains comme un enfant ayant peur de la nuit qui se cache dans ses draps pour aller voir ses parents. Il traversa sur la pointe des pieds le corridor avant d'arriver devant la porte de Guillaume. Celle-ci était entrouverte comme si c'était une invitation évidente pour venir. Il poussa la porte et la ferma délicatement pour voir, une masse dormir dans le lit. Le lit était grand et lui aussi confortable. De toute façon, Aurélien aurait même pu bein dormir par terre juste par la présence de Guillaume à ses côtés.

Il le regarda quelques instants contemplant sa beauté. Comment cet homme aussi beau avait pu tomber amoureux d'un nerd comme lui ? Il ne se trouvait pas extraordinaire par rapport au plus grand. Surtout qu'Aurélien était le genre de personne qui demandait de l'intention tout le temps : câlin, bisous...

La forme de Guillaume était parfaite pour se glisser en cuillère contre lui. Légèrement recroquevillé sur lui même, Aurélien se colla à son dos doucement et passa une main entre ses mains pour caresser son ventre. Ses jambes s'entremêlèrent avec les siennes automatiquement, il posa des petits baisers pas plus lourds qu'une plume dans la nuque. Celui-ci frissonna avant de déclarer d'une voix basse et éraillée par le sommeil.

« T'as les mains froides, petit pot de colle. »

Aurélien ne l'ecouta pas et resta dans la même position tout en mêlant ses doigts à ceux de Guillaume comme pour s'assurer qu'il ne partirai pas. Il s'endormit rapidement, apaisé par la présence de son copain qu'il aimait tant. Dans le silence de la nuit, seul trois mots résonnèrent dans la bouche de Guillaume.

« J'ai froid.»

Like a teen spirit ☾ Recueil d'osOù les histoires vivent. Découvrez maintenant