En sens inverse - [ Inazuma Eleven ]

Chapitre 3

- Qu'est ce que tu fais là ?

***

Le brun ne prit même pas la peine de se retourner, ses yeux s'ouvrirent en grand.

- J'devrais te poser la question à toi, t'as rien à faire ici.

Ses poings étaient serrés, et sa voix s'était mise à trembler légèrement.

- Je suis venu te chercher, Caleb.

Impossible.

- Retourne en taule, j'ai pas envie d'te voir.
- Tu comptes me tenir tête ? Sérieusement ?
- J'ai assez entendu de parler de rébellion, d'autorité et d'règles ces derniers jours alors ce s'rait gentil de me lâcher la grappe.

L'homme l'attrapa par le col et le regarda de ses yeux rougis.

- Tu sais ce que tu es ? Une petite merde fragile, c'est ça que tu es Caleb ! Si ta mère était là crois moi qu'elle serait déçue...
- Ne parles pas de maman comme ça, espèce d'ordure !
- Mais mon garçon, tu deviens bien trop bavard à mon gout.

Le brun n'eu pas le temps de rétorquer qu'une violente douleur lui prit à la joue. Il l'avait giflé.

- Je ne te permets pas de me toucher !

Il se dégagea vite de son emprise, sans manquer de lui cracher au visage. Il s'en alla à grands pas malgré ses jambes tremblantes. Loin de cet homme infecte et néfaste.
Il rejoint Raimon, en évitant les grandes rues fréquentées, préférant la discrétion. Il avait beau être un détail dans la foule, un point insignifiant aux yeux du monde, il ressentait sans cesse le besoin de s'éloigner, de peur que les problèmes ne viennent à lui.

***

- Eh bien tu pètes la forme encore une fois, osa Jude en voyant le brun entrer dans la chambre.

Le concerné ne répondit pas et posa son sac avant de s'asseoir sur le bord de son lit. Sa joue avait perdu un peu de sa couleur rouge, mais la sensation de picotement était toujours présente. Il fixa le mur pendant un long moment, se demandant comment ce sale type avait pu s'en sortir

- Caleb.
- Quoi ?
- Pourquoi tu vas mal ?

L'adolescent cligna des yeux pour s'assurer de bien avoir compris la question.

- Pourquoi tu vas mal ? répéta Jude.
- Je vais très bien, n'importe quoi, rétorqua-t-il en se levant.
- Tu mens.
- Fait pas chier tu veux.

Il se leva et s'enferma dans la salle de bain. Il alluma l'eau, juste histoire de faire diversion.
Dans sa trousse de toilette se trouvait une petite boîte qu'il trimballait un peu partout, elle se perdait souvent entre son sac de sport, sa valise ou son linge sale. Elle était toute somme assez simple, mais son contenu ferait bondir n'importe qui. De simples petits cachets blancs, aux allures de paracétamol, mais aux effets dévastateurs.

Caleb en avala deux. Grâce a ces choses il se sentait plus détendu, ça l'aidait parfois à décompresser et à oublier des événements comme celui du parc.

Il entra véritablement dans la douche après s'être déshabillé. L'eau dévalait le long de son corps, ses muscles se relâchèrent et les comprimés commençaient à faire effet. Mais soudain, il entendit tambouriner à sa porte, ce qui eu pour don de l'énerver.

- Qui est l'enfoiré qui cogne comme ça ! hurla-t-il.
- L'enfoiré c'est moi, répondit une voix rauque.

Le brun sentit son corps se raidir, et il fut prit de tremblements une fois de plus. Son savon tomba, son regard était figé, et les coups continuaient.