Pdv Prune
Trois semaines plus tardL'appartement
23h00Trois semaines que Daryl et moi on se parlent plus, et même si je l'aime, j'ai tellement de colère envers lui que celle-ci passe par dessus tout.
Je me coupe du monde, ouais c'est ça, je travaille, je rentre, je dors, je sors plus, dès que Lisa ou Matt me proposent de sortir je refuse, je sais qu'ils savent plus quoi faire mais je veux juste être seule.Je vais dans ma chambre et saisie le doudou de Dylan mon petit homme, c'est la seule chose que j'ai gardé de lui, je vais dans la cuisine puis ouvre le frigo, j'y trouve une bouteille de vin rouge, je la debouchonne, puis je pars m'asseoir dans mon canapé, je repense a tout nos bons souvenirs tout en buvant une gorgée de vin pour noyer mon désespoir.
Je nous revois tous heureux dans le jardin, Daryl qui poussait Dylan sur la balançoire, il riait aux éclats, lui demandant de le pousser plus vite.
Je me rappelle aussi de cette journée où on étaient sortit pour aller à la plage et s'est mis a pleuvoir tellement, on étaient déçu mais Daryl est sortit de la voiture et Dylan la suivit, je les ai pris pour des fous mais j'ai suvis, on étaient tous trempés mais Dylan a quand même vu la mer et ses petits yeux verts brillaient de milles feux, c'était ma plus belle récompense.Dylan était vraiment un beau mélange de nous deux, il avait le visage de son père et mes yeux, on lui avait laissé de belles boucles brunes comme Matt, oui monsieur souhait avoir les cheveux de son oncle car ils étaient doux , son côté déterminé, c'était Daryl, pour ce qui est de son arrogance aussi mais il était doux et compatissant comme moi.
Un soir, j'avais une grosse angine, j'étais donc couché et Daryl était à mes petits soins, je lui avais demandé de tenir notre enfant loin de moi afin qu'il ne l'attrape pas mais c'était sans compter sur le petit bonhomme qui a réussit par je ne sais quel moyen de rentrer dans notre chambre, il est monté sur le lit puis s'est couché à côté de moi, il a caressé mon visage.
Dylan : maman est malade ?
Je lui ai expliqué que maman avait très mal à la gorge mais que ca allait passer.
Qu'il faudrait qu'il sorte afin de ne pas être malade à son tour.Dylan : nan je reste, t'es pas bien, bah moi nan plus.
J'ai serré mon fils dans mes bras avec tout l'amour que je lui porte.
J'ai vidé la moitié de ma bouteille, je prends le doudou de mon fils, je le regarde, le hume et le serre fort contre ma poitrine, je ne cesse de pleurer, mon fils me manque tellement, c'est une déchirure impensable, j'ai perdu ma raison de vivre , ma moitié, mon sang. J'ai tellement mal et ca personne ne pourra rien faire.
Je termine ma bouteille et m'assoupi de fatigue quelques minutes.
Je suis réveillé par des tambourinement dans la porte, j'ai un mal de crâne épouvantable, j'ouvre durement les yeux puis les refermes aussitôt mais les coups continuent, trop faible pour aller ouvrir je ne bouge pas.
J'entends qu'on m'appelle mais je ne reconnais pas la voix, je sais uniquement que c'est la voix d'un homme, tant pis, il repassera.Je ferme les yeux afin de pouvoir revoir mon fils que je rejoints tout les soirs avec l'espoir que tout ceci n'est qu'un cauchemar.
Je sens qu'on me secoue dans tout les sens, je grogne et cligne plusieurs fois des yeux avant d'apercevoir deux têtes brunes en face de moi, je vois Matt et Daryl, je soupire puis m'assoie tant bien que mal sur mon canapé.
Moi : vous bégaies-je vous êtes rentré comment ? Je passe ma main dans mes cheveux.
Daryl : on a défoncé ta porte. Dit-il durement les sourcils froncés, les mains dans les poches, il tourne en rond comme un lion en cage.
Moi :arrête de bouger tu me donne le tournis dis-je en touchant ma tête.
Il se stop et passe une main sur son visage, oulala Prune tu vas te prendre une soufflante.
Daryl : ca fait combien de temps que ça dure ? Dit-il a Matt
Matt : j'en sais rien je l'ai ramassé trois quatre fois dans le mois
Daryl : putain de merde ! Et t'attendais quoi pour me prévenir ?
Matt : ah parce que t'es en état de t'occuper d'elle ? T'es aussi épave qu'elle, regarde toi ! Tu ère toute la journée dans la villa, en jogging, a boire sans cesse en jouant aux fléchettes avec des couteaux et tu crois que tu peux l'aider ?!
Daryl : toi même tu sais très bien que si tu me l'avais dis plutôt, je m'en serais occupé dit-il en élèvant la voix.
Je me lève pour stopper leur disputes pété, en plus, ils me donnent mal à la tête.
Moi : sortez de chez moi svp et fermez la porte dis-je en titubant.
Je m'avance vers ma chambre mais je me prends les pieds dans le tapis, j'allais embrasser le sol quand Daryl me retient.
Daryl : putain de merde Prune
Je le regarde et une vague d'émotions m'envahit.
Moi : ne me touche pas ! Hurlais-je, Il fronce les sourcils sans me lâcher lâche moi putain de merde ! Je te hais ! Je te déteste ! Cachais-je, Il ne disait rien et encaissait chaqu'une de mes paroles sans me quitter des yeux. C'est de ta putain de faute si notre fils est mort dis-je en me debattant pour me défaire de ses bras ta putain de faute !!
Je continuais ma crise d'hystérie, les reproches fusaient et lui, il était là sans rien dire à m'écouter.
Daryl :bon maintenant ca suffit !
Il se lève puis me porte sur son épaule, je lui donne des coups de poing dans le dos afin qu'il me lâche mais rien y fait en même temps avec mon corps de lâche je croyais quoi.
Daryl : la douche ? Dit-il a Matt
Matt : la porte sur ta gauche
Il va pas oser faire ce que je pense là ? Avant que je n'ai eu le temps de dire quoique ce soit, il ouvre la porte de la salle de bain, il active le robinet et me pose en dessous du pommeau de douche, l'eau froide, m'herisse au plus haut point, je sursaute de surprise.
Je le regarde dans les yeux, je le vois tellement malheureux mais je peux rien faire nan, je suis trop malheureuse et en colère, j'eclate en sanglot, j'ai tout perdue en une fraction de seconde, mon sang, mon fils et l'amour de ma vie.Des spasmes me traversent le corps, Daryl viens s'asseoir dans la douche à mes côtés avant de me prendre dans ses bras, je le laisse faire et le serre à mon tour, je crois que j'en avais besoin.
Moi : pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
À chaqu'un de mes mots je cognais ma tête contre son torse et lui me serrais d'avantage.
Daryl : tellement désolé dit-il la gorge serré
Je lève mes yeux vers lui, pour la première fois de ma vie, je vois Daryl, l'homme de ma vie, le père de mon enfant, l'homme si fort, le mafieu, celui qui s'exprime jamais, s'effondrer devant moi, ouais Daryl Ortega pleure, on vient de me crever le cœur une troisième fois. Même a l'enterrement de notre fils, il est resté l'homme froid, digne, roc qu'il est. Je pose ma main sur sa joue, il tourne la tête pour se cacher, je prends son visage en coupe et monte ses genoux, je le regarde sans rien dire et dépose un tendre baiser sur son front, il me sert fort contre lui, sa tête sur ma poitrine, nous restons longtemps sans rien dire dans cette position.