C'était monsieur Willow ! Le père de mon cher et tendre. Ma mère sourit au vieux Willow et dit en le présentant d'une main :
- Louise, je te présente... ton oncle.
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Résidence Willow, jour de l'épiphanie, 11h58.Un rire nerveux sortit sans le vouloir de ma bouche.
- Mon oncle ? répétai-je.
Des larmes menaçaient de couler mais pour faire abstraction de cela je pris donc mon « oncle » dans mes bras. Pour le moment, je n'y croyais pas. Jusqu'à ce que je vis Alaric descendre de sa Maserati et arriver vers nous. Il me regarda troublé de me voir ici. Il s'éclaircit la gorge et prit la parole :
- Hum Papa ? Je peux savoir ce que les Muller font chez nous ?
- Eh bien pour l'épiphanie ! répondit son père, enjoué. Oh ! excuse-moi, je te présente Louise et Elena Muller, donc que tu connais... mais voilà, après s'être perdus de vue, je te présente ta tante et par conséquent ta cousine !
Il serra les poings avant de rentrer sans rien dire en bousculant son père. Mon dieu. Dans quoi est-ce que je m'étais embarquée ? Je restais là, sous le porche, sans trouver quoi dire. Ma mère me fit entrer et je reconnus la sœur d'Alaric, soit ma cousine... Je devais rester à ce maudit repas pour ma mère.
Dans cette grande maison, je cherchais désespérément les toilettes pour pouvoir m'y réfugier. J'ouvris encore désespérément une porte dans l'espoir de trouver ce que je cherchai mais je fis tirée par le bras dans le sens opposé.
- Eh ! Je peux savoir ce qu'il te prend ? m'exclamai-je.
C'était Alaric. Il posa un doigt sur mes lèvres pour me faire taire. Je pouvais voir au fond de son regard qu'il était totalement désemparé. Même si ce n'était pas ma faute, je ne pouvais m'empêcher de m'en vouloir, m'en vouloir d'être tomber amoureuse de lui, d'avoir osé l'embrasser ! Quel genre de fille j'étais ? Contre toutes attentes, il prit mon visage entre ses grandes mains et m'embrassa puis il déclara :
- Dis moi que tu m'aimes. En dépit de tout ça... dis moi que tu m'aimes.
- Alaric... je...
Encore une fois, je me résignai à dire quoi que ce soit, et je vis son visage tourner au marbre en un quart de seconde. Cette déception et cette colère qu'il ressentait me mettaient mal à l'aise. Puis, dans un excès de fureur, il donna un coup de pied dans une pauvre chaise innocente en sortant de la pièce, sans manquer de claquer la porte. Les poings serrés, je m'appuyais sur la commode, et me regardai dans le miroir accroché au dessus. Voir mon regard si triste me donna envie de pleurer. Comment ai-je pu croire que cette histoire allait marcher ? Mes lèvres tremblèrent, et quelques larmes vinrent rouler le long de mes joues : c'était donc ça un chagrin d'amour. Je tapai du poing contre le meuble puis d'un geste brusque, fit disparaître les gouttes d'eaux salées d'un revers de main. J'inspirai, puis expirai. Rien n'y faisait, je perdais la tête. Il fallait que je sorte de cette maison. Je sortis alors à la hâte de cette sale et tombai nez à nez avec ma mère qui lâcha un « Où étais-tu ? » des plus désagréables.
- Le repas a commencé ! Il ne manque plus que toi, continua-t-elle.
- Je n'ai pas besoin de rester, je n'ai pas faim et je suis épuisée, me justifiai-je.
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Law TOME 1 [PROF//ÉLÈVE ~ terminée]
RomanceNotre histoire avait pourtant mal commencée. Elle avait existé... sans durer. Un chamboulement, un imprévu, un élément perturbateur. Une faille familial qui vint ruiner une amour naissant.