Le Pari [FANFICTION TERMINÉE]

Une rose aux larges corolles couleur rubis

PDV Externe

Suite à cette déclaration d'amour réciproque, deux lèvres craquelées vinrent se poser sur une bouche couleur de framboise.
C'est ainsi que dix jours plus tard eut lieu la remise des diplômes dans la Grande Salle illuminée au plafond de la couleur d'un ciel bleu et clément traversé par de rares nuages d'un blanc cotonneux et aux courbes exquises.
Une centaine de sorcières et sorciers aux robes sombres et aux chapeaux pointus se tenaient figés sur leurs bancs, souriants et détendus.
Des perles d'eau salée affleurant à ses yeux dorés, la célèbre Hermione Granger enserrait la main blanche et fine d'un Serpentard brun aux yeux de saphir tandis que l'autre détenait un parchemin craquelé retenu par un lien de soie mordoré.
Son regard empli de nostalgie, se promenait parmi l'assistance tandis que son corps adoptait une posture rêveuse. D'un bout à l'autre de l'immense pièce carrelée, ce n'étaient qu'embrassades et effusions de joie. Ginny Weasley et Harry Potter partageaient un baiser passionne tandis que Ronald Weasley avait adopté un air bougon qui contrastait avec l'air jovial empreint sur le visage de sa compagne attitrée. Pansy Parkinson et Blaise Zabini se tenaient devant l'immense buffet dressé sur une table recouverte d'une nappe en lin blanc et fixaient les mets délicats d'un air indécis.
La main douce et chaude du Serpentard aux yeux de saphir se crispa autour du poignet de la belle lionne qui le perçut comme un signal et releva dans la seconde ses yeux en amande garnis de longs cils épais.
Un délicat parfum de menthe fraîche lui parvint et c'est sans surprise qu'elle le vit accompagné d'une paire de yeux d'un gris argent et d'une chevelure dorée.
Drago Malefoy : « Granger... »
Son nom sonnait comme un blasphème dans sa bouche aux lèvres fines et elle ne put empêcher un frisson de remonter le long de sa colonne vertébrale.
Hermione Granger : « Adieu Malefoy. »

Cinq ans plus tard

PDV Hermione Granger

Te souviens-tu mon amour de nos espoirs, de nos rêves et de nos désirs fous ? Te souviens-tu des longues et froides soirées d'hiver et des courtes nuits d'automne ? Te souviens-tu du parfum des roses dans ma chevelure emmêlée ? Te souviens-tu de l'anneau d'or orné d'une pierre rubis ? Te souviens-tu de notre noce ? Te souviens-tu du rire frais de Pansy et du chaleureux discours de Blaise ? Te souviens-tu de la délicate robe de dentelle blanche que j'arborais ? Te souviens-tu de mon ventre rond ?
Si tu t'en souviens, tu dois certainement te rappeler également la douleur de notre perte commune, les sillons sur nos joues creusées, le trou béant dans nos cœurs palpitants, le vide créé par l'absence et tant d'autres choses dont tu ne te soucies plus et qui me hantent...
1 an que l'épais brouillard londonien avait recouvert ses iris ambrés.
12 mois que le trou béant dans sa poitrine s'était creusé.
365 jours qu'il l'avait quittée.
Son regard se porta sur le marbre froid où ne reposait qu'une seule et unique fleur, une rose aux larges corolles couleur rubis.