Chapitre 7

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Nous étions le lendemain, samedi. Notre jour de liberté. J'ai passé une heure ou deux avec Maé en ville. Nous allâmes dans plusieurs magasins et, avec un peu d'argent de poche que m'avait laissé les Johnson, je m'achetai un simple collier en argent dont le pendentif était une rose. Cela me rappelait la roseraie des Johnson, c'est pourquoi je n'avais pas pu m'empêcher de le vouloir à mon cou.

Le soir, nous papotâmes un peu dans ma chambre avec Maé. Elle me dit qu'elle avait une petite sœur qui avait 7 ans et qui s'appelait Ellie. Elle vivait en Angleterre depuis toujours et n'avait quitté le pays que pour aller en Allemagne une fois. Puis, elle partit se coucher puisqu'il était 22h. Je fis de même mais à 23h, je ne dormais toujours pas, je n'arrivais pas.
J'allumai ma petite lampe de chevet et me levai. Tout à coup, une idée folle me vint à l'esprit : rejoindre Noah. Je ne l'avais pas vu de la journée et j'avais vraiment envie de le revoir.
J'entendis des pas dans le couloir et vis de la lumière se glisser sous ma porte. Ce devait être la ronde de nuit.
Je pouvais donc oublier de sortir par la porte maintenant en prenant les couloirs intérieurs.
Je me souvins que mon balcon donnait sur la cour du pensionnat et qu'en face, il y avait le dortoir des garçons...

En me souvenant de ce qu'avait dit Noah sur sa chambre, j'en déduisis qu'elle était juste en face, dans la lignée. Ça ne devait pas être très compliqué d'y parvenir en passant par les arbres...

Bon ça faisait longtemps que je n'étais pas monté dans des arbres aussi hauts mais ça valait le coup...Nan?

C'est alors, qu'en robe de chambre rose pâle, je me mis à grimper sur l'arbre qui était le plus proche de mon balcon et qui l'empiétait presque. Heureusement qu'il n'était pas trop loin.
J'étais satisfaite en m'apercevant que je n'avais pas du tout perdu le coup de main que j'avais pris quand j'étais petite dans l'Indiana. Si j'avais su que ça me servirait un jour...
J'allais donc de branches en branches, d'arbres en arbres, risquant parfois de tomber mais j'étais très agile et même rapide. J'avais l'impression de voler. Cette sensation faisait du bien, cette liberté, après seulement quelques jours à Saint Mary...

Un peu essoufflée, j'arrivai au dernier arbre. Le vide me séparait du balcon de la chambre de Noah. Il fallait que je saute. Je baissai la tête pour observer le vide et plus je tenais le regard, plus j'avais envie de renoncer. Mais je me rassurai et décidai de continuer. Je ne m'appellais pas Tarzan pour rien! Bon, fallait pas que je m'y mette moi-même. Je n'aimais pas ce surnom en plus...

Allez, cessons de détourner le vrai sujet: je devais sauter. Tenant avec la main droite une branche un peu fébrile, je m'asssurais de la solidité de celle qui se trouvait à mes pieds. Quel spectacle! A la une, à la deux, et... à la trois ! Je sautai et tombai sur le balcon en faisant un vacarme pas possible. Bravo pour la discrétion...
Oh, tant mieux, la fenêtre était ouverte. Je pénétrai timidement dans la chambre en me rendant compte qu'elle était vide. Il n'y avait personne. Étonnée,je m'approchai du bureau et observai des brouillons et des pages jaunâtre raturées. Un tiroir était à demi ouvert.
En respectant tout à fait ma vraie et terrible nature, je ne pus m'empêcher de l'ouvrir. Il y avait des notes, encore, un briquet, et en particulier un cadre dorée contenant une photo.
Il y avait une petite fille aux cheveux brun foncé âgée de huit ans peut- être et un petit garçon qui devait avoir entre treize et quatorze ans. Décidément, je crois que je n'étais pas dans la bonne chambre... Je pris le cadre entre mes mains et le porta à la lumière de la chambre afin de voir plus clairement les visages. Celui du garçon en particulier me rappelait les traits de quelqu'un. Mais, je ne savais pas qui. Et je réalisai. Oh... non, ça ne pouvait être...
« Edward, soufflais-je très bas.»

Et au même moment, quelqu'un ouvrit la porte. C'était évidemment et malheureusement pour moi, Edward et il avait l'air très contrarié.

HollyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant