XIV

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Alors je regardai une dernière fois le sol britannique et m'enfonçai dans l'engin volant.

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Avion, 15 mars, 18:25.

J'étais assise côté hublot. Je regardais le vent faire bouger la manche à air. Le manchon de tissu bougeait dans tous les sens, ce qui présageait un décollage avec quelques turbulences. En regardant face à moi je pus voir un écran qui indiquait l'aéroport de Gatwick, ainsi qu'une petite icône qui représentait un clap de cinéma. Cette option donnait accès à de nombreux films et séries. Évidement, pour environ 12 heures de vol il fallait bien s'occuper non ? Je défilai les pages sans trouver un film que je n'avais pas vu.

- Tu n'as qu'à choisir ça Louise, fit soudainement la voix d'Alaric.

- Mais c'est...

- Oui je sais il y a Jamie Dornan, mais ce n'est pas ce que vous aimez les filles ? Me coupa-t-il.

- Mais je ne vais pas regarder ça à côté de toi ! m'exclamai-je.

- Tu as raison, autant que j'en profite ! Tu me prêtes un écouteur ? Et puis c'est une trilogie, ça nous occupera pendant une bonne partie du vol !

Je restai là à le regarder dubitative. J'étais si gênée.

Pourquoi tu me fais ça Alaric !

La passagère placée à côté de Ric' nous observait malicieusement avec un petit sourire narquois entouré de rides qui semblait signifier "Ah les jeunes...". Puis après encore quelques minutes de réflexion, je donnai mon second écouteur à mon voisin de vol en ajoutant :

- Je regarde ce film seulement parce que tu en as envie.

- Oui, sûrement pas pour avoir quelques frissons, hm ?

Pour mettre fin à la conversation je ne répondis tout simplement pas.

Ce n'est sûrement pas Christian Grey qui allait me donner des frissons...

Puis, un steward qui devait une tranche d'âge équivalente à celle d'Alaric nous rappela d'attacher nos ceintures et ainsi de commencer notre film une fois le décollage terminé.

Le décollage...

En soit je n'avais pas peur de prendre l'avion, mais cette sensation qu'on a au décollage est retournante et malgré tous ceux que j'avais fait, je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir le ventre serré. C'est donc pour ça que je serrai ma ceinture à fond. J'entendis d'ailleurs un « clic », mais je ne m'attardai pas dessus. Je serrai avec force mon accoudoir, enfonçant mes ongles dans le tissu.

Puis, plus aucun mouvement dans l'avion, tout le monde est assis. L'engin commence à bouger.

- Ferme les yeux et respire calmement. Je t'autorise à serrer ma main, chuchota Alaric.

Sous le coup de la panique je balançai :

-Garde-les tes conseils !

Les roues avaient quittées le sol. Plus que la stabilisation dans les airs et je pourrai reprendre mes esprits.

Un petit symbole s'alluma, indiquant à tous les passagers que nous pouvions détacher nos ceintures. À cause d'une soudaine envie d'aller aux toilettes, je me pressai de détacher la mienne, or, je n'y arrivais pas. Je l'avais trop serrée.

Law TOME 1 [PROF//ÉLÈVE ~ terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant