Chapitre 11

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C'est le grand jour. Aujourd'hui, nous allons accomplir notre vengeance. Nous allons tuer Thanos.

Stark a fini par céder.
De toute façon, je crois que nous serions tout de même partis, avec ou sans son accord. Il ne fera pas partie de l'expédition.
À vrai dire, nous sommes une petite équipe.
Il y a le Captain, bien évidemment, ainsi que Carol Danvers. Natasha et Clint seront là, mais pas le docteur Banner. Ses entrevues avec la grappe de raisin n'ont pas été... fructueuses.
La schtroumfette psychopathe vient avec nous. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.
Je veux dire qu'elle pourrait nous trahir. Comme elle l'a déjà fait auparavant.
Mais qui suis-je pour parler, moi qui ai été élevé par des tarés allemands de chez Hydra ?
Rocket, en tant que conducteur et mécanicien, nous fera honneur de sa présence. Thor aussi sera là; pour venger son honneur, et cette fois-ci viser la tête. Il ne cesse d'astiquer son nouveau marteau. Si je n'étais pas moi, je trouverais ça effrayant. Mais comme je suis moi, ça me rassure. Avoir un dieu du tonnerre en colère avec soi, c'est un atout.
Gabrielle, cette fois-ci au féminin, se joint également à nous. Je ne sais pas exactement pourquoi elle vient. Certes, elle a perdu ses proches, mais sa présence n'est pas forcément nécessaire.
Tout comme moi. Je ne suis pas obligatoire; c'est moi qui ai tenu à venir. Je veux voir à quoi ressemble plus précisément celui qui a exterminé la moitié de l'univers.
Je suis dans ma chambre, réfléchissant à ce que je pourrais prendre pour me défendre, en supplément de mes dons. Je ne trouve rien.
Je suis une arme à moi tout seul.

Je perçois la présence de Gabrielle derrière moi. Une odeur de plumes la trahit.

« Tu entres sans demander la permission désormais ? » je la questionne, amusé.

« Tu te serais moqué de moi si j'avais toqué, » réplique-t-elle.

Quand sa 'voix' raisonne dans ma tête, je note la différence qu'il y a entre le ton de Gabrielle et Gabriel.
Comme la dernière fois que je l'ai vue sous sa forme féminine, elle a les cheveux blonds roux, relevés en une queue de cheval haute. Elle a la peau pâle. Les lèvres rosées.
Je dévie le regard, observant sa tenue.
Un sweat trop large qui pourrait être à son copain, si je ne savais pas que c'était un sweat qu'elle portait en tant que Gabriel-au-masculin. Elle a un legging et des grosses baskets. En somme, pas une tenue de combattant.
Je note qu'elle tient une boîte entre ses mains.
Je remarque qu'aujourd'hui, elle a les yeux vairons: un très bleu, l'autre jaune. Je montre son œil. La seule personne que je connais et qui a des yeux vairons, c'est le docteur Wiedmann.

« Jaune? » je l'interroge.

« Ouais, sa voix de muette est un quasi murmure. J'avais jamais essayé comme couleur. C'est toi qui m'a inspiré. »

Ses joues rosissent à ses mots.

« T'aimes bien ? »

Je hausse vaguement les épaules. Oui, c'est joli. C'est juste étrange sur elle. Ça lui donne un côté sauvage qui ne lui correspond pas.

« Ça change, » je commente simplement.

Elle me sourit grandement, rayonnante, ses ailes battant derrière elle.
Qu'elle soit Gabrielle-au-féminin ou Gabriel-au-masculin, elle reste solaire.

« Je suis venue pour te donner quelque chose, m'annonce-t-elle. Enfin, c'est Pepper qui m'a dit de te donner ça. »

Elle me tend le paquet qu'elle avait dans les mains. Je le prends, nos mains ne se touchant pas. Nous avons trop eu de contacts physiques; je ne me souviens que trop bien de son pouvoir apaisant sur moi.
Mon geste peut peut-être la blesser, mais je n'en ai pas grand chose à faire. Je suis bien trop intrigué par le mystérieux paquet. Je le déballe, déchirant le papier. À ma surprise, c'est un simple tee shirt à manches longues, noir. Je passe mon doigts sur le tissu, doux et froid.

« C'est quoi cette matière ? C'est pas du coton,» je fais remarquer.

Gabrielle rit silencieusement, avant de secouer la tête.

« Une technologie de Stark, je crois. Il paraît qu'aucune balle ne peut la traverser. »

Je remarque un papier au fond de la boîte. Je le lis rapidement: « Je voulais le donner à Peter. Mais je crois que tu vas en avoir plus besoin. T.S. »
Je repose le papier. Gabrielle lit le mot par dessus mon épaule.

« C'est gentil de sa part. »

« Je n'en veux pas. Prends-le si tu veux, » je lui propose en le lui tendant.

« C'est trop grand pour moi, » remarque-t-elle.

Je hausse un sourcil.

« Comme si tu ne pouvais pas remédier à ça, » je réponds du tac au tac.

Elle perd son sourire habituel.

« Tu ne m'aimes pas sous ma version fille, affirme-t-elle. Si ça te gêne, ou que tu me préfères en garçon, je peux changer cela. »

«Tu fais ce que tu veux avec ton corps et ton don de métamorphose. Ce n'est pas à moi de décider, je lui explique sur un ton calme. Tant que tu es toi et que tu te sens bien. »

Elle retrouve son sourire étincelant.

« Garde-le quand même. Un cadeau Stark Industrie, ça ne se refuse pas. »

J'acquiesce légèrement, avant d'enlever mon tee shirt pour enfiler le nouveau. Quand j'extirpe ma tête du col, je surprends le regard de Gabrielle sur moi.

« Qu'est ce que tu fais ? » je lui demande.

« Rien, dit-elle en détournant les yeux. On part dans dix minutes. »

Au lieu de sortir par la porte, elle saute par la fenêtre, atterrissant gracieusement dans le jardin grâce à ses ailes fabuleuses.
Je salue le pot qui contient les poussières de Madame Parker, avant de rejoindre les autres. Je dis au revoir à ceux qui restent, ne songeant pas au fait que c'est peut être la dernière fois que je les vois. Je ne peux pas mourir. Pas sans avoir vengé les autres.

Je monte dans le vaisseau, m'asseyant à ma place. Gabrielle est en face de moi, me sourit. Tout le monde s'attache. Le raton laveur démarre le moteur.
Et on décolle.
Je ressens l'euphorie des autres; je suis moi même impressionné et excité.
Ce n'est pas tous les jours qu'on va dans l'espace.

 Ce n'est pas tous les jours qu'on va dans l'espace

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Revenge {Alex Jones Chaikovski}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant