CHAPITRE 7

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Si tout n'était que noir.

Si la lumière n'avait existé.

Si seul l'obscurité et le néant vous connaissiez.

Survivriez-vous ?

Son sourire s'était effacé. La lune, de sa faible lumière, illuminait ses mèches blondes. Ses muscles endoloris la faisaient atrocement souffrir et ses yeux ne parvenaient à s'adapter au néant. Lui, s'étendait sur elle depuis trois heures de cela.

L'obscurité...

Si froide... si terrifiante...

Les tentacules de la nuit l'asphyxiaient.

Elle ne tiendrai plus longtemps.

Sa patience à des limites... son pouvoir aussi.

Elle n'avait pas résisté quand ils l'avaient enfermée, attachée au fin fond d'une cellule. Les premières heures n'avaient pas été bien dures, l'humidité de la cellule l'avait revigorée puis les chaînes entravant à ses poignets ; la tenant suspendue à deux mètres du sol, totalement épuisée. Son corps demandait à bouger ; elle avait tenté d'utiliser ses pouvoirs mais elle avait trop tardé et la déshydratation lui pesait. Son cerveau tourné à mille à l'heure, cherchant une solution, désespéré.

Le bruit de la pluie la fit frémir de bonheur. Treize heures qu'elle était là... treize interminables heures. Les chaînes, entaillant ses poignets, avaient laissé couler du sang le long de ses bras ; dégageant une odeur putride au fil des heures. Peu à peu la pièce s'humidifia, lui redonnant des forces et de la volonté.

Malheureusement pas assez pour se libérer.



Les heures défilèrent encore...

La faim vint...

La fatigue l'assomma...







La douleur la tua.







Elle n'était qu'une forme sans vie quand ils vinrent la détacher. Ses poignets étaient sur le point de se séparer du reste du corps ; Sa peau aussi blanche que les nuages d'été était devenue translucide ; son corps tout entier n'était que glace, prêt à se casser au moindre choque.

Son cœur... lui... n'émettait plus la douce mélodie que sa mère Wateria lui avait appris.


LeinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant