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Souvenirs  - Joyaux  - Commencement 


Précédemment :
Eren a trouvé le moyen de gagner la somme demandée par le maître chanteur. Inscrit dans un jeu s'appelant Nerve, Eren attend devra attendre ce soir pour commencer ses défis.
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Vous avez sélectionné joueur. Vos défis commenceront demain soir. 
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Son expression apaisée, 
Ses yeux adoucis,
J’aurais dû rattraper sa main dès que j’en avais eu l’occasion.
J’aurais dû appeler son nom.

L.Ackerman

J-14

Je n'ai pas cessé de penser aux défis qui m'attendent ce soir. Durant presque toute la nuit, j'ai dû regarder des centaines de streams de joueurs effectuant les défis que les voyeurs donnaient. Après plusieurs visionnages, j'ai remarqué que les premiers défis étaient plutôt faciles d’accès. Toutefois plus on avance dans le jeu, plus les défis deviennent difficiles et dangereux. Par exemple, j'ai vu des personnes qui devaient sauter au-dessus d'un grand feu sans se brûler. Ils ont d’ailleurs échoué mais je vous jure que les encouragements des spectateurs m’ont fait espérer jusqu’à la fin. C’est peu de temps après leur échec que j’ai découvert qu'en perdant un de nos défis, toute la somme qu'on a pu acquérir pendant le jeu est perdue. Un seul faux pas est égal des semaines de défis réduites à néant. Enfin bon je suis plus excité qu’autre chose à l’idée de me lancer dans ce jeu. Le son du moteur de cet ancien bus se fait entendre au loin. J'attends alors qu'il s'arrête et monte dans ce dernier. Vous connaissez mon mal de transport, la nuit blanche passée sur mon écran m’a permis de prendre le même bus mais à une heure moins avancée. Je ne vous dis pas mon plaisir de voir peu de personnes dans ce véhicule de la mort. Je badge mon pass et cherche immédiatement ma place assise habituelle, près de la fenêtre. Mais c'est avec déception que je vois une personne âgée dont le visage ne m’est pas inconnu posé sur mon trône doré. Je ne manque pas de soupirer avant de m'enfoncer plus profondément vers l'arrière du bus où je perçois une étrange silhouette qui m’est familière. Trop familière . Même la tête baissée je sais reconnaître celui qui m’a fait flanché hier soir. Évitons de répéter les mêmes erreurs. Regardant de droite à gauche les recoins du véhicule, je constate qu’il ne reste que deux places. Une à côté de Livai et une autre près d'un jeune homme portant une cravate rouge. Je m'apprête donc à me diriger vers l'autre siège lorsqu’une écolière m’interpelle.

- Onii-chan, tu vas t'asseoir ici ? demande-t-elle timidement 

Une petite fille haute comme trois pommes et coiffée d’une queue de cheval basse me fixe avec cette expression qui me fait penser à un hamster suppliant qu’on lui donne sa gourmandise. Je regarde la place vide à côté de Livai puis reporte mes yeux sur la gamine attendant ma réponse avec une petite moue. Je ne peux pas soudainement lui dire non... Dans le cas où je le lui dirais, je subirai les messes basses de ce trio de personnes âgées (essentiellement des dames) jusqu’à ce que je descende du bus. Je ne leur ai jamais adressé la parole mais Dieu sait comment ces trois là se donnent un malin plaisir à critiquer tout ce qui bouge. Je soupire et hoche la tête négativement. Elle me remercie puis prend ma chère place à côté du monsieur à la cravate rouge. Je ne peux pas me permettre de rester debout si c’est pour décorer le sol de mon déjeuner je préfère encore m’asseoir à cette place. Je m'approche de Livai qui relève sa tête baissée jusqu’ici. Il me fixe quelques instants avant de retirer son sac qui se trouve sur la chaise. Sans lui accorder mes remerciements, je retire mon sac puis m'assoie en le plaquant contre moi. Je sors mes écouteurs puis les enfile avant de démarrer ma musique. Je penche lentement ma tête en arrière et laisse les mélodies de Violet Evergarden m'emporter dans leurs symphonies. Mes paisibles instants musicaux se font brutalement coupés par la perte de mon écouteur droit, retiré par sa pâle main. Ses lèvres désormais près de mes oreilles prononcent d’un souffle mon prénom. Je pousse un petit cri qui a alerté les passagers de ce véhicule. Mes mains plaquées contre mes oreilles, ma tête aussi rouge qu’une tomate, une multitude de paires d’yeux me dévisagent avant de retourner à leur occupation précédente. Et cet idiot ose faire semblant d’être occupé sur son téléphone. Le pied levé sur ses chaussures, ma vengeance est sur le point de tomber mais heureusement que ma raison m’a rappelé à l’ordre. Répondre à ses provocations c’est retomber dans son jeu. Il attrape alors ma manche et tire plusieurs fois dessus avec une expression innocente au visage. Il mime par la suite les syllabes composant mon prénom jusqu’à ce que je me décide à poser ma main sur la sienne pour l’enlever de mon vêtement. Il emprisonne cette dernière dans la sienne puis demande :

🅻et's 🆃est Où les histoires vivent. Découvrez maintenant