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PDV Malicia


Cela fait une semaine que nous sommes en sécurité, chez Pierrot.

Je ne sors de la chambre que pour manger ou me doucher. J'évite clairement Scott et tout le monde l'a compris.

Il a essayé de me parler plusieurs fois mais je change de pièce sans lui répondre à chaque fois. J'ai dis que j'oubliais ce qu'il avait dit à mon propos. Pas que tout serait comme avant.

Je m'attache les cheveux face au miroir de la chambre.

Pierrot a repris ses activités de vétérinaire, allant chez les gens avec sa malette et soignant leurs animaux de compagnie.

- Malicia, c'est l'heure.


***

Je pensais que cette intervention me changerais les idées, mieux, qu'elle me remonterais le moral.

Mais apparemment, un chat qui a des vers dans l'anus n'était pas suffisant.

Pire, Pierrot me demande ce qu'il s'est passé le soir où lui et sa femme sont partis au restaurant.

Bien sûr je n'ai pas dis la vérité. Enfin, pas la bonne. Je lui ai dis que le manoir me manquais.

- Tu ne peux pas retourner là-bas.

- C'est toi qui le dis.
Je réponds lassée qu'on me sorte toujours la même phrase.

- C'est pour te protèger Malicia. Cette ville a attirer des criminels des quatres coins du pays. C'est le chaos.


***

- Tu ne veux pas sortirent avec eux ?

- Non Marie-Line, pour la dixième fois.
Je réponds par automatisme.

- Ça te ferais du bien. Boire un coup avec tes amis. Ils s'inquiètent pour toi tu sais ?

- Hm.

Je sais surtout qu'ils ne sont pas mes amis. Et que nous continuons tous à prétendre le contraire.

La tête posée sur la table, je regarde le gâteau au citron cuire dans le four.
Je tape mes ongles contre le bois en attendant que le temps passe.

Je ne suis jamais sortis boire un coup. Ni seule ni avec des amis. Je n'ai jamais bu d'alcool à part à Noël avec grand-mère. Elle achetait un bon vin rouge pour accompagner la viande et j'appréciais chaque gorgée.
La sensation était grisante. Ça me rendait euphorique et tout ce qui passait à la télé me faisait rire.

Grand-mère... Que devais-tu penser de moi dans ces moments-là ?

Je souris en imaginant ma grand-mère lever les yeux au ciel sous mes rires exagérés par l'alcool.

Et puis merde !

***



- Je ne veux aucun commentaire.
Je marmonne sous les sifflements de James.

Certes je me suis habillée en femme "normale", et oui je me suis maquillée autrement qu'avec du noir, mais ce n'est pas un évènement non plus. Pas besoin de siffler ou d'applaudir comme Marie-Line le fait actuellement.

- On y va ?
Je demande pressée.


***

CITY NIGHT FEELINGS √ FINIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant