9⚅⚂

425 37 78
                                    

Précédemment :
Eren a accompli les défis proposés par les voyeurs et a réussi à gagner 3800 dyrisis 
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Il est étrangement sérieux à ce sujet ce qui ne cesse d’augmenter mon incompréhension envers ce gars. 
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Tu peux me prendre pour un fou. 
Je sais que je le suis.
Je deviens fou à cause de ton hésitation, de ta résistance, de tes rejets incessants.
Mais cet effort que tu as fait pour moi durant cet appel me prouve que les portes de ton coeur ne sont pas complètement fermées

L.Ackerman


J-10

Déjà trois jours de défis en plus et 28 000 dyrisis. Grâce à Nerve j'ai aussi réussi à gagner en popularité, j'ai donc plus de voyeurs pour mes défis qui augmentent en difficulté. Il est déjà 7h40 et dehors il fait un froid de canard. Non pas que je n'aime pas quand le vent glacé qui caresse gentiment mes joues rougies par ces basses températures. Mais courir dans le froid c'est pas vraiment mon activité favorite. J'ai toujours eu la malchance d'avoir les sports les plus fatigants en hiver. Entre l’ultimate où tu perdais tes doigts si tu oubliais tes gants et la course fond où tu sentais tes poumons brûlés, je me demande bien lesquels étaient les pires. Bien évidemment, au lieu d'aller au gymnase au chaud et faire du basket, il préfère nous regarder courir en rond comme des hamsters en cage, et tout ça les doigts gelés. Enfin bon je commence à me dire au fil des années qu’ils ont quand même tous un côté assez sadique ces gens là. Si nous voir mourant après une séance est leurs objectifs c’est réussi. Je termine d'avaler mon petit déjeuner puis débarrasse ma vaisselle. Je sens ma vision se brouiller légèrement dès que j’essaie de m’emparer de ma cuillère tombée au sol. Une chaleur anormale s'empare rapidement de moi puis vire en un instant au froid, ce qui me vaut un bon frisson des familles. Je commence à m'inquiéter. Ces sensations me prennent au corps sans prévenir. Et quand ce ne sont pas ses frissons incessants, c’est une toux légère qui semble s’aggraver depuis hier.  J'espère que je ne tombe pas malade. Enfin vu comment je sors habillé, j’en ai bien peur. Et ça serait vraiment la pire chose qui puisse m’arriver. Je soupire profondément avant de m’armer d’une écharpe pour sortir de cette maison et retrouver mon bus. Le vieux monteur de ce bus ronronne au loin comme à son habitude. Je m'avance alors vers la bordure du trottoir tandis que le véhicule à six roues continue de rouler doucement jusqu’à s'arrêter pile à l'endroit où je me trouve. Ce genre de satisfaction matinale. Je rentre à l’ouverture des portes tout en badgeant ma carte qui actionne ce petit bip quotidien. 

Je regarde alors devant moi pour trouver une place et il est là, assis sur un quatuor avec son sac posé à côté de lui juste en face de ma golden place. Je m'approche alors de mon siège habituel puis m’y assois avant que le bus ne démarre. Je lui lance un bref regard qu’il remarque avant de me tapoter légèrement la jambe avec son pied que j'écrase. Il affiche un micro sourire avant de me regarder à son tour. Une invitation à laquelle je refuse en détournant mes yeux vers ce paysage défilant lentement. C'est comme ça depuis l’appel téléphonique, j’ai décidé de ne plus ouvrir la bouche parce qu’avec lui, dès que je le fais, je vrille. Il me cherche, je réponds par moment comme je peux l’ignorer. On n’a pas échangé un mot depuis, comme s’il attendait quelque chose de ma part. Je n’ai rien à lui offrir, il devrait arrêter d’espérer, d’essayer, de me provoquer, d’être gentil avec ce regard sincère. Je ne peux pas non plus me sortir les yeux de mon visage pour les lui donner si c'est ce qu'il désire. Alors depuis trois jours c’est comme ça. Le premier jour, je l’ai complètement évité. Le second aussi mais il avait toujours cette manie d’obtenir des moments comme ceux du bus. Que ce soit lors des travaux de groupe en classe ou devant notre arrêt. Quant au troisième je ne me suis pointé qu’aux leçons d’art appliquée. Alors je ne l’avais pas vu.

🅻et's 🆃est Où les histoires vivent. Découvrez maintenant