Chapitre Vingt-Quatre

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Harry se gare devant une petite maison et nous descendons de la moto.

- Bienvenue chez moi, dit-il en enlevant les clès de la moto.

Je regarde la maison en face de moi, l'entrée et plutôt effrayante avec des herbes hautes qui arrivent aux chevilles et une des trois fenêtres est brisée. 

- N'aie pas peur, elle mord pas, remarque Harry quand je reste devant la maison.

Je le suis alors qu'il pousse la porte avec son épaule, poussant des piles de journaux aux passages.

La porte d'entrée nous améne dans un petit couloir lugubre illuminé par une petite lumière où des piles de journaux et autres papiers traînent dans l'entrée. A notre droite se trouve le salon, à gauche la cuisine et au fond du couloir se trouve des escaliers près d'une porte. La maison est effroyablement sale et triste; l'évier de la cuisine est remplis de vaisselles sales, le salon comporte un canapé beige abimé par le temps et qui se trouve face à une télé. Le salon est éclairé par deux fenêtres et une baie vitrée qui apporte au jardin, où l'herbe est toujours aussi haute -si ce n'est plus- qu'à l'entrée. La cuisine quant à elle semble plus acceuillante; avec ces deux petites fenêtres qui illuminent les murs marrons composés de petites dessins. Elle me fait penser aux cuisines qu'avaient nos grands-parents. Harry me dirige vers les escaliers où nous montons au premier et seul étage; une salle de bain et deux chambre étant les seules pièces. Il pousse la première porte à gauche et nous entrons dans une petite chambre bleu, avec un lit simple au milieu de la pièce, une commode et un bureau.

La maison me donne une impression de suffocation, comme si les murs se resseraient et qu'elle allait m'écraser. Ironioque qu'Harry me dise qu'elle n'allait pas me mordre, quand j'ai l'impression qu'elle va me manger. J'essaie de me dire que c'est normal, que je n'ai juste plus l'habitude des grands espaces aux murs et aux sols blancs, entourés de grandes fenêtres. 

- Je m'attendais à ce que tu partes en courant, avoue Harry un petit sourire triste aux lèvres.

- Non, pourquoi tu penses ça?
- Je me rends bien compte de nos différences June, et nos maisons en sont les preuves mêmes. Je sais que la mienne est triste, appeurante, mais ma mère n'a jamais le temps de s'en occuper et mon père est trop un trou du cul pour se rendre compte de ce qu'il se passe ici. Je sais que je devrais m'y mettre, mais je trouve jamais l'envie.

- Harry, que nos maisons soit différente ne veut rien dire. Nous sommes juste deux familles avec des statut sociaux différents, et alors? Si les autres y voit un problème, moi je n'en vois pas. 

Harry me sourit et je fais de même.

- Alors tu avoue que ma maison est... étrange?

- Tu veux la vérité?

Il hoche la tête.

- Je trouve qu'elle est affreusement triste, mais je sais que si elle était plus éclairée et rangée, elle serait acceuillante. Et je veux bien t'aider à la ranger si tu veux, à vrai dire j'adore ça.

- Ranger? Demande Harry en arquant un sourcil.

- Oui.

- June je ne vais pas te demander de m'aider à ranger chez moi.

- Pourquoi? Si c'est moi qui te demande. Vraiment ça ne me dérange pas Harry, j'en serait heureuse même.

Il y a un petit silence  qu'Harry brise quelques minutes plus tards.

- Bon, on mange?

_

Une fois notre repas finit, je propose de faire la vaiselle, et malgré les refus d'Harry je l'avais faite. 

- Ma mère adore cette maison, je ne sais pas ce qu'elle y trouve à vrai dire, moi je la déteste. Mais depuis qu'elle à commencer à travailler 20h par jour, elle n'a plus le temps de s'en occuper d'où le bordel, avoua-t'il.

- Tu crois que la ranger lui ferait plaisir?

- Absolument.

Il lève la tête en se rendant compte de ce qu'il venait de dire.

- Oh no-

- Si Harry, nous allons ranger cette maison. 

- Non non June, dit-il en secouant la tête.

- Si si Harry, cette maison à besoin d'être raffraîchit et ta mère en serait heureuse. Imagine ce qu'elle ressentira en entrant dans cette maison quand elle sera rangé.

- Non June tu n'as pas à faure ça.

- Si Harry. C'est toi même qui disait que tu avait besoin de motivation, la voilà ta motivation; ta mère.

Il soupire, vaincu.

- Je ne veux pas que tu ranges June, c'est chez moi tu n'as pas à faire ça.

- Ca me fait plaisir Harry, maintenant arrête ta courtoisie et dis-moi où sont les éponges et tout.

Après avoir demandé plusieurs fois à Harry, je décidai de simplement les cherchaient par moi-même. Je mis de l'eau dans un seau en plastique et nettoya rapidement la serpillère sous les protestations constante d'Harry.

Puis au bout d'un certain moment, il abandonna et accepta de nettoyer.

_

Je soupire de fatigue en me laissant tomber sur le canapé fraîchement recouvert d'une couverture. La tondeuse s'éteint quelques minutes plus tard et Harry me rejoint dans le canapé, puant la sueur et l'herbe fraîchement coupé.

Je regarde une dernière fois le salon; tout est rangé et nettoyé, et je me sens immédiatement mieux. La maison est maintenant entièrement rangé sans compter la chambre de ces parents que je n'osais pas ranger, étant leurs endroits privé. 

- Merci June, murmure Harry.

- Tout le plaisir est pour moi Harry. Je regarde ma montre et me lève du canapé.

- Je devrais rentrée, dis-je.

Harry me raccompagne jusqu'à chez moi.

- Je te remercierai jamais assez June, même si je t'en veux d'être aussi têtue; merci.

- Harry ça m'a fait réellement plaisir, maintenant retourne chez toi et attend le retour de ta mère.

Il me remercie à nouveau et repart.

Une fois chez moi, je sortis du congélateur plusieurs sachets de nems que j'enfournai pendant que je préparai une salade.

Mon odeur était repoussante; mélangée de transpiration et de produits ménagers. Je décidai donc de me doucher pendant la cuisson de mon repas, repensant à cette journée.

Une fois de retour dans la cuisine, fraîchement lavée, je remarquai un nouveau message;

De Harry

Ma mère à frôlée la crise cardiaque en rentrant. Encore merci June, bonne soirée xx

Différents // h.sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant