(1) - À vous, 80ans plus tard

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À vous qui n'avez pas à mourir aujourd'hui, jusqu'où iriez vous pour un amour qui, au premier abord, semble tout bonnement impossible ?

Probablement, me répondrai-on, que rien ne pourrait se mettre en travers de ce chemin, séparant de l'être aimé.
Pas même un conflit de famille, des conditions morales ou même religieuse, que l'amour était maître de tout ,et que, tel un albatros, il survolait bien ce torrent déchaîné. Sans doute en riait il même un peu, de ces vagues impressionnantes pour les hommes, mais si basse et ridicules pour l'oiseau.

Mais dans un contexte de guerre, où la vie est en jeu, où l'horreur domine à tout les étages, où deux camps s'opposent fermement l'un à l'autre dans une haine dévastatrice, le duo d'oiseau parviendrait il toujours à se rejoindre ? Parviendrait il seulement à s'envoler ? Ou même à juste percevoir l'autre ?
Laissez moi donc vous raconter une histoire.

Été 1940

L'armistice venait alors d'être signée par les français, acceptant leur défaite face aux forces armées allemandes.
Ainsi, un régime de collaboration avec le IIIème Reich, débuta.
Suite à cette cuisante défaite, quelque uns des gens qui vivaient au nord, s'en été allé pour le sud lorsqu'ils le pouvait, espérant alors rejoindre la zone "libre", comptant bien à ce qu'elle le reste encore longtemps.

Parmis ces français habitant en zone d'occupation allemande, il y avait elle, sa famille ainsi que quelques uns de ses amis.
Tous acteurs et spectateurs des évènements qui vont ainsi se dérouler.

Elle vivait depuis sa tendre jeunesse dans un village modeste, à la campagne, qui n'avait ni l'immensité d'une grande ville, ni l'isolement d'un amas de maison à la montagne.
Tout du moins, ils étaient à une demi journée de route de la commune la plus proche.
Sa famille, possédait depuis des générations, l'un des plus grands domaine viticole de la région, réputé pour fournir un alcool de grande qualité, grâce à un savoir faire ancestral.
Autant dire que personne là bas ne vivait dans la misère, et il possédait d'ailleurs une spacieuse demeure, des plus confortables.
Avant que la guerre n'éclate, elle menait une existence simple et heureuse, entourée de ses proches et appréciée des gens du village.
La plupart du temps, elle travaillait au domaine, espérant bien un jour être à la tête de l'entreprise familiale.
Bien que parfois, la fougue de la jeunesse la poussait à quelques maladresses, ou autres distraction, mais jamais rien d'assez grave, qui puisse faire changer son père d'avis.

Lorsque la France était tombée entre les mains allemandes, rien n'avait réellement changé dans un premier temps.
L'information de l'armistice avait mit du temps à parvenir jusqu'à son petit village, et si certain l'avaient entendu à la radio ou lu au journal,cela leur semblait si lointain comme information, qu'ils se disaient que de toute façon, aucun de ces foutus allemand n'oserait poser un pied ici, de peur à salir leur bottes cirées.

Quelle tête ils avaient tous tirés lorsqu'ils sont finalement parvenu jusqu'à eux, à la fin du mois d'août.

Ce jour là, elle s'en souviendra toute sa vie.

C'était en début d'après midi, la jeune femme était alors partie chercher de l'eau au puit avec Sasha, une amie d'enfance, ainsi que Hansi, une alsacienne qui avait fuit le régime allemand et qui avait été recueillie dans le logis familial depuis quelques temps.
Toute trois discutaient, à la fois de tout et de rien, un sceau d'eau rempli en main.
À cette heure ci, sa mère devait être en train de s'occuper du linge, tandis que son père, devait effectuer une quelconque tâche liée à l'agriculture. Ou peut être, vu la belle journée qui s'annonçait et la fin de saison, bien meilleure déjà que celle de l'année précédente, était il allé boire un verre avec son ami l'instituteur Zacharias, père du charmant Mike Zacharias.

Livaï X Reader | L'absurdité de ce monde Où les histoires vivent. Découvrez maintenant