Chapitre 7

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La porte de l'interrogatoire s'ouvrit enfin et Alex et une jeune femme, elle aussi en uniforme bleu entrèrent, des dossiers dans les mains. La femme avait noué ses cheveux bruns clairs mi-longs en queue de cheval, lui donnant un air sérieux. Elle planta ses yeux bleus dans les miens tout en s'asseyant sur sa chaise. La plaque dorée qui brillait contre sa poitrine attira mon attention, il y était inscrit "Lieutenant Camille Favre". Le regard de mon conjoint me lançait des éclaires.

- Je n'ai rien à me reprocher. Lâchai-je naturellement. Je suis partie parce que j'ai eu peur p...

- Bonjour Madame! Me coupa la policière en me tendant la main avec un air chaleureux.

Dans un premier temps, je regardai sa main flotter dans l'air, hésitante. Mais je finis par la serrer et de lui adresser un petit sourire forcé. J'étais anxieuse de ce qui allait arriver. Je n'avais jamais dû faire une déposition dans ce genre de situation. Ce n'est pas tout les jours qu'un mari cherchant sa femme détruit toute une chambre et blesse une famille qui a été assez folle pour héberger sa femme.

- Nous t'accusons de rien! Me jeta Alex avec froideur.

Je soufflai agacée par son attitude. J'aurai préféré être interrogée par une autre personne par mon propre mari qui était le personnage de l'histoire que j'ai vaguement énoncer plutôt. Celui qui venait de blesser mon ami et un enfant innocent et contre lequel j'avais énormément de colère. Lui aussi n'était pas ravi. Il n'avait toujours pas digérer mes confidences à Adrien et le faite qu'il aurait bientôt un enfant.
La brune prit un ton doux pour s'adresser à son collègue.

- Tu ne voudrais pas sortir un instant. Peut-être que j'aurai plus de chance. Lui suggéra-t-elle.

- Avec ELLE, pff... ça ne risque pas... se moqua-t-il.

Néanmoins, l'homme se leva et quitta la pièce. Cette scène m'arrachai un petit sourire de coin. Le lieutenant avait comme lu dans mes pensées. Son visage était jovial pour une policière. Je remarquai avec étonnement que la femme était aussi fini qu'une allumette ce qui changeait de mon mari. Mais comment faisait-elle pour ne pas se faire briser en mille morceau dans ce métier plutôt masculin ou lorsqu'elle se retrouvait en danger lors d'intervention? Je ferais cependant mieux de ne pas la sous-estimer. Je ne sais pas de quoi elle est capable. Je décidai de me lançai pour ce dépôt de plainte, pour rejoindre les Auberson au plus vite.

- Je vais...

- Écoutez Madame, je vais être très franche avec vous, ici c'est moi qui pose les questions et c'est vous qui répondez! C'est bien compris?

Me coupa-t-elle d'une voix autoritaire. Je fus un peu surprise pas cette réaction. N'était-ce pas à moi d'expliquer comment Alex en était venu à violenter des innocentes. Sans prêter une quelconque attention à mon visage remplit d'incompréhension et commence son interrogation.

- Avez-vous revu votre grand-père ces derniers temps?

Je fus surprise par la question. Que venait faire mon grand père dans les affaires entre Alex et moi. Je répondis tout de même à la question d'une voix posée:

- Non, depuis que j'ai arrêté de travailler pour lui, il y a de cela environ 8 ans, nous n'avons plus échanger un mot.

Elle leva un sourcil à cette révélation.

- Vous travailliez au CRIF en tant qu'informaticienne? S'étonna-t-elle. Me voyant hocher la tête elle poursuivit. Vous avez toujours la carte d'accès au bâtiment?

Je compris soudainement qu'on ne m'interrogeait pas sur mes problèmes avec Alex et de ma fugue, mais qu'on m'accuser d'avoir des informations sur la panne de courant. Au fond, elle ne valait pas mieux qu'Alex. Cette accusation me dégoûta. Comment la police osait-elle me croire coupable de quoique ce soit? Quelles preuves avait-elle contre moi? Une pensée désagréable me traversa l'esprit. Si la police avait des raisons de se dire que j'étais impliqué dans cette coupure c'est qu'il avait dû forcément trouver des informations sur moi... Il y avait donc un registre où les opposants au progrès informatique étaient fichés. Ce qui me chiffonnait, c'était de ne pas savoir quelles informations mon fichier contenait. Mais à voir l'étonnement de la policière, l'information que j'avais été informaticienne manquait à l'appel. Cependant, je allais pas me laisser démonter par le piège dans lequel elle m'avait lancée. Je comptai bien retourner ses armes contre elle. J'eus un sourire de coin et demandai:

- Alors ce petit fichier sur moi manque d'information apparemment!

Elle ne répondit guère et je profitai de son silence pour poursuivre sur ma lancée:

- Écoutez, je vais me permettre de transgresser votre règle d'or. Les règles du jeu ont changé, c'est maintenant à moi de vous posez des questions. Je pense avoir le droit de savoir le pourquoi du comment.

Je m'attendais à ce qu'elle m'arrête et qu'elle me contredise, agacée par mon insolence. Néanmoins, elle n'en fit rien, elle se contenta de rester muette et de soutenir mon regard de braise.

- J'aimerais comprendre quelque chose, voyez vous, et j'apprécierais que vous y répondiez sincèrement. Vous voulez que je sois honnête avec vous, et je l'ai été en vous livrant une information importante qui manquait à votre tableau. Alors rendez moi la pareille.

Ses yeux s'étaient durci, elle n'aimait pas comme je faisais tourner le vent toutefois aucun mot ne sortit de la bouche de Camille Favre.

- Pourquoi m'accuser moi? Hein? Il y a forcément quelque chose qui vous pousse à me croire informée de cet événement! C'est peut-être le dossier que vous tenez entre vos main? Attendez, laissez moi devinez, il vient de l'état! Ai-je tord?

La policière se mordit les lèvres mal alaise.

- Vous êtes ici interrogée, vous avez raison, parce que l'état vous a considérée comme ennemie des prouesses de la technologie. Une personne qui avait une position politique telle que la vôtre est plus susceptible d'avoir des informations sur ce crime.

Elle avait répondu sur une voix assurée, à voir son expression je savais qu'elle étais sincère. Elle venait de me lâchait la vérité que je voulais entendre. Mes suggestions concertant  les activités de l'état pour surveiller les opposants n'étaient donc pas infondées.

- Et Alex nous a aussi avoué qu'avant que vous vous mariiez, vous manifestiez et protestiez avec d'autres personnes pour arrêter cette révolution informatique. Avoua-t-elle en grimassent...

Il m'avait vendue aux policiers avec l'étiquette "criminelle" sur le front. Il m'avait trahit...

Virus: BLACK_OUTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant