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PDV Malicia

Après un silence gênant, un bruit qui annonce l'arrivé d'un message se fait entendre.
Je sors mon téléphone de la poche arrière de mon jean et lis le message de Pierrot.

Je souffle de soulagement quand j'en comprends le contenu.

- Je dois aller travailler... Ne faites pas de bêtises.
Je dis rapidement sans les regarder.

Je pars chercher les clés et sors de la maison sans attendre de réponse de leurs parts.

Ils doivent être surpris que je changé d'avis tout à coup. C'est compréhensible, après tout, n'ai-je pas tout fait pour montrer que leur présence était indésirables ?

Si.

Je me demande encore pourquoi j'ai agis comme ça...
Certes il faut se méfier des inconnus, mais ils étaient dans le besoin, je n'aurais pas dû être si méchante avec eux.

Après... Ce n'est pas parce qu'ils ont une vie difficile que ce ne sont pas des criminels pour autant.

Je verrais bien et jugerais, justement.
Pas seulement les apparences.

***


- Désolé Malicia ! Je sais qu'on avait convenu que tu ne travaillerais pas aujourd'hui mais nous avons un problème...
Annonce rapidement Pierrot.

- Ce n'est pas grave.

En fait, ça m'arrange, j'étais mal à l'aise après avoir presque crié sur les guignols qu'ils pouvaient rester.

- Quel est le problème ?
Je reprends, sourcils froncés.

Si Pierrot me demande de venir pendant un jour de congé, c'est qu'il y a un vrai problème. Il n'a jamais fait ça.

Il me fait signe de le suivre d'un mouvement de main. Je suis encore plus intriguée. Et inquiète. Pourquoi ne pas m'expliquer ?

Nous arrivons dans l'aile réservée aux chiens et je comprends.

- D'où sortent-ils ?

Je m'avance et regarde un à un les pitbull, bulldog et autres énormes chiens. Tous semblent endormis ou fatigués.

- La police à fait une descente dans un hangar et... Ce sont des chiens de combat Malicia. Ils ont dû les tranquiliser pour pouvoir les transporter jusqu'ici.

Je le regarde étonnée.

- Mais tu ne m'avez pas dis que les chiens dresser pour les combats devait tous êtres euthanasiés ?

- Si.

Je me focalise sur Pierrot et vois des larmes se former dans ses yeux. Il fait ce métier pour sauver les animaux, il les aimes. Mettre fin à la vie d'un compagnon lui fait toujours de la peine, peu importe si il est malade ou très vieux.

- Comment se fait-il qu'il y en est autant ?
Je demande finalement, ne sachant toujours pas comment le consoler.

- Il y en a huit, il devait y avoir une soirée ce soir, leur maîtres, il crache ce dernier mot avec mépris, les ont emmenés au hangar et la police est intervenue juste après.

- Il vaut mieux... Commencer maintenant.
Je dis en hochant la tête.

Autant en profiter qu'ils soient toujours dans le brouillard.

CITY NIGHT FEELINGS √ FINIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant