Je m'arrête nette.
Elle se tient devant moi, majestueuse, presque irréelle caché derrière ces nuages. Ces piques rocheux sont couverts d'une neige fine et scintillante. Le soleil se lève doucement, inondant de sa chaleur et de sa lumière la plaine. Un vent vivifiant me secoue les cheveux ainsi que le champ de blé.
- Leina ? Où es-tu ma chérie ?
A contre cœur je m'extirpe de l'herbe fraiche qui me servait de lit et la regarde.
- Tu pourrais répondre quand je t'appelle. Les chatons te réclament.
Elle est si belle... j'aimerais vraiment lui ressembler plus tard. Avoir des cheveux d'or, un sourire aussi beau que le sien, un nez fin, des yeux perçant et emplis de bonté et de paix.
- Pardon maman, j'admirais la vue.
Maman dit souvent que je suis plus intelligente que la normale. J'ai appris à lire et à écrire dès mes quatre ans et à cinq ans je savais mieux parler que la plupart des adultes.
- Et qu'a telle de différente cette fois ?
Elle me fait son plus beau sourire, celui remplie de tendresse et d'amour. Doucement elle s'approche, prend ma main et m'assois sur ses genoux dans l'herbe humide.
Je la regarde quelques instants, cherchant comment lui décrire ma pensé de la plus jolie des façons.
- Le vent m'a raconté des histoires tout à l'heure. Il parlait de toutes les bêtises qu'avait faites la montagne avant de devenir aussi grande. Mais elle n'était pas très contente alors elle à fâché le vent de m'avoir raconté ça et à cause du bruit qu'ils faisaient ils ont réveillé le soleil. L'étoile du berger n'était même pas prête à partir. Alors il s'est fâché à son tour puis....
Je ne m'arrête plus, comme d'habitude. Mais comme toujours, elle m'écoute en accentuant son silence de petit sourire.
Alors que je continuais mon récit, je surprends son regard.
Elle a les yeux fixés sur l'océan et son visage se crispe de terreur.
Pétrifié par son silence et sa stupeur je me relève et regarde aux alentours.
Le vent est plus puissant que tout à l'heure et il est affolé. Lorsqu'il atteint mes oreilles je comprends la terreur de maman.
Des cavaliers arrivent, huit cavaliers précisément.
Papa m'a toujours appris ce que je devais faire dans un moment pareil. Sans réfléchir je cour à la maison où « il » dort depuis ce matin. Je traverse les pièces, claque les portes et m'approche du berceau. Tendrement je le prends dans mes bras et le couvre d'une couverture blanche brodés par maman.
Je n'ai pas une minute à perdre. Je traverse le salon et m'élance vers la forêt alors que j'entends les bruits du combat entre maman et les cavaliers.
Je ne dois pas me retourner ! Je ne peux pas les décevoir !
On est en milieu d'après-midi quand j'arrive enfin à la forge. « Il » pleur si fort que mes oreilles me font mal, la faim me taraude l'estomac tout comme lui.
J'ouvre violemment la porte et cris.
- Charlie !!!!!!!!
Je pleure, je pleure toute les larmes que je peux tout en réconfortant le bébé dans mes bras.
J'ai peur.
J'ai peur du noir.
Où est le bébé ?
Où est le bébé ?!?!?!
- AAAAAh !
Je me relève et scrute les alentours apeuré de voir apparaître des cavaliers. Ne voyant rien je me résigne à m'assoir.
- ... un cauchemar... un simple cauchemar...
Je suis essoufflé, exténué et trempé de sueur. J'écoute encore quelques minutes les alentours avant de retomber dans la cendre où je mettais allongé la veille après m'a course effréné. Je scrute le ciel, remarque que le soleil est sur le point de ce levé et que je peux encore voir l'étoile du berger. Elle me réchauffe le cœur... elle fait partie de tous mes souvenirs avec elle. Tous mes moments de bonheur et d'amour.
- ...Maman....
Mon souffle est court.
Ce rêve...
Tout était pareil...
Tout semblait...bien trop réelle...
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Leina
МистикаL'humain n'est plus depuis bien longtemps. Cette espèce c'est exterminer toute seul. Sans l'aide de quiconque. Leur soif de pouvoir a causé leur perte et quand le père du Zodiaque a recréé une espèce humain améliorer, il a ajouté ses enfants... se...