Chapitre 10

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Les arbres ne sont plus que de vulgaire tronc sans vie. L'herbe pourvue de deux couleurs, noir et gris. Le ciel rouge sang.

Mes pas créé un craquement sinistre sur l'herbe carbonisé.

Sur le chemin j'aperçois des restes de corps trainant par ci par là... Une famille de sanglier brulé vif... Un reste de lapin.... Les os d'un petit oiseau, peut être une mésange.... J'en croise encore et encore, la mort est présente partout. La cendre vole, poussé par un vent brulant, un cri... le cri de tous ses morts.

L'orée de ce qui était une forêt auparavant s'arrête nette, laissant place à un village. Un chemin de terre s'offre à moi, je zigzague entre les habitations incendier soulevant un amas de poussière à chaque enjambé.

Mes yeux voient l'horreur, mon cerveau ne l'assimile pas. Je suis dépourvue de pensé. Seule l'action « avancé » m'est encore possible.

La terre battue se transforme en pavé, le centre du village s'y trouve.

Des dizaines de morts, entassé les uns sur les autres. Enfant, homme, femme. Rien n'a survécus ici.

Alors que je contemple ce spectacle, mes yeux sont attirés par quelques choses d'étrange. Une silhouette est en l'air, ou plutôt un corps de cendre est pendue par... un fil de métal peut être ?

Je détourne le regard mais quelque chose m'incite à m'approcher.

Mes jambes veulent s'approcher tout comme une partie de moi mais je ne veux pas. Je ne dois pas.

Trop tard... Mon esprit n'a plus d'emprise sur mon corps

Je sens des larmes couler, de fine larme transparente.

Je le vois maintenant. Je le savais au fond de moi mais je ne voulais pas en être sûr.

Maintenant c'est trop tard.

Je n'ai plus de force, plus de volonté. Comment ont ils puent faire un pareil massacre ? Une pareille torture ?

Je tombe à genoux dépourvue du peux d'espérance qu'il me restait.

Mes larmes coulent, créant de petit troue claire dans la cendre.

Laissant apparaître la lame qui a tué Vasilios et Fidelis devant leur père... le roi capricorne.

Voyant les minutes défiler je ne me risque pas à rester ici. La souffrance me tuerait surement. Je me relève durement, mes jambes flajollent mais je tiens bon. Une fois que je me sens prête je me baisse et attrape la fameuse lame. Elle est gravée de magnifique dessin sur toute la longueur et le manche est construit d'une pierre lisse mais noir. Le sang de ces deux enfants orne l'extrémité coupante de la dague créant une vague bordeaux presque noir.

D'un pas peu assuré je sors doucement du village l'arme à la main.

Mes yeux sont douloureux et rougis par les larmes. Ma bouche pâteuse et mon nez reniflant. Je sais comment éviter tous les villages en partant d'ici mais où aller ?

Il y a bien les montagnes du nord mais il est dit que le froid rend invivable ses terres.

Peut-être une forêt reculés dans les terres du royaume de Balance mais si toute les forêts sont comme celle que j'ai croisé je risque de mourir de faim durant le trajet ou une fois arriver.

Et s'il y avait des survivants ?

Je me dois de les aider.

Mon regard se dirige vers la lame effrité dans ma main et je me surprends à rigoler puis dans la seconde qui suis à crié.

- Bas bien sûre Leina ! Tu vas tous aller les sauvés avec une lame qui à tuer deux des tiens ! Pour la vengeance il y a pas mieux mais pour l'efficacité faudra revenir !!

Mon souffle est court, mes larmes brouillent ma vue mais je les repousse.

Temps que je n'aurais pas trouvé et tué celui qui à commencer ce massacre je n'abandonnerais pas.

Scorpion dois être en vie, il est bien trop malin pour se faire avoir.

Ma main enserre la dague.

Le royaume n'est qu'a deux jours de marche d'ici. Je n'ai pas une minute à perdre.

Mes jambes s'élancent, mon esprit ce focalise et mes yeux retiennent.

Je les vengerais, je le jure.


LeinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant