J'avais peur.
En fait, j'étais terrifié. Pétrifié. Horrifié. Je pleurais.
Je pleurais et pourtant, je le voyais parfaitement ce corps. Je pensais que si je pleurais, ma vision se brouillerait et je ne le verrai plus. Alors pourquoi, parmi tout ça, je ne voyais que ça?
C'était devenu brouillon, tout était devenu flou d'un coup. Je ne pouvais plus bouger, mes yeux restaient fixés sur ce corps, sur ce sang.
Je n'arrivais plus à respirer calmement, je n'entendais plus rien, juste un seul son régulier et aiguë, je tremblais. Je ne sentais plus mon corps.
Et pourtant, je pouvais le voir, lui. Et c'est comme si la souffrance que son corps était censé recevoir me percuta.
J'avais mal, trop mal.
Et y'avait ce putain de cadavre à mes pieds.
C'est là que tu crias, Jisung.
Tu crias tellement fort, quelque chose se déchira dans ta voix.
Je pouvais te voir tomber à genoux du coin de l'oeil, et pourtant tu étais flou.
Je ne voyais que ce corps à coté du lit, la tête en sang, l'arrière du crâne ouvert, les yeux révulsé, les doigts crispés, et une expression de douleur immense imprimée à jamais sur son visage.
Ce visage rouge et déformé, inhumain, composé de traits durs et animaliers, cette bouche aux lèvres gercées qui laissait voir le fond de sa gorge, ses yeux injectés de sang et sans vie, ses cheveux secs et électriques dont s'écoulait du sang rouge et liquide.
J'avais tué cet homme pour toi, Jisung.
Une envie de vomir me prit, et je tombai à coté de toi. Tu pleurais, et tu m'as regardé.
Il y avait quelque chose dans ton regard, ce n'était pas quelque chose que j'avais l'habitude de voir; ce n'était ni de l'amour, ni de l'admiration, de la compassion, de la joie ou encore de la gentillesse.
Dans ce regard, il y avait de la peur.
Et c'est quand j'ai croisé ce regard là que j'ai su que c'était fini.
Tu avais peur de moi, Jisung.
Dans un élan de douleur je me redressa. Je n'étais pas dans la chambre d'un mort, et tes yeux terrifiés ne me sondés pas. J'étais dans un salon, modeste mais chaleureux.
J'étais sur un sofa.
Et tu me regardais, une tasse fumante à la main.
Et puis j'éclata en sanglots.
-Minho, ne pleure plus, d'accord? Ne me montre plus tes faiblesses...Ça me fait peur.
Cette chose en moi se brisa un peu plus.
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Ƈσмƒσят
Fanfic« Mais dis-moi que les promesses qu'on s'était faites tiennent encore, que tu ne me laisseras pas. Car c'est grâce à toi que j'aime. C'est grâce à toi que je vis un rêve éveillé, que je souris et ris. Alors dis-moi que tu es ma réponse Jisung, ca...