La lune luisait dans le ciel sombre derrière les fenêtres. Seulement 2 jours s'étaient écoulés depuis l'arrête du courant et pourtant nous avions l'impression que cela faisait des années que nous étions dans le noir. Nous avions beau nous occuper à faire des jeux et raconter des histoires les heures s'écoulaient lentement. Vous ne me comprendrez sûrement pas mais je dois vous avouer que mes élèves, mes collèges, mes cours, tout me manquait dans mon travail.
Je mangeais mes pâtes avec la famille Auberson quand la sonnette retentit, stoppant le souper. Qui avait été assez fou pour s'aventurer dehors, dans les rues qui étaient devenu depuis le début de cette crise une petite part de l'enfer. Adrien me lança un coup d'œil inquiet avant de se lever et d'entrouvrir la porte. En découvrant l'individu devant l'entrée, les muscles de mon ami se crispèrent.
- Ah! Salut Alex! Dit Adrien pas tranquille.
Instinctivement, Léa m'attrapa le poignet et me fit signe de la suivre après avoir des œillades à Elise. Ces deux là mijotaient de toute évidence un plan. Sa jumelle tira mon assiette et celle de Léa et courut m'emmener dans la cuisine. Je montai à l'étage sur ses talons et entrai dans sa chambre. Là, elle ouvrit la porte de son dressing et m'indiqua d'y entrer. Je m'inquiétai pour elle:
- Léa? Et toi? Tu vas faire quoi? Alex n'est pas bête, il ne te verra pas et il va se douter de quelque chose. Il est dan...
Elle sourit de toutes ses dents et me fit taire d'un geste de la main décontractée comme si elle avait fait cela toute sa vie.
- Ne t'inquiète pas! J'ai une sœur jumelle, ça ne serre pas à rien... Je prend la place d'Elise et Alex ne fouillera pas la bonne chambre pour te trouver s'il nous croit pas.
Son rire s'étira encore plus, elle était fière de son plan. Je devais avouer qu'elle en avait dans le crâne. Je me demande qui lui apprit ce genre de fourberie. Elle me poussa dans ses habits et claqua la porte, me plongeant dans un noir totale. Je ne voyais plus rien. Je ne pouvais plus que compter sur mon ouïe et m'imaginer la scène qui se jouait en bas. J'entendis les pas de Léa s'éloigner dans la chambre de sa jumelle et se coucher sur son lit. Un peu plus bas, Alex s'était installé à la table.
- Il y a un problème Alex? Lui demanda Elyne sur ton surpris.
- Vous auriez pas des nouvelles de ma femme où des informations sur le lieu où elle se trouve?
Il se tourna vers mon collègue, la question était surtout adresse au professeur de français.
- Adrien, je sais que tu es très proche d'elle...
Il avait dans sa voix une pointe d'amertume. Il devait probablement fusiller mon ami du regard. Il eut un temps de silence avant que la femme d'Adrien réponde:
- Non, nous n'avons aucune nouvelle et pas la moindre idée d'où elle se trouve. Pourquoi? Aurait-elle disparue ?
Si Elyne répondait pour son mari, cela voulais dire qu'il était forcément entrain de serrer sa fourchette entre ses doigts pour éviter de torde le cou d'Alex.
- Oui... parvint à articuler le policier.
Il était évident qu'Alex de gobait pas un seul mot de toute cette mascarade.
- Et où est l'autre jumelle? Fit remarquer mon mari, un sourire narquois aux lèvres.
Alex était prêt à en découdre pour faire remarquer leurs erreurs et démonter petite à petite leur pièce de théâtre.
- Ah Elise! Mentit Adrien. Elle est malade, elle est restée se reposer dans sa chambre. Depuis quand tu t'intéresse aux enfants? Le railla-t-il.
Le message qu'il voulait faire passer par cette phrase était très clair et Alex l'avait très bien comprit ce qui lui arracha un rictus. Ce qui le dérangeait le plus n'était pas qu'Adrien venait de sous-entende qu'il ne méritait pas l'enfant que je portais, mais que mon collègue était au courant de tout ce qui se passait entre nous et qu'il avait même été informé plutôt de ma grossesse que le futur père de l'enfant à naître. L'apprendre le déplaisait énormément. La chaise du policier crissa sur le sol de la salle à manger et mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Adrien avait-il déjà assez énervé Alex au point qu'il en vienne frapper le père de famille devant Elyne Hugo et Elise. Mais Alex avait simplement ignoré la remarque déplaisante et lancer : "Mais je vais aller la voir" pour le défier. Les pas de l'homme résonnèrent dans les escaliers et mon cœur battit à tout rompre. Je savais qu'Alex reconnaissait une personne qui mentait. C'était son travail après tout. Je grinçai des dents. Je sentais qu'il allait me trouver et Dieu sait ce qu'il ferait, à moi et à toute la famille Ependoise qui avait bien voulu m'héberger dans leur petit village éloigné. Les gémissent de Léa me parvinrent aux oreilles. Elle jouait vraiment le jeu ce qui m'attacha un rire discret. Je n'aurais su dire s'il était dû surtout à la nervosité. Alex était heureusement pas médecin, ce qui laissait à Léa de la crédibilité aux yeux du Lieutenant.
- Qu'es-ce qu'elle a? S'informa mon mari.
- On ne sais pas trop, elle n'a rien dormi de la nuit et rien put avaler de la journée. Lui répondit tranquillement la mère en déposant un baisser sur le front de sa fille.
Alex saisit la mère par les épaules et la secoua, il commençait à s'impatienter.
- Bon, maintenait on arrête les conneries! Cria-t-il pour faire comprendre qu'il voulait une réponse sur-le-champs. Où est-elle?
Sa réponse ne venant pas, il s'exclama avant de tout jeter parterre:
- Rien, très bien je vais la trouver par mes propres moyens.
Il renversa les meubles dans un bruit claquant, lança tous les habits qui étaient soigneusement pliés dans l'armoire de la chambre. N'en pouvant plus de voir le bélier détruire toutes les affaires de sa fille, Adrien essaya de le stopper en tentant de lui sauter dessus. Mais j'entendis le corps d'Adrien s'écraser contre le mur. Il avait dû se faire dégagé violemment. Léa avait dû être remontée par la scène car elle lui sauta dessus sauvagement, sans songer au conséquence de cet acte. Je fus jetée à son tour comme un vulgaire objet. Elle s'écrasa sur le parquet. Le hurlement d'Elyne, déchirée par la panique me fit sortir de ma cachette à toute vitesse. La femme avait beau le supplier d'arrêter le massacre, il ne se stopperait qu'à une seule condition : qu'il me trouve. Il n'y avait que moi pour mettre un terme à sa folie. Quand arrivai dans l'encadrement de la porte, je manquai de vomir, voyant le désastre qui avait été fait par ma faute. Tout était en morceau, les commodes étaient couchées, les oreillers déchirés et des vêtements longeaient le sol. Elyne était accroupie aux côtés de sa fille qui avait les yeux vitreux après son choque contre le mur, le visage blême. Adrien qui se relevait difficilement secoua la tête et me fit mine de fuite ventre à terre. Néanmoins, je restai là, visée devant l'entrée de la chambre. "Désolé, je suis vraiment désolée!" Murmurai-je.
"Tout est de ma faute"
Mon ami fit "non" de la tête.- Alex, je suis là! Arrête!
***
Sixième chapitre, j'espère qu'il vous a plu et que l'histoire vous plaît toujours
N'hésitez pas à écrire pour me dire ce que vous aimez et ce que vous aimez moins...
Hej då!
Teuchmüteflüt !

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Virus: BLACK_OUT
Science-FictionLe monde a bien évolué depuis l'an 2020. L'utilisation de l'informatique, de l'électricité et de la robotique à augmenter considérablement, si bien que les gens en sont devenu dépendant. L'informatique est devenue omniprésente dans le quotidien de c...