🌼Asma bint Abou bakr🌼

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As-salam عalaykum wa rahmatullah wa barakatuh 

||PARTIE II ||•

"Dhat annitaqayn (la femme aux deux ceintures) "



Le visage de Abdallah s'éclaira de joie, et il dit :
_Que tu sois bénie ma mère ... que chaque pouce de ton être soit béni.
Par Allah, je ne suis venu te voir à cette heure que pour entendre les paroles que tu viens de me dire.
Dieu sait que je n'ai pas faibli. Il est le seul temoin que tout ce que j'ai fait, je ne  l'ai pas fait par amour de ce bas monde, mais que j'ai agit par révolte contre toutes les violations des interdits de Dieu et la profanation de ses lieux saints... je m'en vais ma mère, vers ce que tu veux...
Si je suis tué, ne t'attriste pas sur mon sort et remets toi à Allah, le Seigneur des mondes...

_j'aurai été triste pour ta mort, si tu étais tué pour un tort que tu défendais, dit-elle.

_Sois sûre, lui dit-il que ton fils n'a jamais fait un mal exprès, n'a jamais fait un péché de son plein gré, n'a jamais trahi une parole donnée et n'a jamais visé sincèrement autre chose que l'agrément d'Allah, le très haut le tout puissant...
Je ne le dis pas pour donner je bonne impression de moi-même, ou pour m'auto-juger positivement. Dieu me connait plus que je ne me connais moi même, mais j'ai dit ce que j'ai dit, pour isuffler la patience et la persévérance dans ton  coeur, ma mère...

Elle répondit :

_merci à Allah de t'avoir fait comme il aime qu'un être soit,  et comme je t'aime... approche toi mon fils, pour que je sente ton odeur, dit-elle, la voix serrée par l'angoisse et la tristesse.
Peut être que ceci est notre dernière rencontre dans ce monde de larmes et de misères...

Abdallah se jetta sur ses mains et ses pieds, les couvrant de baisers, tandis qu'elle passait son nez tantôt dans sa tête, tantôt sur son visage et dans son cou.
Elle l'embrassait et renifflait la chère odeur de son fils. Elle sentait que c'était là leur ultime rencontre dans ce monde...
Elle passa ses mains sur son corps, comme pour mieux le sentir, malgré sa cécité, mais elle ne tarda pas à les retirer en disant :

_Qu'est ce que tu portes là Ô Abdallah ? ?!

-c'est ma cuirasse, répondit-il.

_ Ce n'est pas ce que doit porter quelqu'un qui cherche le martyr, dit-elle.

_je l'ai simplement portée pour te faire plaisir, et pour te rassurer, lui dit-il.

_Ôte la, mon fils, lui dit-elle celà te donnera plus de courage, t'offrira plus de facilité dans le mouvement, et plus  d'agilité devant l'ennemi.
Mais à la place de cette cuirasse, porte plusieurs pantalons, comme celà, si tu es tué, ta nudité n'apparaitra pas devant les autres.

Abdallah Ibn azzoubeir ôta sa cuirasse, et serra fort ses pantalons, puis, il s'en alla vers la maison sacrée, pour continuer les affrontements avec ses ennemis.
Son dernier mot pour sa mère, fut :
"Ne cesse pas de prier pour moi, ma mère ".

elle leva les paumes vers le ciel, en disant :
"Mon Seigneur, béni le pour ses longues prières, et sa profonde piété dans les ténèbres. Ses adorations dans le noir de la nuit, tandis que tout le onde dormait...
mon Dieu, prends le sous ta miséricorde, par sa faim et sa soif à Médine, et dans la Mecque, alors qu'il accomplissait le jeûne sacré, rien que par amour pour toi, mon Seigneur, loué sois-tu...
béni le mon Dieu, pour son obéissance aveugle pour son père et sa mère...
mon Seigneur, je m'en suis remise à toi, et j'ai accepté de plein gré ton jugement, accorde moi, mon  Dieu, la récompense que tu as réservée à ceux qui ont persévéré".

Ce jour là, avant le coucher du soleil, Abdallah avait regagné le très haut compagnon.

Une dizaine de jour plus tard, sa mère, Asma bint  Abou bakr , l'avait rejoint dans l'autre monde, auprès d'un Seigneur  bon et généreux...
Elle avait atteint la centaine, sans avoir perdu une seule dent, ni la moindre partie de sa prodigieuse mémoire... 

Fin🌼

🔗📚le livre que je tire ces histoires

___________Jazzaka'Allah khairan 🌷

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