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PDV Malicia

Je me réveille lentement, les rayons du soleil sur ma peau.

Une pensée me traverse l'esprit.

Je suis en vie.

Et tout me revient, il y a trois hommes armés qui ont dormis dans mon salon.
Je me redresse dans mon lit dans un grincement désagréable, tout grince ici !
J'attends quelques secondes, comme la veille, pour écouter les bruits dans la maison. Mais encore une fois, c'est le silence total.

Je regarde mon portable est remarque qu'il est midi quarante.
Je soupire de soulagement, ils sont partis.

Attends Malicia, c'est bien naïf de penser ça !

C'est vrai, cela ne me ressemble pas.
Ils sont peut-être en train de dormir.

Il n'y a qu'un moyen pour le savoir.

Je déverrouille ma porte de chambre et descend au salon.
J'avais raison, ils sont partis.

Ma vie chiante et vide de tout rebondissements peut reprendre son cours.

Je retourne à l'étage pour prendre une douche, histoire de retirer enfin ce goudron que j'ai sur le visage.

***


Moi qui pensais oublier cette histoire burlesque, me voilà bien surprise.

Ils ont laissé un mot :

- « Merci de ne pas avoir appelé la police.

P.S.:

- La cheminée est encombrée.
- Les fenêtres du salon sont cassées.
- Les lames du parquet grincent et certaines sont sortis des clous.
- Les toilets ne marchent pas.
- D'ailleurs il y a des rats dans le jardin.
- La déco n'est pas terrible. »

Sans que je m'y attende, un rire bruyant s'échappe de mes lèvres. Un rire sincère comme je n'en avais plus eue depuis longtemps.

On dirait qu'ils se sont amusés à "Rénovation impossible", listant tout ce qu'il y avait à refaire et réparer ici.
Je lâche un nouveau rire quand je comprend qu'ils n'ont pas pu aller aux toilettes et qu'ils ont dû sortirent dehors en pleine nuit, d'où le «D'ailleurs il y a des rats dans le jardin».

Finalement, le post scriptum aura était plus long que le message principal.

Je repose le papier sur la table d'appoint et voit deux billets de dix dollars.
Ils les auraient oubliés ?
C'est pas bon ça, ça veut dire qu'ils vont revenir pour les chercher.
Je soupire longuement avant d'aller me préparer à manger. Je vais enfin pouvoir savourer mon plat instantané.

***


Je sais que la déco n'est pas terrible. Mais quand on vis seule dans une grande propriété et qu'on ne s'appelle pas bob le bricoleur, les choses se détériorent forcément.

Cela fait quatre ans que je suis seule ici. Avant, je vivais avec ma grand-mère.
Le manoir était propre et très bien entretenue, je me rappelle même des rosiers qu'elle chérissait tant dans l'arrière cour. Elles passait ses journées à arroser, tailler et dorloter ses fleurs.
Elle faisait beaucoup le ménage et cuisinait de bons petits plats.
Ce n'était pas la grand-mère la plus aimante, mais c'était une bonne grand-mère.

CITY NIGHT FEELINGS √ FINIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant