TOME DEUX DE ONE MORE TIME
{L'histoire commence au début d'Infinity War, mais l'action se déroule véritablement pendant Endgame. Ceci est MA version des deux films, donc fortes possibilités de changements}
Jim Jones n'est pas comme les autres, blab...
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Il y a beaucoup de choses que j'aime dans cette misérable vie qu'on m'a donné: tuer des gens, les influencer, compresser le coeur de quelqu'un, les voir lentement mourir... Et plein d'autres petits plaisirs, comme manger un steak cru, effrayer Pietro en lui montrant mes crocs, regarder des films "cultes" avec Peter ou la série Teen Wolf, ou encore lire une histoire d'horreur à Nathaniel pour qu'il s'endorme une fois la nuit tombée.
Les sorties scolaires ne font pas parties des choses que j'aime. Le car est toujours bruyant, les sorties sont ennuyantes, les musées sentent le vieux parchemin... bref, tout ce que je n'aime pas et qui m'irrite au plus haut point. Je préfèrerai participer à une reconstitution des guerres grecques, ou des conquêtes d'Alexandre Le Grand. Ça, c'est nettement plus intéressant.
Je suis assis à côté de Peter dans le car scolaire. Écouteurs dans les oreilles, je bats la mesure du pied. Ma musique couvre à peine le brouhaha des autres élèves. Peut être qu'ils m'agacent parce que je suis plus vieux, ou que je suis trop différent d'eux. Je n'y peux rien si je suis bien plus intéressant et fabuleux qu'eux. Je regarde par la fenêtre du car le paysage new-yorkais. Rien d'extraordinaire. Des taxis jaunes, une foule compacte, des klaxons retentissants, des immeubles immenses, une délicieuse odeur de hot dog et... Je plisse les yeux, en retirant lentement mes écouteurs. Il y a quelque chose d'anormal là-bas. Serait-ce?.. Non, c'est impossible, improbable. Mais ça ressemble terriblement à une sorte de vaisseau spatial. Je me tourne vers Peter; les poils de ses avants-bras sont hérissés. Son sixième sens s'est mis en marche. Cela ne signifie qu'une seule chose: danger imminent. Nous nous regardons, et hochons la tête. Le geek qui à ses heures perdues devient Spider Man se lève pour parler à son meilleur ami, Ned.
« Ned, supplie Peter, j'ai besoin que tu fasses une distraction! »
Le second fan de Star Wars écarquille les yeux, avant de hurler :
« ON VA TOUS MOURIR! »
Il n'y a pas plus efficace comme distraction.
Alors que tout le monde se dirige vers les fenêtres droites pour voir la chose, Peter ouvre une des fenêtres se trouvant à gauche, et bondit. Je soupire: quand le monde est en danger, le petit protégé de Stark fonce tête baissée. Et en oublie que tout le monde ne peut pas lancer des toiles pour se déplacer d'immeuble en immeuble. Je saute à mon tour, et atterris sur la chaussée. Peter a pris une centaine de mètres d'avance. J'inspire profondément. Je suis bien plus rapide que la moyenne, n'empêche que je regrette de ne pas être Pietro à cet instant. Ça serait tellement plus pratique. Je m'élance, bousculant les gens bien trop nombreux à mon goût. Avec tout ce monde, il est impossible que je rejoigne Peter à temps. Pas que je veuille le sauver et l'aider, au contraire, il se débrouille plutôt bien pour un humain. Mais il risque de battre à lui tout seul la menace, et de rien me laisser. Je m'arrête, le souffle court. Il n'y qu'une solution pour y arriver, et Madame Parker ne va pas du tout aimer.
Je monte sur le toit d'un taxi. Le conducteur sort la tête par la fenêtre, m'insulte de tous les noms et m'ordonne de descendre. Je l'ignore. Je ferme les yeux, me concentre. Je l'ai fait une centaine de fois. Et ça a marché à chaque fois. Je rouvre les yeux, laissant place à mes prunelles jaunes.
« Arrêtez-vous! »je gronde, les crocs découverts.
Tout le monde me regarde, la surprise et la crainte sont peintes sur leurs visages. Ils sont immobiles comme des statues. Je souris, satisfait. Ça a parfaitement fonctionné. Je ne suis pas rouillé ! Jim peut prétendre contrôler le temps, mais ce que je viens de faire est beaucoup plus impressionnant. Je viens de leur ordonner à tous de s'immobiliser. Et c'est ce qu'ils ont fait.
Je saute du toit et commence à partir. Je fouille mes poches, fais demi-tour. Je glisse dans le poing serré du conducteur de taxi un billet de cinq dollars. Peter serait fier de moi. Je viens de faire une bonne action.
Je redémarre ma course, bien plus facilement que toute à l'heure. D'ici quelques minutes, les habitants de la ville reprendront leurs vies comme si de rien n'était. Je dois donc me dépêcher. Je traverse les rues à toute vitesse. Celles-ci sont complètement détruites. Des voitures sont retournées. Des gens blessés. Hurlements. Terreur. Apocalypse. Voilà ce qui m'entoure. Et je me sens totalement dans mon élément. J'arrive dans un grand square, qui doit être une partie de Central Park. Je constate qu'il n'y a personne. Je me retourne subitement: quelque chose de gros arrive. Très gros. Je me décale au dernier instant, manquant de me prendre de plein fouet un... alien ? Celui-ci percute un arbre, arrêtant ainsi sa course. Je m'approche à pas de loup, crocs et griffes sorties. Il est tout bonnement énorme, et hideux.
« C'est quoi ce bordel? je marmonne.
_Ça? fait une voix. Un enfant de Thanos apparement. »
Je fais face à cette voix particulièrement robotique que je connais par coeur. Il ouvre son casque.
« Monsieur Stark! Il ne voudra jamais que je l'aide. Besoin d'un coup de main ? je tente tout de même.
_Ce sont des affaires d'adultes, voilà, qu'est ce que je disais, ce que tu peux faire en revanche, c'est retrouver Peter, le ramener sain et sauf, et que vous continuiez votre sortie comme si de rien n'était.
_Je peux savoir ce qui se passe ? j'exige froidement, gardant à l'oeil l'alien.
_Un extraterrestre un peu fou arrive sur Terre pour récupérer des pierres au pouvoir magique, résume Stark sur un ton léger, en bref, pas de ton ressort. »
J'acquiesce vaguement. Pas de mon ressort. Mais bien sûr. Et il est la reine d'Angleterre. Je suis plus fort que lui. Beaucoup plus fort. Et il refuse mon aide par fierté, parce que je suis "trop jeune". En revanche, l'aide de la gentille Jim, il l'a accepté.
Bruit derrière moi, provenant de l'alien. Il se réveille. Nous le regardons se mettre debout. Tony Stark remet son casque. Je note tout de suite que la chose hideuse et énorme a une massue, et porte une cuirasse. Je détecte aisément trois angles morts: le cou, une veine parfaitement visible à l'arrière de sa jambe droite, et un trou minuscule dans sa cuirasse au niveau de l'abdomen.
« Je suis le fils de Thanos, et je viens détruire la Terre! déclare-t-il d'une voix grave et particulièrement stupide. Rendez vos armes, et votre mort sera douce! »
Stark soupire, ayant visiblement déjà entendu le discours de l'extraterrestre. Il s'apprête à lui tirer dessus, mais je suis déjà en train d'agir. Je pourrais lui faire exploser le coeur, mais ça serait bien trop facile et moins amusant. Je m'avance vers lui en courant, il se prépare à m'assomer avec sa massue. Au moment où il l'abaisse, je me laisse tomber au sol, glisse entre ses jambes. J'en profite pour griffer la veine sur sa jambe, repérée précédemment. Je saute sur son dos, grimpant avec habilité. Il gesticule, tente de me faire de tomber, mais je tiens bon, cramponné à ses épaules. Je lui assène le coup fatal, lui déchiquetant le cou avec mes crocs. L'alien tombe, et j'atterris gracieusement sur mes deux jambes. J'essuie ma bouche avec dédain. Madame Parker ne va pas être contente, mon sweat est tâché de sang extraterrestre.
« Vous êtes sûrs que vous avez pas besoin de moi, Monsieur Stark ? »
